Mardi 24 mai : (suite & fin)

Nous montons ensuite vers le lac Maligne. La distance que nous avons faite en 2 heures peut se faire en 10 minutes au volant. C’est un peu rangeant, mais c’est quand-même bien mieux de faire ça à pied. Arrivés au lac Medecine, nous sommes un peu surpris : il n’y a aucune trace de glace sur le lac, alors que tout proche, le lac Maligne est encore gelé. En fait, la réponse est simple : l’hiver, il n’y a plus d’eau dans le lac, ça lui évite de geler ! La vidange se fait de manière naturelle : dès qu’il commence à neiger à l’automne, le lac ne reçoit plus d’apport en eau et se vide. Au printemps avec la fonte des neiges, le lac reçoit de nouveaux apports en eau et se remplit à nouveau, comme cela est en train de se produire. Dans le temps, l’homme a essayé de stopper la vidange du lac, en vain car celui-ci se vide par un réseau souterrain, immense. Un panneau indique que l’on ne peut pas randonner sur sa rive gauche : un couple de pygargues vient de nidifier et il ne faut pas déranger les jeunes parents. Aux jumelles, nous distinguons clairement la tête blanche du volatile.

Quelques kilomètres plus loin, c’est le lac Maligne encore tout recouvert de glace (mais dans moins d’une semaine, ça devrait être bon, sauf que nous serons déjà repartis ). Il n’y a donc pas d’excursion en bateau sur le lac, le centre d’accueil semble fermé. Vers l’ouest, les collines Bald sont encore toutes recouvertes de neige. Ca fait ambiance fin de saison, alors que c’est plutôt la saison qui n’a pas encore commencé (mais en été, il doit y avoir une monde fou ici).

En revenant sur Jasper, nous croisons une multitude de wapitis près des rives de la rivière Athabasca. Il y en a même à côté du camping. Nous garons le camping-car à notre emplacement et nous entreprenons de rejoindre les douches, situées au milieu du camping, à pied, en prenant soin de prendre le plan du camping. Sauf qu’un sapin ressemble à un autre sapin et que nous nous perdons, pas longtemps, mais nous sommes loin d’avoir pris la ligne droite pour rejoindre les douches. Après la douche, nous passons voir les prévisions météo à l’entrée du camping. Alors que la veille, ils annonçaient du temps ensoleillé pour demain, il faut maintenant s’attendre à de la pluie. Et zut !

Météo de la journée :
Timide éclaircie au réveil, suivi d’un gros passage de gris en début de matinée. Heureusement, le bleu refait vite son apparition jusqu’à 14 heures. L’après-midi est tout gris, avec de très timides éclaircies.

Mercredi 25 mai : Pancake stack & Pyramid lake !

Lorsque nous nous réveillons, il pleut à verse. Nous pouvons donc prendre le temps pour aller déjeuner des pancakes dans un restaurant à Jasper, au "Smitty’s Family Restaurant", histoire aussi de se réconforter car avec la pluie, nous n’allons pas faire grand chose. A l’entrée de Jasper, un coyote traverse la route, c’est trop rapide pour le prendre en photo mais c’est quand-même une "wildlife" à comptabiliser. Au restaurant, Christophe se fait le gros délire : 5 pancakes, du bacon et un grand jus d’orange. Anne-Marie fait à peine plus raisonnable : seulement 3 pancakes avec du bacon, mais aussi 2 saucisses, 2 œufs et du jambon. 35 $ canadiens tout le même, mais ça vaut largement le coup.

Pendant le petit-déjeuner, de petites éclaircies commencent très timidement à pointer le bout du nez. Ne sachant pas trop quoi penser de l’évolution de la météo, Christophe met le cap sur le lac Pyramid situé sur les hauteurs de Jasper, à moins de 10 km du centre ville. Nous pourrons au moins attendre là en profitant du paysage. Le lac Pyramid avec son île éponyme, reliée à la rive par un petit pont de bois, est le passage obligé des tours touristiques faisant visiter Jasper. Les bus débarquent à tour de rôle leur cargaison de touristes d’un âge avancé. Rien de bien extraordinaire sur l’île, sauf que depuis la rive du lac, ça peut quand-même faire une belle photo panoramique avec le mont Pyramid, tout rouge, en arrière plan. Nous montons donc le pied photo et nous attendons que les nuages passent et découvrent le sommet du mont Pyramid. Nous avons certes attendus longtemps, mais ça en valait le coup car tout doucement, les rapides éclaircies sont devenues de plus en plus longues et le ciel bleu, certes largement parsemé de nuages, est revenu.

Après cette attente météorologique, nous décidons que nous pouvons partir randonner. Nous faisons un stop sur les rives du lac Patricia, beau lac d’une bleu intense, avec en arrière plan, le mont Pyramid qui domine la ville de Jasper (ce n’est peut-être pas le plus haut sommet des environs, mais avec sa forme pyramidale, sa couleur rouge, il est assez photogénique).