Lundi 23 mai : (suite & fin)
Arrivés au champ de glace, nous empruntons alors, avec le camping-car, la petite route qui mène au départ du sentier menant au bord du glacier Athabasca. Au début de la route, une borne indique où était le front du glacier en 1925 (au 19ème siècle, le glacier allait même jusque où se situe maintenant le centre d’accueil). Les bornes suivantes montrent que le glacier recule de plus en plus. La distance entre la borne de 1999 et l’actuel front du glacier est bien grande. En faisant la balade à pied, nous nous rendons compte qu’il y a même pas 5 ans, nous aurions marché sur le glacier, mais qu’aujourd’hui, nous ne sommes plus que sur un tas de cailloux. C’est vraiment impressionnant ! Après la balade, nous retournons nous garer au centre d’accueil, la vue sur le glacier est plus saisissante à partir des terrasses du centre. Nous hésitons un moment : prenons nous, ou non, les engins à grosses roues, les "snowcoaches", emmenant les touristes sur le haut du glacier ? 50 $ canadiens par personne pour 1h20 tout compris, ça doit faire moins de 20 minutes sur le glacier, dans une zone où un bulldozer a lissé la surface du glacier. C’est trop cher, il y a trop de monde (aller sur un glacier avec une centaine de personnes autour de soi ?) et dans un sens, les gros moteurs thermiques de ces engins participent, certes dans une très faible mesure, à la fonte du glacier. Nous décidons de passer la route, entre les gouttes...
Nous continuons vers le nord, quand, là, sur le bas côté de la route, il y a ... un ours noir : le premier ours que nous voyons de près, derrière les vitres du camping-car. Il ne semble pas être gêné par les voitures qui s’arrêtent, ne respectant pas les consignes de "Parcs Canada" (nous, euh, c’est le moteur qui a calé, non ?). Difficile de faire un choix : nous sommes venus de loin pour en voir, les observer et les prendre en photos. Respecter les consignes nous est difficile, même si nous savons que nous mettons directement en danger la vie de cet ours ! En effet, les ours s’habituant aux voitures, à la présence d’homme près d’eux, deviennent "dénaturés". Ils se rapprochent alors encore plus des hommes risquant de se faire renverser par les voitures. Leur comportement naturel devrait être de prendre la fuite en voyant l’homme, en s’éloignant des routes... Cruel dilemme donc !
Un peu plus loin, la pluie est au rendez-vous, c’est presque le déluge. Nous faisons alors une très rapide visite des chutes Athabasca, espérant que le soleil sera présent lors que notre retour vers "Lake Louise". Près de Jasper, nous prenons le permis de camper pour 4 nuits au camping Whistlers, beau (et grand) camping dans la forêt. Comme il n’est que 3 heures et demie de l’après-midi, nous nous rendons à Jasper, charmante petite ville à quelques kilomètres du camping.
Nous passons au centre d’accueil de "Parcs Canada" pour avoir des informations : le lac Maligne est encore gelé et la randonnée des collines Bald est sous la neige. L’employé nous conseille (en français) des randonnées que nous pouvons faire autour de Jasper sans problème. Avant de nous remettre la carte des randonnées, il y appose un gros tampon de mise en garde. C’est la période de mis à bas des wapitis, les "seconds" plus grands mammifères d’Amérique après les orignaux. Même s’ils sont herbivores, ces animaux peuvent devenir agressifs et dangereux si on s’approche trop près. Les randonnées aux abords de la rivière Athabasca sont donc fermées. Tout cela nous donne de la matière pour bucher le programme de demain.
Météo de la journée :
Grisonnant au réveil le matin à "Lake Louise". Le ciel est dégagé entre le lac Bow et les lacs Waterfowl. Les nuages sont assez présents ensuite, sauf au dessus du glacier Athabasca où une trouée de bleu met en valeur le blanc du glacier. Grosse averse aux chutes Athabasca puis gris et pluie le soir sur Jasper.
Ours noir