Samedi 2 avril : Ils le font exprès ?
Après le vol de nuit, un peu secoué d'après Anne-Marie (cela a dû bercer Christophe qui a bien dormi), nous atterrissons aux aurores à Orly. L'ouverture des portes de l'avion est le top départ de la course, à obstacles, pour rejoindre notre correspondance. Premier obstacle : le contrôle de l’immigration (la police de l’air et des frontières pour être exact), il y une très longue file d'attente.
Et bien sûr, second obstacle : le contrôle de sécurité d'Orly, avec ses agents toujours aussi bien formés. Et aujourd'hui, c'est le top du top du grand n'importe quoi ! Espérons que ce récit ne soit pas lu par des terroristes, ça pourrait leur donner des idées. Donc, Christophe sort son phare de plongée du sac photo comme cela est demandé pour les ordinateurs. L'employée en charge du scanner demande ce que c'est et décide que phare et sac photo doivent passer un contrôle supplémentaire. La deuxième employée en charge de ce contrôle est en train de raconter sa vie avec d'autres passagers, cela dure quelques minutes. C'est bien gentil, bien convivial tout ça, mais c'est que nous avons une correspondance à prendre. Nous ne disons pas un mot de travers, juste un gentil "bonjour" avec un grand sourire. En regardant le phare, l'employée nous dit qu’il n’y a pas besoin de vérifier. Puis, quand elle ouvre le sac photo, contenant aussi le flash de plongée, nous lui expliquons que nous faisons de la photo sous-marine. Toujours aussi bavarde, l'employée embraye sur les joies de la plongée sous-marine, dans les eaux translucides, sans bruit, etc, etc... Nous serions fort aise d'entamer une discussion sur la plongée, si nous n'avions pas d'avion à prendre, mais là, ce n’est pas précisément le cas. Nous répondons au plus vite, par un "oui, c'est génial !". C’est alors qu’une autre employée de la sécurité, tenant dans sa main un tube de gel, ou de lotion quelconque, d'une assez grande capacité (au pifomètre, dépassant largement ce qui est logiquement autorisée) interrompt le long monologue de notre bavarde : "ça passe ça ? Oui !" Notre employée cherche alors sa "chiffette" pour passer notre matériel photo au détecteur de substances explosives. Ne la trouvant pas, elle conclue que nous pouvons passer. Finalement, c’est merveilleux puisque cela abrège rapidement le contrôle et que nous savons que nous n’allons pas faire exploser l’avion ! Sauf qu'avant de passer le guichet d'embarquement, Christophe se rend compte qu'il a perdu une petite paroi, en tissu remplie de mousse, qui sert à caler le phare. Une petite paroi, fixée par des scratchs, comme dans n'importe quel sac photo standard.
Elle n'a pu se détacher que lorsque le sac a été ouvert avant le scanner pour sortir le phare de plongée. Bien évidemment, les passagers qui sont passées juste derrière nous, ont trouvé cette paroi et l’ont remis aux agents de sécurité. Nous devions donc être juste devant, en attente du contrôle supplémentaire puisque celui-ci à duré des plombes. Au lieu de venir nous demander si c'était à nous, les agents de sécurité ont tout simplement mis la paroi à la poubelle ! Anne-Marie la récupère et doit repasser le portique de sécurité mais elle ne peut pas passer avec la paroi qui n'est pourtant faite que de tissu et de mousse, sans rien de métallique. La paroi doit repasser au scanner, ce qui prend un temps fou ! Franchement, c'est à se demander s'ils ne le font pas exprès. C'est quand-même étrange, cela ne nous arrive pas en Jordanie, au Mexique, au Japon ou en Corée, mais juste à Paris !
A Toulouse, l'affichage pour récupérer les bagages est toujours aussi inutile. Heureusement, nous savons que nous devons les récupérer sur le tapis "sous douane". Un des sacs arrive sur un autre tapis, nous nous demandons bien pourquoi (c'est peut-être parce qu'il avait perdu son tag, heureusement que notre adresse était écrite dessus), mais le principal, c'est de l'avoir récupéré.
A 10 heures du matin, nous nous endormons sur le canapé à la maison. Christophe a mis sa polaire sur sa tête car il a froid. Quand est-ce qu’on quitte cette France métropolitaine glaciale ? Franchement, pour envoyer des fichiers Excel en Roumanie ou en Inde, on pourrait aussi bien le faire de Guadeloupe en télétravail ? Ce n'est pas l'avis de nos chefs, ils n'y comprennent rien... .
Défilé de la mi-carême