Samedi 28 mai : (suite & fin)
Après avoir profité de l'éclaircie sur lac Moraine, nous rejoignons le lac Louise. Malheureusement, il n'y a pas d'éclaircie sur cette vallée. Quand cela ne tienne, nous attendons sur le parking, en jouant à Uno. A 15h30, après quelques dizaines de parties, nous décidons quand-même de marcher une peu, le long des rives du lac Louise, au moins il ne pleut pas. Ce n'est vraiment pas terrible, le ciel gris se confond avec le blanc du glacier qui domine le lac. Nous allons jusqu'au bout du lac. A ce moment, une timide passe de manière fugace, vite remplacée par de gros nuages sombres. Au moins, même si nous n'avons pas fait de belles photos, nous avons quand-même marché 5 km. De retour vers le parking, la luminosité est si faible qu'il fait presque nuit. Un chipmunk surveille le passage de chaque touriste au bord du lac près du grand hôtel, espère-t-il glaner quelque nourriture ?
En descendant vers le village de "Lake Louise", nous décidons de refaire le plein d'essence, histoire de ne pas perdre de temps si la météo est meilleure demain (pomper 100 litres d'essence prend du temps, beaucoup de temps). C'est à ce moment qu'une éclaircie arrive, d'abord timide. Il est trop tard pour remonter au lac Louise, nous retournons donc au camping. L'éclaircie devient de plus en plus grande et c'est le retour d'un grand ciel bleu, pourvu que ça dure. Les prévisions météo indiquent toujours du beau temps pour demain, avec -2 °C durant la nuit (en espérant que les réservoir d'eau du camping-car ne gèlent pas). Plein ouest, le coucher de soleil est tout rouge, espérons que cela soit annonciateur d'un vrai beau temps !
Météo de la journée :
Pluie, éclaircie, gris, neige, éclaircie, gris, éclaircie fugace, gris sombre, éclaircie, bleu, grand bleu !
Marmotte des Rocheuses
Dimanche 29 mai : Sun & grizzly bear !
Ouf, il fait beau au réveil. A 9h05, nous garons le camping-car sur le parking presque désert du lac Louise. Les conditions de lumière sont très bonnes. Nous faisons quelques photos devant l'hôtel sans aller très loin du parking.
Nous reprenons ensuite le camping-car pour rejoindre la station de ski de l'autre côté de la vallée, pour prendre les télécabines (les "gondolas" dans le texte). Il faut débourser 52 $ canadiens pour monter, ce n'est pas donné. Près du départ des télécabines, ça commence par un petit film sur les ours et en particulier le grizzly qui règne dans la région (la station de ski est d'ailleurs protégée par une clôture électrique). Ensuite, nous prenons une cabine fermée pour monter, car le fond de l'air est plutôt frais. Les vitres sont toutes rayées, nous ne pouvons pas faire de photos. A l'arrivée, une terrasse permet de contempler le panorama sur la vallée, avec le lac Louise, le mont Victoria qui le surplombe et le mont Temple qui cache le lac Moraine. C'est vraiment une vue magnifique, nous ne regrettons pas les 52 $.
Un peu plus loin de cette première terrasse, il y a le centre d'interprétation sur la faune sauvage : quelques panneaux explicatifs, des empruntes d'ours noir et de grizzly moulées. Un naturaliste insiste pour qu'on lui pose des questions (en anglais, nous manquons un peu de vocabulaire en biologie). Il finit par nous faire un petit speech en nous montrant une peau d'ours noir toute brune : en fait, les ours noirs ne sont pas tous noirs, il y en aussi des bruns, sans qu'il s'agisse d'albinos. Les grizzlys ont des griffes (beaucoup) plus longues et les épaules plus voutées que l'ours noir, à cause d'une musculature, plus développée chez le grizzly, qui lui sert à fouiller la terre pour rechercher des racines. Un panneau montre le régime des ours au cours de l'année. Les deux ours mangent pratiquement les mêmes choses comme des fleurs de pissenlits au printemps. Sur la terrasse devant le centre d'interprétation, nous refaisons quelques photos panoramiques. Le naturaliste revient à notre rencontre. Il nous explique qu'en plein été, lorsque l'herbe a repoussé, il est très fréquent de voir passer des grizzlys devant le centre. Mais, nous sommes encore trop tôt en saison . Nous redescendons en télésiège : c'est bien mieux pour la vue, mais c'est aussi assez frigorifique, d'autant plus que celui-ci s'arrête quelques instants dans un passage venteux. A défaut de grizzly passant sous nos pieds, nous nous contentons d'un cerf.