Mercredi 8 juin : Wapiti’s night !

Comme le temps est de nouveau tout gris, il a même plu dans la nuit, nous décidons d'aller manger des pancakes en ville. Nous n'avons pas repéré beaucoup de restaurants ouvert le matin, le choix est, semble-t-il, limité sur Banff. Nous en rejoignons un proche des stations essence sur "Wolf street". Il n'y a qu'un seul choix de pancake au menu mais on peut compléter l'assiette avec des ingrédients "on the side". Nous passons commande d'un café, d'un jus d'orange, d'un œuf (par personne) et de bacon avec les pancakes. Le serveur est visiblement débordé et ne sait plus où donner la tête. Il dépose deux cafés sur la table, nous n'avons même pas le temps de l'avertir de son erreur qu'il est déjà reparti. Puis après quelques minutes (ou dizaines de minutes) d'attente, il arrive avec les pancakes et des assiettes avec deux œufs (par personne) et des pommes de terre mais pas de bacon. Le serveur s'excuse, c'est le chef qui a mal compris. Il nous ramène quelques minutes après le bacon et demande à Anne-Marie si elle veut un autre café. Elle répond qu'elle va boire le second qui est déjà sur la table car Christophe ne boit pas de café. Le serveur semble attristé et demande s'il peut ramener un verre d'eau ou autre chose : un jus d'orange serait bien, non ? Ce n'est pas pour ça que le jus d'orange arrive aussitôt, mais il arrive quand-même, avec humour, quand Christophe a presque fini son petit-déjeuner pantagruélique (les pancakes au blé complet étaient bons mais bourratifs : Anne-Marie ne mangera rien à midi et un demi-sandwich le soir). Quand l'addition arrive, le jus d'orange n'est pas sur la note, Christophe ne fait pas remarquer l'oubli mais il donne quand-même les 15 % de pourboire, malgré le service un peu surprenant.

Après le petit-déjeuner, nous passons au centre d'accueil pour lire les prévisions météo, nous n'aurions pas dû. Nous ne savons pas quoi faire, se lancer dans une randonnée par temps de pluie n'est pas spécialement à notre goût. Anne-Marie qui espère voir à nouveau des ours, pense qu'on pourrait aller se balader en camping-car sur la promenade de la Bow. Pourquoi pas ? C'est donc parti ! Et à mi-chemin entre le début de la promenade et le canyon Johnston, à un des endroits où la route passe à une voie, une voiture est arrêtée sur le bas-côté, visiblement en train d'observer quelque chose : ce sont deux wapitis avec des grands bois, majestueux ! Christophe se gare à bonne distance. Avec le téléobjectif, nous pouvons les photographier de loin mais le pare-brise floute quand-même un peu l'image, il est préférable de descendre.

Très vite, d'autres voitures se garent derrière nous. Les wapitis ne semblent pas être dérangés par les voitures, ils continuent de brouter où bon leur semble, même si c'est en se rapprochant de nous. Nous passons sur le côté gauche du camping-car pour les laisser passer, sur la droite, à un mètre de notre engin. Le moment est un peu magique, même si derrière nous, il y a au moins une dizaine de touristes. L'un d’eux immortalise même cette rencontre sur une photo à la mode nord-américaine, c'est à dire en posant sur la photo devant les wapatis, un mètre devant eux : complètement inconscient ! Il aurait pu poser la main sur l’épaule du wapiti qu'il l'aurait fait. Heureusement pour lui, les wapitis continuent de brouter comme si de rien n'était, mais s'ils avaient voulu charger l'intrus, ça aurait fait des dégâts avec des animaux de plus de 2 mètres de haut au sommet des bois !

Nous faisons demi-tour au parking (archi bondé) du canyon Johnston, espérant revoir d'autres animaux au retour (à part les wapitis croisés à l'aller) : peine perdue ! Nous tentons ensuite notre chance du côté du lac Minnewanka, en passant par le lac "Two Jack", pas de mouflon en vue, tant pis ! En revenant sur Banff, juste avant l'autoroute, il y a un panneau de mise en garde : interdiction de camper dans les parages la nuit car c'est un passage emprunté par les couguars et les loups. Dommage, ça pourrait être bien d'être à l'affut la nuit.

A 14h30, nous nous garons au camping. Même s'il ne fait pas beau (mais il ne pleut pas), nous allons faire la randonnée des cheminées de fée (les "hoodos"), le sentier passe devant le camping. Nous n'irons pas côté "hoodos" mais vers les chutes de la Bow. Nous aurons peut-être la chance d'y croiser un coyote comme celui que nous avons vu avant-hier ? Il ne faut pas trop longtemps pour arriver jusqu'aux chutes. Nous y découvrons que le temps est moins pire qu'hier : au moins, on voit le haut du téléphérique sur la montagne Sulphur, ce qui n'était pas le cas hier. Au retour, nous observons quelques minutes, un wapiti à collier (mais sans bois): non, ce n'est pas une nouvelle espèce de wapiti, c'est juste que le wapiti a dû croiser des naturalistes qui lui ont posé un collier émetteur (pour information, une semaine après notre retour, le site internet de "Parcs Canada" annonçait la présence d'un couguar dans le secteur).