Vendredi 27 mai : (suite & fin)

Arrivés à "Lake Louise", nous passons de suite au centre d'accueil de "Parcs Canada". Nous y apprenons que nous ne pourrons pas faire beaucoup de randonnée dans le secteur à cause de la neige et des risques d'avalanche élevés. Nous apprenons aussi que le camping "Kicking Horse" de "Yoho N.P." est fermé à cause d'une avalanche (en conséquence, le camping Monarch a été ouvert mais sans service et en particulier sans douche). Nous comptions justement camper à "Kicking Horse", ça change tous nos plans. Cela dit pour aller jusqu'à l'extrémité ouest de "Yoho N.P.", il n'y a que 50 km, nous pouvons tout faire à partir de "Lake Louise". Après avoir obtenu ces informations, nous regardons les prévisions météo : il ne faut plus s'attendre à du grand beau temps, il faudra nous accommoder que quelques nuages demain. Le beau temps ne sera de retour que dimanche. Dans un petit amphithéâtre du centre d'accueil, nous regardons un film sur les ours, expliquant la conduite à tenir quand nous les voyons sur la route : exactement l'inverse de ce que nous avons fait, même si nous avons été plus prudents que les autres.

Au camping "Lake Louise", l'employée nous reconnaît et comme nous comptons rester 4 nuits, elle nous attribue un emplacement sans voisin, derrière les douches, le plus éloigné possible de la voie ferrée (ça se joue à 10 mètres près quand-même). Nous ne restons pas longtemps au camping, nous repartons de suite au lac Louise, histoire de faire des repérages pour une potentielle randonnée jusqu'au lac Agnès. Le lac Louise est encore tout recouvert de glace, même si près du cours d'eau, une grande zone est toute bleue verdâtre. En revenant au camping, nous croisons deux wapitis, un cerf et un mouflon d'Amérique qui clôture le décompte "wildlife" de la journée.

Comme il pleut à verse, qu'il fait même plutôt froid, nous nous décidons d'aller dîner au restaurant de la gare (la gare est désaffectée mais le train passe encore tout près). Les serveurs viennent d'allumer les cheminées qui fument un peu. Anne-Marie commande un "long island iced tea" (petit pensée pour Sigrid) en apéritif et Christophe prend une "tradition ale", une bière brassée à Calgary. En plat, Anne-Marie choisit du poulet farci au jambon et fromage gratiné, servi avec une pomme de terre au four et des petits légumes. Christophe prend une belle tranche de côte de bœuf, "rare", cuite au four, avec le même accompagnement (et des épinards en plus, qu'il mangera, mais ça avait la couleur et l'aspect des épinards, mais pas le goût aussi fort ).

En dessert, "apple pie with strawberry" pour Anne-Marie et l'éternel "cheese cake" pour Christophe. Nous en avons pour 110 $ canadiens (15 % de pourboire inclus) pour un repas dans un restaurant assez classe (sans être le grand luxe) et pourvu d'attractions : pendant le repas, deux trains de marchandises sont passés et nous avons essayé de compter les wagons, plus de 100 !

Météo de la journée :
Pluie, neige, brouillard, la joie du printemps dans les Rocheuses comme nous a dit l'employée du camping. A 20h30, nous enregistrons les notes de la journée, tout emmitouflés au fond de nos sacs de couchage.

Samedi 28 mai : Uno !

A 6 heures du matin, il pleut beaucoup, les gouttes de pluie retentissement fortement sur la tôle de la capucine du camping-car. A 8 heures du matin, c'est toujours le cas. Après le petit-déjeuner, une très timide éclaircie pointe le bout de son nez. Plutôt qu'attendre au camping, nous décidons à 9 heures et demie de monter au parking du lac Moraine. Si une nouvelle éclaircie arrive, autant être dans un endroit intéressant pour en profiter quand elle arrivera, si elle arrive.

Quand nous arrivons au parking enneigé du lac Moraine, c'est tout gris, les nuages sont bas, le lac est tout gelé. Il se met alors à neiger, à gros flocons. Nous nous réfugions dans le camping-car pour jouer à Uno.

Après quelques parties, une nouvelle éclaircie pointe le bout de son nez. Des gens sont montés sur le promontoire qui surplombe le lac à proximité du parking. Le chemin pour y aller est totalement enneigé et alors que nous aurions pu mettre les grosses chaussures de marche et des guêtres, nous montons en baskets, quitte à finir avec les chaussettes trempées.

L'éclaircie est de plus en plus grande, la vue est formidable, même si le lac est complètement gelé (à part une toute petite partie, toute petite). Nous restons un bon moment sur le promontoire, histoire de profiter le plus longtemps possible de cette vue exceptionnelle et de quelques spermophiles. En suivant les rives du lac, des gens partent en randonnée à raquette, si nous avions eu les nôtres... En redescendant du promontoire, des gens sont se sont arrêtés pour photographier une marmotte. Elle aussi profite de ces timides rayons du soleil.