Vendredi 20 mai : (suite & fin)
Après le débarquement, nous passons l’immigration sans problème. Nous perdons juste un peu de temps pour récupérer nos sacs. Quand nous arrivons dans le hall d’arrivée, des "volontaires", des retraités déguisés en cow-boy relooké petit chaperon rouge, aident les voyageurs. Nous demandons à une "volontaire" où prendre la navette (gratuite) de notre hôtel mais la petite dame ne sait pas vraiment nous répondre (mais le cœur y est, c’est l’important). Enfin, après quelques recherches difficiles, elle nous oriente quand-même sur la bonne porte de sortie de l’aérogare, celle qui est juste en face de l’arrêt des navettes des hôtels avoisinants. Il y a là un téléphone pour appeler les hôtels : Christophe s’y colle et on lui répond en français (vu l’accent, ce n’est pas bien difficile de savoir que ce n’est pas un anglophone) ! C’est vraiment bien le Canada . En fait, c’est juste un coup de chance car c’est la seule réceptionniste de l’hôtel qui parle français. L’hôtel ne nous envoie pas de navette, il suffit de prendre un taxi "Associated" (tout blanc) et l’hôtel paiera la facture : 20 $ canadiens (pour 110 $ la chambre, ce n’est pas forcément rentable leur histoire).
Avec le taxi, nous faisons un grand tour autour de l’aéroport pour rejoindre l’hôtel qui est un peu au milieu de rien. Cela dit, ce n’est pas gênant, vu le programme prévu pour cette première soirée canadienne : manger - dormir ! Et pour manger, nous rejoignons le restaurant de l’hôtel dès 18h30 : nous sommes dans les premiers. Après un plat de pâtes aux crevettes (avec du chorizo pour Anne-Marie et des noix de St Jacques pour Christophe), nous faisons le tour du quartier, histoire de se tenir éveiller jusqu’à 20 heures et de tenter de limiter les effets du décalage horaire pour demain matin.
Météo de la journée :
Malgré une belle éclaircie au dessus de Calgary, on ne voit pas les montagnes, c’est plein de gros nuages noirs à l’horizon. D’après les prévisions météo à la télé, une dépression remontant des Etats-Unis va mettre le bordel dans la région (il semble qu’elle ne remontera pas jusqu’à Jasper, nous mettrons donc le cap au nord, comme prévu).
Samedi 21 mai : Pretty woman !
Réveil très matinal, bien avant 5 heures du matin, si bien que nous regardons à la télé, les nouvelles neuves du monde de ce côté de l’Atlantique et elles sont catastrophiques : d’après les Américains, ce 21 mai, c’est le jour de la fin du monde, 100 % garanti par la bible ! Il faudrait peut-être appeler Auckland, en Nouvelle-Zélande pour savoir si les Néo-zélandais sont déjà tous morts ? Parce c’est déjà demain, là bas ! Ces obscurs prédicateurs n’ont même pas appris que la Terre est ronde, qu’elle tourne sur elle-même, qu’on l’a découpé en 24 fuseaux horaires et que par conséquence, la fin du monde ne peut être le même jour partout sur Terre. Les olibrius qui ont rédigé ces contes bibliques, ne savaient même pas que les Mayas existaient. Sinon, ils seraient peut-être mis d’accord sur une date commune pour la fin du monde ? A la rigueur, identifier la fin du monde par un alignement de planètes est un peu plus sérieux qu’un décompte de jours et d’années sur un calendrier maintes et maintes fois retouchés, mais, jusqu’à preuve du contraire, personne ne peut prédire le futur (sinon, la "Française des Jeux" aurait fait faillite depuis longtemps), il n’y a donc qu’une chose à faire : profiter du moment présent, "CARPE DIEM" ! Et c’est bien ce que nous comptons faire aujourd’hui, même si nous pouvons prédire que notre banquier risque d’attraper une jaunisse en voyant nos facturettes de carte bancaire de la journée.
Première facturette de la journée : 111 $ canadiens pour la nuit d’hôtel (petit-déjeuner, buffet continental pas terrible, compris). Puis 5,50 $ canadiens de bus pour rejoindre le centre-ville (juste en face de l’hôtel, il y a un arrêt de bus d’une ligne directe pour le centre). Quand nous arrivons dans le centre à 8h30, la ville est déserte, il n’y a pas un chat dans les rues !
Nous mettons alors le cap vers le magasin d’articles "outdoor" repéré avant le départ : le MEC, "Mountain Equipement Cooperative", grand magasin avec plein de choix ! Nous en faisons 4 fois le tour. Seul souci, ils n’ont plus de crampons de randonnée, nous devrons donc nous en passer, en espérant que certains passages ne soient pas trop glacés, surtout pour la randonnée prévue demain. Anne-Marie tient à acheter une cloche anti-ours : le but étant de prévenir les ours de la présence d’homme dans les parages, ça peut éviter de surprendre une femelle grizzly avec ses petits (bonne précaution, mais pas suffisante d’après "Parcs Canada").