Dimanche 27 mars : Ca grimpe dur, quand-même !
Le réveil sonne à 5h15 du matin car nous avons prévu d'aller aux Saintes. En regardant sur internet, le premier départ, par la "Société Maritime des Iles du Sud" est, à 8 heures du matin. Il ne faut donc pas trainer. Sauf qu'il n'y a personne sur la route et que nous arrivons à Trois-Rivières en seulement 55 minutes, c'est à dire à 7 heures du matin. Nous avons donc de la marge. De plus, le guichet de la compagnie n'est même pas encore ouvert.
Le souci, c'est que même à 7h45, le guichet n'est toujours pas ouvert (nous ne sommes pas les seuls ; c'est vrai que c'était étrange, Anne-Marie avait essayé d'appeler la veille et personne ne répondait au téléphone). Nous nous rabattons donc sur la compagnie Dreher, qui a heureusement un départ à 8h30 du matin (normalement, le premier départ est à 9 heures) mais aussi un retour des Saintes à 17h00, ce qui nous laisse 8 heures pour ce petit pèlerinage sur Terre-de-Haut. Après donc une longue attente sur le port, l'Antoinette, navire de la compagnie Dreher sur lequel nous avons embarqué, largue les amarres à 8h30 précises.
Après 30 minutes de traversée un peu mouvementée (enfin, trop pour certains passagers), nous débarquons sur le ponton principal, près du centre du Bourg. Nous mettons rapidement le cap sur l'église, afin de louer des vélos, moyen de locomotion plus écologique (mais surtout moins bruyant) que les scooters (qu'est-ce que nous avons pu maudire ces satanés engins en 1998).
Nous rejoignons alors la plage du Pain de Sucre, c'est à dire après la grande et longue montée qui commence aussitôt après le club de plongée près du "nouveau" ponton, et la petite descente suivie de la petite montée. Nous abandonnons les VTT en haut du sentier qui descend au Pain de Sucre. Il y a déjà pas mal de monde sur la plage, c'était bien en 1998 quand nous avions un gîte tout à côté, nous pouvions profiter de la plage pour nous tout seul. Malgré cela, l'eau est claire, quoiqu'un peu fraîche (disons, surtout après la rude montée en poussant le vélo). Bref, cette plage est toujours aussi paradisiaque ! Nous partons faire, à tour de rôle, une petite séance de PMT au pied du Pain de Sucre, avec les poissons perroquets, les sergents-majors, les poissons trompettes, etc...
Après une heure dans l’eau (à cramer dans l’eau, avec le soleil), nous reprenons les VTT pour faire un saut jusqu’à l’anse Crawen. La houle d’un cyclone a dû emporter la plage, car il n’en reste presque plus rien ! Comme ça, il n’y a plus à se poser de question s’il faut ou non mettre un maillot. Nous devons alors retraverser tout l’île pour rejoindre la plage de Pompierre. Heureusement, la grande descente se fait en quelques dizaines de secondes, il faut bien que le vélo serve à quelque chose. Après tous ces efforts, nous apercevons enfin le graal, le panneau du restaurant la "Douceur des Iles".
Le restaurant s’est bien développé depuis 2000, le menu est presque resté le même et des nouveaux plats ont fait leur apparition comme une purée de racines pays à la poitrine fumée. Nous hésitions, un peu, mais nous craquons pour le menu langouste à 30 euros (comme dirait un proverbe antillais "sous terre, il n’y a pas de plaisir", que l’on pourrait traduire pas "Carpe Diem", proverbe romain par excellence). En entrée, nous avons donc droit à l’excellent pâté de poisson, puis une demi-langouste par personne avec en accompagnement, du riz blanc, du gratin de christophines, excellent, et de la purée de légume pays, très bonne, mais au goût un peu trop forte par rapport à la langouste. En dessert, un bon morceau de flan coco, bon, mais pas aussi bon que dans nos souvenirs (heureusement, sans pulpe de noix de coco). En payant l’addition, la patronne ne se souvient légitiment plus de nous (depuis 2000). Quand nous lui demandons quel âge a maintenant son fils, elle nous apprend qu’il est dans l’armée en métropole. Ca nous met un coup de vieux, elle nous offre alors une liqueur de cerises pays.
Le programme de l’après-midi est donc simple : sieste sous les cocotiers (ce qui représente quand-même une certaine dose d’aventure avec les alizées qui secouent les noix de coco juste au dessus de nos têtes) sur la plage de Pompierre. Pas de baignade, il y a beaucoup d’algues en bordure de la plage. Leur présence ne nous incite pas trop à aller nager, pourtant l’eau est plus chaude qu’au Pain de Sucre (ça fait presque comme un lagon à Pompierre, l’eau circule moins et chauffe donc plus).