Dimanche 29 mai : (suite & fin)

Après quelques minutes d'indécision quant au programme de l'après-midi, nous partons vers la promenade des glaciers. Il semble y avoir moins de nuages qu’au dessus du lac Moraine ou du lac Louise (et tant pis pour le lac Agnès qui est, semble-t-il, dans les sapins). Alors qu'Anne-Marie est en train de parler de grizzly qu'on ne pourra pas voir, il y en a un, là, sur le bas côté de la route ! Nous nous arrêtons, vite imités par une voiture, un car et un autre camping-car. Le grizzly avance parallèlement à la route. Ne pouvant plus l'observer, nous dépassons le car et le grizzly (qui est maintenant caché derrière des arbres) et nous stoppons 100 mètres devant, au niveau d'un endroit sans arbre. Pour Christophe, le grizzly va forcément passer par cet endroit. Et il ne fait pas que passer, il s'y arrête même pour retourner la terre avec ses énormes griffes de 5 cm de long et sa puissante musculature. Nous sommes au premier plan. Ce n'est pas de notre faute, nous avons bien respecté les 100 mètres, c'est le grizzly qui est venu vers nous et nous n'allions pas remettre le moteur en marche et de ce fait, le perturber dans sa quête de nourriture . Nous restons bien évidemment dans le camping-car. Le nounours est plutôt gros, les gros galets qu'il déterre avec force, volent derrière lui. Sitôt qu'il a déterré quelques racines qu'il mange devant nous, il se remet à retourner la terre. La carte mémoire de l'appareil photo se remplit à toute vitesse. Quand nous repartons, il y a plus d'une dizaine de voitures arrêtées.

Nous faisons l'arrêt suivant près du glacier Crowfoot, à l'extrémité sud du lac Bow, puis un nouvel arrêt au point de vue "officiel" du lac Bow. Nous continuons ensuite jusqu'au lac Waterfowl que nous dépassons car nous n'avons pas reconnu le parking. Le lac est dégelé sur 2 tiers de sa superficie. Ce n'est pas le bleu tant attendu du lac Moraine, c'est un bleu un peu verdâtre, mais nous nous en contentons, faute de mieux. Nous nous arrêtons au niveau du camping Waterfowl, histoire d'avoir un autre point de vue sur le lac.

Au retour, nous nous arrêtons au parking du lac Peyto. Il est bondé de voitures vides, où sont donc les gens ? En fait, le chemin, enfoui sous la neige, est derrière le parking (presque derrière un mur de neige). Et comme d'habitude, nous n'avons mis que nos baskets, nous aurions dû mettre les grosses chaussures de marche et prendre les bâtons pour éviter quelques glissages. C'est donc dans un décor et un sentier recouverts de neige que nous rejoignons le belvédère sur le lac Peyto, avec les lacs Waterfowl tout au fond de la vallée, relativement proches. Le lac Peyto est encore recouvert de glace (depuis le belvédère, la couche semble fine), seul un petit point dégelé montre le bleu turquoise tant espéré. Près du belvédère, il faut tourner une manivelle pour écouter un commentaire audio : c'est moins idiot que des batteries, et encore moins idiot qu'un panneau solaire photovoltaïque.

Le dernier stop de la journée se fait près de l'auberge du lac Bow. La neige est encore présente sur les rives du lac mais la glace a commencé à fondre par endroit, nous nous délectons à faire des photos des montagnes se reflétant dans les eaux du lac. Au fond de la vallée, il y a le glacier Bow au dessus du lac et normalement, la cascade Bow que l'on ne voit pas.

Météo de la journée :
Grand beau malgré quelques nuages et un peu de brume à l'horizon. Le fond de l'air est frais.

Lac Bow