Jeudi 24 mars : (suite & fin)
Comme nous n’avons plus rien à manger pour le soir, nous nous arrêtons au café devant le marché aux légumes. Tous les soirs, nous avons vu s'y préparer du poulet dans un panache de fumée. On nous annonce que ce n’est pas du poulet grillé, mais du poulet boucané, ce qui est encore mieux ! Celui-ci n’est pas encore prêt et nous attendons quelques minutes en apprenant presque tous les potins de Pigeon-Bouillante (le charme des petits villages ). A 7 euros, le poulet (ou deux moitiés de poulet), ce n’est vraiment pas cher.
Un collègue de Christophe, PiPo (nom de code officiel au travail), est aussi en vacances sur l’île avec sa femme. Nous leur avons dit de venir prendre le ti’punch avec nous, lors de leur visite de Basse-Terre. C’est donc en regardant un coucher de soleil sans nuage que nous sirotons ensemble un punch coco. Pendant l’apéro, le propriétaire du gîte débarque avec une glacière. Il est aussi pêcheur et nous propose un 1 kg de darnes (4 darnes) de daurade coryphène pour 10 euros.
Météo de la journée :
Très beau ! Premier coucher de soleil sans auncun nuage depuis notre arrivée
Poisson bourse cabri sur le Gustavia
Vendredi 25 mars : Pourvu qu’il ne chie pas !
Plongée à 8 heures du matin sur le Gustavia (paramètres : 39 m / 25 min) : descente, tour rapide (ou presque) de l’épave, un (vieux) barracuda solitaire dans la cabine et un banc de (jeunes) barracudas pas loin du mouillage à la remontée (ils étaient aussi là à la descente). Cette plongée ne laissera pas un souvenir mémorable, sauf sur le fait que nous devons inventer un nouveau signe, pour connaître la "zenitude " de l’autre (Anne-Marie est toujours un peu énervée quand elle ne trouve pas de poisson à glisser devant son objectif photo et Christophe l’est quand Anne-Marie palme un peu trop rapidement à son goût, ce qui arrive parfois quand elle n’a rien à photographier).
Après la plongée, nous passons au supermarché faire des courses. A défaut de trouver des plats locaux (l’île de la Réunion est vraiment bien pour ça), de la viande pays et des saucisses à faire au barbecue sont ce que nous trouvons de mieux. Ils ont même réapprovisionné des jus de fruit de marque "Caresse antillaise" au rayon frais. Pour midi, nous nous préparons donc un magnifique plat de faux filet, grillé au barbecue, purée !
L’après-midi, nous nous rendons au jardin botanique de Deshaies, c’est à dire l’ancienne maison de Coluche. 14,50 euros l’entrée par personne : mais ils nous prennent pour des touristes de Grande-Terre ? Nous faisons même office d’interprète pour aider des touristes anglophones qui doivent reprendre un bateau après la visite. Ils auraient vraiment pu nous faire une ristourne . Dans ce jardin, il y a des fleurs, des fleurs et des fleurs (même pas endémiques) et une volière dans laquelle il est possible de rentrer pour donner à manger aux loriquets (50 centimes le verre de nectar pour attirer sur soi, ces sortes de perroquets), au risque et péril de celui qui leur donne à manger ! Car ces volatiles suivent les consignes aéronautiques du monde aviaire, c’est à dire ne jamais décoller avec une quelconque surcharge pondérale ! Et forcement, comment un oiseau fait-il pour éliminer cette surcharge avant le décollage ? Oui, il chie ! Et ces loriquets ont bien compris, dès qu’un visiteur se rapproche du distributeur de nectar, ils rappliquent à toute vitesse et se posent sur les gens. Celui qui s’est posé sur la tête d’Anne-Marie, est en train de faire sa check-list de décollage : palonnier, ok, train, ok, surcharge... Et heureusement, il n’en a pas mais certains volatiles posés sur des branches toutes proches ont bien délesté avant le décollage.