Lundi 30 mai : Emerald lake & black bear !
Ce matin, nous partons en direction de "Yoho N.P.". Premier arrêt au point de vue sur le tunnel en spirale, ou pour être exact sur la montagne qui abrite le tunnel. On ne voit pas grand chose. Seuls les panneaux explicatifs et la maquette représentent un point d'intérêt minime.
Deuxième arrêt : le centre d'information de Field pour y récupérer la carte des randonnées et des informations sur les randonnées : nous pourrons faire la balade autour du lac Emerald (ou la demi-balade, sur la rive ouest du lac, la partie est n'est pas encore praticable), ainsi que les randonnées de la chute Wapta et du mont Hunter. Voilà donc le programme de nos visites à "Yoho N.P.". Avant de repartir, nous achetons une petit guide sur les mammifères des Rocheuses canadiennes, avec de jolies photos.
Après Field, en prenant l'embranchement pour le lac Emerald, Christophe croit subitement qu'il roule sur la bande d'arrêt d'urgence. Il se rabat donc sur la voie de gauche. Bien que la route du lac Emerald longe la transcanadienne, il s'agit pourtant bien d'une route à double sens. Christophe s'en aperçoit rapidement et reprend la voie de droite. Heureusement qu'il n'arrivait personne en face. Nous longeons une rivière bleue turquoise. Nous pensons nous arrêter quand nous arrivons au niveau d'un parking : il s'agit de "natural bridge", un lieu touristique où la rivière a formé un pont naturel. L'eau, ayant trouvé une roche plus tendre, a creusé sous la roche dure et une petite arche s'est formée au dessus d'une chute.
Un peu plus loin, nous arrivons au lac Emerald : aucune trace de glace à sa surface, le lac est bleu turquoise, parfait ! Les sommets avoisinants se reflètent sur la surface du lac, le paysage est grandiose. Nous faisons une petite balade à travers le lodge pour chercher des points de vue intéressants pour les photos. Par contre, nous remettons à plus tard la randonnée sur la rive du lac : le soleil se levant à l'est, une balade sur la rive ouest nous mettrait le lac en plein contre-jour. Nous décidons donc de rejoindre la chute Wapta.
Sur la route, Anne-Marie commence à feuilleter le guide sur les mammifères que nous avons acheté et pense que ça serait sympa de voir un ours noir au milieu des pissenlits comme sur la couverture du guide. Sauf qu'en disant ça, elle ne regarde pas dehors et que l'ours noir est là, au bord de la route, dans les pissenlits. Comme nous l’avons vu au dernier moment, impossible de s’arrêter en sécurité à cet endroit. Christophe s'arrête bien quelques kilomètres plus loin pour laisser passer les camions qui roulent presque à tombeau ouvert, mais c'est inutile de faire demi-tour, l'ours doit certainement déjà être parti. Dommage pour la photo !
En arrivant près de la route pour la chute Wapta, le problème se pose à nouveau : 3 voies, interdiction de se mettre sur la voie centrale pour tourner à gauche. Il faut donc ressortir du parc national quelques kilomètres plus loin pour trouver une sortie qui nous permet de faire demi-tour. Après ce demi-tour et deux kilomètres de piste, nous garons le camping-car sur le parking au départ du sentier de randonnée. Un panneau indique qu'il ne faut pas laisser d'objet de valeur dans les voitures. Nous, avec le camping-car, nous ne pouvons pas faire autrement (sauf que les seuls objets de valeur que nous avons, sont l'appareil photo et le caméscope que nous prenons avec nous, donc ça va).
Après deux kilomètres et quelques de marche, nous arrivons au dessus de la chute, un peu en amont de celle-ci : elle est impressionnante, assez large et le débit est plutôt fort. Là encore, la chute a trouvé une roche plus tendre qu'elle a grignoté plus rapidement, laissant juste devant elle comme un amoncellement de pierres. L'eau tombant de la chute se trouve prise au piège et remonte sous forme de pluie. Nous descendons jusqu'à un second point de vue au niveau de l'amoncellement de pierres. Nous continuons encore un peu, pensant que le chemin va jusqu'à une presqu'ile devant la chute (en aval de l'amoncellement de pierres). Mais quand nous arrivons sur un escarpement, nous découvrons que la presqu'île est une île à part entière, impossible de traverser le bras de la rivière à pied ! Il est donc inutile de continuer : l'amoncellement de pierres nous boucherait la vue et impossible de passer devant sans prendre une douche !