Samedi 21 mai : (suite & fin)

A 16 heures, nous récupérons nos valises que nous avions laissées à l’hôtel et nous nous remettons au volant du camping-car. Le stress a un peu baissé car nous sommes maintenant en ordre de marche pour rejoindre Banff. Sauf qu’un voyant "TOW" est allumé au tableau de bord. En lisant trop rapidement le manuel utilisateur, Christophe croit qu’il faut appeler l’assistance... Ouf, ce n’est que lorsque le voyant clignote, il doit normalement être allumé, tout va bien. Un autre voyant est aussi allumé, celui du diagnostic moteur. Il devait l’être avant de quitter le loueur car nous n’avons à peine fait 10 km avec cet engin, tant pis, on continue comme ça !

En quittant Calgary, nous passons devant les pistes de saut à ski des jeux olympiques : il y a encore un peu de neige ! Nous ne sommes même pas encore dans les montagnes, qu’est-ce que ça va donner dans même pas 70 km ? Au début la route est toute plate, puis les montagnes surgissent. Il faut avouer que les sommets sous la neige sont magnifiques. A l’entrée du parc national de Banff, nous payons les 136 $ canadiens du "pass" annuel famille (ça revient moins cher que payer au jour le jour), l’employée de "Parcs Canada" parle français (avec l’accent québécois), c’est bien plus pratique pour nous .

Arrivés à Banff (ville), nous mettons le cap vers le camping "Two Jack" au bord du lac éponyme, qui devrait normalement être ouvert. En y allant, nous croisons deux camping-cars en sens inverse. Christophe pense que c’est de mauvais augure mais Anne-Marie est toujours optimiste ! Pourtant, le camping est bien fermé. Nous nous rabattons alors sur le camping "Mont Tunnel II" proche du centre-ville de Banff, moins charmant, quoique la vue sur le mont Rundle est impressionnante et offre un beau panorama pour le repas du soir. Nous prenons le permis de camper pour la nuit au guichet à l’entrée du camping (toujours en français), notre dernière facturette de la journée. Après nos nouilles chinoises (nous n’avons pas envie de faire la cuisine, le décalage horaire se fait bien ressentir et l’après-midi a été très stressante), nous nous promenons un peu à pied, juste histoire d’aller voir les cervidés qui broutent (en liberté) à l’entrée du camping : nos premières "wildlifes" !

Météo de la journée :
Chaud et beau, très ensoleillé à Calgary dans la matinée. Vers 16 heures, des gros nuages d’orage sont arrivés et la pluie nous fait activer les essuie-glaces un peu avant Banff. Soirée dégagée avec quelques nuages, quand-même.

Dimanche 22 mai : Mud & Snow !

Comme il fait plutôt froid dans le camping-car, le temps de sortir des sacs de couchage en douceur, nous mettons en route le chauffage situé sous le réfrigérateur. Celui-ci est plutôt efficace, mais aussi assez sonore car un gros ventilateur pulse l’air réchauffé. Quand Christophe se remet au volant et met le contact, il a une grosse frayeur : un quart du plein a disparu depuis Calgary. Comme la veille, nous avions mis plus de 70 litres d’essence et il n’avait pas surveillé le niveau du réservoir en conduisant, nous ne savons donc pas si ce quart d’essence a disparu pendant la route ou si c’est le chauffage, le coupable de cette disparition ? (Le lendemain, nous aurons la réponse en lisant le manuel du camping-car : le chauffage fonction au propane et le camping-car fait du 20 litres aux cent en moyenne, voir beaucoup plus à 110 km/h sur autoroute).

A 9 heures du matin, nous garons le camping-car sur le parking, désert, du canyon Johnston, c’est à dire la plus grosse "attraction" des environs de Banff. C’est un peu étonnant ce parking tout vide, nous nous demandons bien si le sentier n’est pas fermé. Mais quelques minutes plus tard, arrive un car débarquant son régiment de "visiteurs" qui partent en chaussures de ville alors que nous avons de grosses chaussures de randonnées, des guêtres et des bâtons de marche. Le contraste est assez saisissant mais cela veut seulement dire que le premier point d’intérêt du canyon n’est qu'à quelques centaines de mètres du parking et que nous montons jusqu’aux "Ink Pots", c’est à dire environ 6 km de marche, rien que pour l’aller. Sans oublier que le bulletin de "Parcs Canada" indique un sentier boueux, glacé par endroit et recommande des bottes cloutées (d’où notre tentative pour acheter des crampons de randonnée, la veille). De toute façon, il faut mieux être suréquipés que pas assez.