Tortue imbriquée - îlets Pigeon
Vendredi 18 mars : Rayure !
A l’enregistrement à Toulouse, l’hôtesse est complètement perdue car selon les consignes du site internet d’Air France, nous avons demandé l’autorisation pour transporter un phare de plongée. Cette demande figure donc sur notre dossier et l’hôtesse ne sait pas la traiter. Elle demande donc le soutien (aérien ) de sa chef qui demande à ce que les batteries soient démontées du phare, ce qui est complètement impossible (s’il faut voyager avec un fer à souder, on n’est pas au bout de nos peines). Christophe explique qu’il a fait le contraire en démontant l’ampoule. Il n’y a donc aucun danger que le phare s’allume de manière intempestive et que les 100 Watts de l’ampoule mettent le feu. La chef tente ensuite une approche avec le fait que les batteries peuvent couler : ça devient du n’importe quoi ! Heureusement, elle finit par décoder notre dossier : inscrire autorisé ou non, ça aurait été trop simple, il faut un code digne d’une partie de bataille navale pour indiquer que nous avons le droit de prendre le phare. On aurait rien demandé, on ne nous aurait rien dit !
Au passage de sécurité, Christophe passe sans problème malgré la présence du phare plein de batteries mais Anne-Marie est embêtée avec les trois petites batteries de son caméscope. En plus, elle se fait presque engueuler car elle a mis son caméscope au fond de son sac à doc !
Dans le hall d’embarquement, des femmes (pas si vielles que ça) discutent entre-elles juste derrière le banc où nous sommes assis, nous entendons tout de leur discussion. Visiblement, elles se rendent elles aussi en Guadeloupe et cela doit être leur premier voyage intercontinental (il y a un début à tout) car elles réfléchissent sur un problème métaphysique : quand doivent-elles changer l’heure de leur montre ? Ce n’est pas le fait de se poser cette question qui nous fait sourire, mais la réponse qu’elles y trouvent : "le pilote nous dira quand il faut changer l’heure des montres, car lui aussi a besoin de savoir l’heure qu’il est pour piloter l’avion !". Nous imaginons bien le message transmis dans la cabine : "ici, votre commandant de bord, nous venons de traverser un nouveau fuseau horaire, veillez reculer vos montres d’une heure" ou encore "ici, votre commandant de bord, quelqu’un aurait-il une montre à l’heure pour savoir où nous sommes ?" . Même un enfant de 10 ans, regardant "C’est pas sorcier !" sur FR3, euh, pardon, France 3, doit savoir comment se déroule un vol (c’est à dire, de manière entièrement automatique, le pilote a juste à surveiller que tout se passe bien et être prêt à intervenir en cas de problème) ! Cela nous fait penser, peut-être à tord, qu’avec les événements en Afrique du Nord, beaucoup de touristes, passant habituellement leurs vacances dans des hôtels-clubs tunisiens (ou égyptiens), se sont rabattus sur les Antilles ! C’est certain que passer ces journées sur un transat au bord d’une piscine, ça ramollit les neurones
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Nous décollons de Toulouse avec de l’avance, c’est de bon augure car nous n’avons que 55 minutes de transfert (nous avons oublié de demander, auprès de "Nouvelles Antilles", au moins 2 heures de battement pour le transfert). Nous atterrissons même à Paris avec de l’avance, sauf que la place de parking contre l’aérogare n’est pas disponible, que nous nous garons loin et qu’il faut attendre assez longtemps les bus pour rejoindre le terminal. C’est donc après une course effrénée à travers l’aérogare que nous arrivons devant le contrôle de sécurité du hall d’embarquement. Cette fois, c’est Christophe qui est ennuyé, même s’il a ouvert son sac pour éviter que les fils des chargeurs se superposent aux rayons X avec les batteries de l’appareil photo ! L’agent de sécurité en charge du scanner est même tout inquiet, car pour ne pas renverser le contenu du sac photo par terre, Christophe le referme pour le déplacer entre le scanner et la table où un autre agent passe un coup de "chiffette" ! Quant est-ce que ces ?%$?!% seront mieux formés ?