Dimanche 22 mai : (suite & fin)

A midi, nous prenons le chemin du retour. Il nous faut une heure pour refaire les 3 km qui nous séparent de la chute supérieure. Cette fois, nous croisons beaucoup de monde qui nous demande comment est le sentier jusqu’aux "Ink Pots". Puis, il ne nous faut que 45 minutes pour rejoindre le camping-car, tout en prenant le temps de refaire des photos et d’observer un petit spermophile (unique "wildlife" de la journée) sur une racine à hauteur de visage (dans le canyon, les racines des arbres débouchent parfois à hauteur de visage). Nous profitons du camping-car pour manger confortablement sur le parking, maintenant bondé, avant de repartir pour "Lake Louise".

La promenade de la Bow est un peu ennuyeuse sur ce tronçon : nous ne voyons que des sapins de chaque côté de la route. Heureusement, le magnifique mont Castle émerge parfois de cet océan de verdure ! A "Lake Louise", nous nous trompons de route et nous faisons demi-tour sur la route du lac Moraine : bonne nouvelle, elle est déjà ouverte (d’après les cartes de "Parcs Canada", elle n’ouvre qu’à partir de juin) mais il ne faut pas monter avec une caravane (une roulotte dans le texte), ni un véhicule "oversized" ! Est-ce que notre "19 pieds" est "oversized" ? Surtout par rapport à ce qu’il se fait en camping-car au Canada (certains ont carrément des bus aménagés avec de nombreuses extensions à déployer sur les côtés). Au camping de "Lake Louise", il y a encore beaucoup de neige amoncelée sur le côté des emplacements, nous allons nous cailler cette nuit !

Météo de la journée :
Brumeux tôt le matin, puis grand soleil. Ca se recouvre vers midi, quelques belles éclaircies sont de retour vers 15 heures et bonne averse le soir !

"Ink pots"

Lundi 23 mai : Icy world !

Première animation de la journée, au camping avant de partir : la vidange des eaux grises (nous nous sommes donnés comme règle de ne pas utiliser les toilettes du camping-car quand il y avait des toilettes publiques, toujours propres au Canada, à proximité). Heureusement que nous avons pensé à acheter des gants en caoutchouc en faisant les courses à Calgary, car le tuyau d’évacuation, rangé sous le camping-car, n’est pas d’une propreté irréprochable. Ce n’est pas une opération spécialement difficile, mais pas particulièrement plaisante.

Ensuite, nous partons en direction de Jasper par la plus belle route du monde, d’après le livret de "Parcs Canada" : la promenade des glaciers. Premier arrêt marquant : le point de vue sur le lac Bow, complètement recouvert de glace et de neige. Ca commence tout juste à fondre sur les bords, mais il faudra encore des semaines avant que la glace ait entièrement fondu. Un peu plus loin, nous nous arrêtons sur le parking près du lac Peyto. Il y a un mur de neige de presque deux mètres de haut autour du parking qui est désert. Nous sommes obligés de mettre une croix sur le point de vue du lac Peyto, un des joyaux des Rocheuses canadiennes. Heureusement, quelques kilomètres plus loin, la glace a presque entièrement fondu de la surface du lac Waterfowl. Les sommets avoisinants se reflètent dans les eaux bleues-vertes du lac. Sur la paroi rocheuse de l’autre côté de la route, des chèvres de montagne ne semblent visiblement pas sujettes au vertige. Mais, elles sont trop loin, nous devons nous contenter de les observer aux jumelles.

En continuant vers Jasper, nous nous arrêtons au canyon Mistaya. Les 500 mètres de sentier pour rejoindre le pont surplombant le canyon, ne sont qu’une formalité. A cet endroit, l’eau a découpé la roche en de minces fissures sur 20 à 30 mètre de hauteur. Plus loin sur la promenade des glaciers, "Saskachewan crossing" n’offre pas d’intérêt particulier, nous ne nous y arrêtons même pas. Peu après, nous nous garons au parking du départ de la randonnée pour la crête Parker : les flancs de la montagne sont recouverts de neige (tout comme les abords du parking), sans raquette à neige, impossible de faire cette randonnée. Nous ne pouvons que continuer la route vers le centre d’accueil du champ de glace de Colombia.