Vendredi 3 juin : Hiking in grizzly bear country !
Nous quittons tardivement le camping à 9h30 ! Nous faisons un premier arrêt au lac Olive, à quelques kilomètres de l'entrée du parc. D'un côté, on peut voir la source bouillonnante : l'eau ne sort pas à plus de 100 °C, c'est juste du gaz qui fait des petites bulles. De l'autre côté, on peut potentiellement voir les poissons du lac, qui ne font que 3 cm de long et que nous ne verrons donc pas !
Nous cherchons le parking de départ de la randonnée du lac Cobb. Normalement, c'est toujours très bien signalé, à une ou deux exceptions près, comme celle du lac Cobb. Nous arrivons au parking du belvédère de la vallée Kootenay où nous nous arrêtons quelques instants (histoire de rire de photographes possédant un gros réflex numérique monté sur pied : après chaque photo, nous semble-t-il, ils notent les paramètres de prise de vue sur un carnet, ce qui est tout à fait inutile car ceux-ci sont enregistrés par l'appareil). Nous continuons la route vers le nord du parc, quand nous arrivons au lac Dog : trop loin, demi-tour !
En revenant, nous repérons bien le parking du lac Cobb sauf qu'il est interdit de tourner à gauche. Il faut revenir au lac Olive pour tourner à gauche. Il y a alors un gros attroupement de voitures, autour d'un grizzly ! Il est au bord de la route, des voitures sont à moins d'un mètre de lui. Un imbécile a ouvert sa portière pour le prendre en photo, il a une bombe à ours à sa ceinture, sacré crétin ! Plus tard, un autre olibrius fera preuve du même genre de connerie, en sortant par le toit ouvrant de sa voiture à moins d'un mètre de l'ours.
Nous garons le camping-car sur le parking du lac Olive, de l'autre côté de la route. Au téléobjectif, c'est impeccable ! En plus, une éclaircie providentielle illumine l'ours qui vient de quitter le bord de la route pour gravir l'accotement, dans les pissenlits. Heureusement, le grizzly ne semble pas être incommodé pas les voitures.
Après une demi-heure de séance photo (86 photos), nous abandonnons le grizzly pour retourner au parking du lac Cobb, à moins de 3 km de là. Les nuages sont arrivés en masse, il menace même de pleuvoir. Nous restons donc dans le camping-car pour jouer à Uno. Une éclaircie semble arriver, nous mangeons un morceau avant de partir pour ce parcours à obstacle : 51 arbres sont couchés sur le chemin ! Anne-Marie ne se sent pas à l'aise car avec les arbres couchés, il est impossible de fuir devant un grizzly (ce qu'il ne faut pas faire de toute façon).
Christophe, qui n'est certes pas forcément rassuré devant une vache dans les Pyrénées, ne se sent pas en danger : avec tout le bruit que fait Anne-Marie en rouspétant, les ours doivent nous entendre arriver de loin ! Avec les eaux sombres du lac et la météo qui n'aide pas, c'est vrai que le lac n'est pas terrible. Anne-Marie juge même que c'est minable. Mais, ça aurait pu être un lac à orignal (qui au passage, en saison de mise à bas, auraient pu être plus dangereux que les ours). Au retour, en faisant un mouvement brusque pour passer au dessus d'un tronc, Anne-Marie se fait mal sur une branche.
Comme nous venons de passer les 2.000 km au volant du camping-car aujourd'hui, nous vérifions (enfin) la pression des pneus de retour à "Radium Hot Springs". Euh, il n'y a qu'un tuyau relié au compresseur, il n'y a pas de manomètre ? L'employée de la station remet un "stylo" à Christophe qui se demande bien ce qu'il va en faire. C'est une jauge de pression, il suffit de appuyer l'embout du "stylo" sur la valve du pneu et une petite règle sort pour indiquer la pression. Même si ça aurait été plus simple d'avoir un manomètre sur la ligne de gonflage, il faut avouer que ce "stylo" a un côté pratique : à tout moment, on peut vérifier la pression des pneus.