Mercredi 25 mai : (suite & fin)
A midi, nous garons le camping-car sur le parking près du marécage Cottonwood, point de départ possible pour la randonnée n° 8 sur les cartes de "Parcs Canada". Le début de la randonnée est très boueux. Heureusement, nos guêtres et chaussures étanches permettent de passer sans problème. Ensuite, ça commence à monter, à descendre, à remonter, nous avons l’impression de ne pas avancer. Nous sommes tous seuls au milieu des sapins et des bouleaux. Un petit vent fait grincer les troncs les uns contre les autres, ce n’est parfois pas rassurant. Anne-Marie secoue régulièrement sa cloche à ours. En arrivant à une intersection, il y a une carte sous plexiglas avec un point pour indiquer où nous sommes. Le lac Riley n’est plus qu’à une centaine de mètres. C’est un petit lac, jaune verdâtre entouré de sapins. Le mont Pyramid est toujours en arrière plan. Un huart à collier (plongeon) nage paisiblement à sa surface.
Nous continuons ensuite vers le lac Mina (supérieur), toujours à travers les sapins. C’est un peu frustrant ces randonnées dans la forêt car on ne voit que des sapins. Mais plus en altitude, il y a la neige, les risques d’avalanches, finalement, on est très bien dans les sapins. Le lac Mina supérieur est donc une étendue d’eau (comme tous les lacs d’ailleurs) entouré de sapins. Nous nous y arrêtons pour une petite pause barre de céréales. Comme il a une forte chance que la lac Mina inférieur ressemble comme deux gouttes d’eau au lac Mina supérieur, nous décidons de rallonger la randonnée pour rejoindre le lac Cabin, par le sentier n° 8b.
Le sentier passe au milieu d’arbres abattus (par une tempête) et descend rapidement vers le lac qui est plus grand, avec le mont "The Whistlers" en arrière plan (mais en contre-jour ). Nous prenons alors le chemin de terre, interdit à la circulation automobile, pour rejoindre le sentier n° 2. Par chance, ce chemin traverse un coupe-feu, c’est à dire une large bande où les sapins ont été coupés et d’où l’on jouit d’une belle vue sur les environs (comme nous l’avait indiqué l’agent de "Parcs Canada" au centre d’accueil). L’absence de sapin permet aussi d’observer un cerf qui broute paisiblement à la lisière de la forêt.
Nous empruntons donc ensuite le sentier n° 2 qui nous ramène directement au camping-car. Nous avons fait une boucle de 8,5 km en moins de 2h50, pause comprise (et séances photo comprises), ce n’est pas mal. Le réseau de sentiers au dessus de Jasper permet vraiment de faire de belles balades. Un rentrant au camping, nous croisons à nouveau des wapitis à proximité de la rivière Athabasca (et du camping).
Ce soir, nous nous rendons directement aux douches, avec le camping-car, avant de rejoindre notre emplacement. Christophe décide ensuite de martyriser les écureuils fouisseurs qui abondent dans le camping. C’est à coup de 400 mm qu’il leur tire le portrait ! Nous bouquinons un peu avant de manger nos nouilles chinoises (très épicées). Il y a juste à faire chauffer de l’eau, et laisser tremper les nouilles dans l’eau chaude, c’est très vite préparé et pas trop mauvais. C’est sûr que nous ne ferons pas, ce voyage-ci, dans le séjour gastronomique (le gourmand du voyage, c’est le camping-car et qu’est-ce qu’il picole !).
Météo de la journée :
Grosse pluie durant la nuit jusqu’à 7 heures du matin. Ensuite, de plus en plus beau jusqu’au soir, avec des nuages quand-même (une des premières soirées sans pluie, c’est peut-être même la plus belle journée depuis le début du séjour).