Mercredi 10 novembre : Chance et malchance !
Nous nous levons de très bonne heure, car il nous faut refaire les bagages, prendre le petit-déjeuner, payer la note de restaurant et tout ça avant à 7 heures et demie, heure à laquelle nous devons prendre la navette pour nous rendre à St Joseph, dont la baie est surnommée la baie des pirogues. Car, c'est de St Joseph que partent toutes les pirogues promenant les touristes jusqu'à la baie d'Upi. L'embarquement sur la pirogue est assez épique, car celui-ci s'effectue sur la plage, nous avons de l'eau jusqu'à mi-cuisse. Il s'agit de ne pas tomber à l'eau avec l'appareil photo. Heureusement, la partie arrière du flotteur principal de la pirogue, au ras de l'eau, est assez pratique pour monter sur la passerelle qui surplombe le flotteur. Le piroguier remonte ensuite au moteur toute la baie de St Joseph, jusqu'au début de la baie d'Upi où il hisse la grande voile triangulaire. La baie d'Upi fait penser à la baie d'Halong, les rochers en plus petits et en nombre moins importants, mais avec une eau de couleur turquoise à faire rêver ! Le piroguier navigue jusqu'au fond de la baie d'Upi où tout le monde débarque sauf nous ! Il nous faut rester sur la pirogue, nous ne verrons pas la baie d'Oro
. Nous devons bien-être les premiers touristes se rendant en Nouvelle-Calédonie, sur l'île des Pins, qui n'ont pas vu la baie d'Oro !
Le seul bon côté des choses, c'est que nous faisons le retour avec la pirogue pour nous tout seul. Ca aurait été très bien pour les photos si de gros nuages gris ne s'en étaient pas mêlés ! Le piroguier n'est pas spécialement bavard, il est même un peu rustre, mais il nous signale quand-même lorsqu'une tortue passe près de la pirogue. Le débarquement est encore plus épique que l'embarquement. Alors qu'il y a beaucoup de vent, il essaie de se rapprocher de la plage sans rentrer la voile, avec un vent presque arrière, ce qui fait claquer assez méchamment la voile. Il se serait mis face au vent, il aurait descendu la voile, ça aurait été plus facile. En plus, avec le vent qu'il y a, nous avons fait l'aller-retour en temps record. Nous sommes de retour à 10 heures 15 alors que la navette de l'hôtel vient seulement nous récupérer à 11 heures 30 ! Nous en profitons pour faire à pied les 3 km qui nous séparent du village de Vao, le temps de faire la photo de l'église et d'être de retour à 11 heures 20.
La navette nous attend déjà. Le chauffeur est surpris que nous soyons allés si vite, nous aussi. Au lieu de marcher jusqu'au village, nous aurions préféré marcher jusqu'à la baie d'Oro. Le chauffeur voit que nous sommes un peu déçus et nous propose de faire un petit détour avant de rentrer à l'hôtel. C'est vraiment très sympathique de sa part. Et ça vaut le coup d'œil, d'un côté la grande baie de Kuto où nous aurions du prendre le bateau et de l'autre, la baie de Kanumera. Les deux baies ne sont séparées que par une mince bande de sable où passe la route. Le chauffeur se stationne quelques instants, pour nous laisser prendre des photos. Il nous dit même de prendre notre temps. Sans voiture, nous avons vraiment tout loupé sur l'île des Pins.
De retour à l'hôtel, nous avons le temps de manger au restaurant avant de partir pour l'aérodrome. Nous payons ce repas directement au restaurant et nous partons réclamer pour la note du matin. Heureusement qu’il est inscrit qu'il faut vérifier sa note, sinon nous ne nous serions pas rendu compte qu'ils ont oublié de nous facturer un repas. L'hôtesse d'accueil retrouve bien la facturette. Ils ont vraiment de gros problème de gestion dans cet hôtel, ils avaient oublié de réserver les plongées mais aussi de nous compter un repas. Nous partons ensuite attendre l'heure du départ de la navette sur la plage, histoire de filmer le retour du bateau de plongée. Quand nous embarquons dans la navette, le chauffeur a déjà chargé tous nos bagages. La gestion de l'hôtel est certes surprenante mais le personnel est bien sympathique et serviable.
Pendant que Christophe remet les sacs à dos en configuration "vol", Anne-Marie passe récupérer les billets au guichet d'Air Calédonie. Il y a un gros souci, les billets étaient émis pour un vol en début de matinée et non pas à 14h50 ! Heureusement, le chef d'escale nous modifie les billets pour le vol de 14h50, ouf ! Cette fois, nous ne payons que 2.000 francs CFP de supplément bagage. Certes avec le vent, les combinaisons de plongées ont bien séchées, mais la facturation nous semble quand-même assez aléatoire. En attendant le vol, nous croisons des personnes avec qui nous avons plongé l'avant-veille, mais aussi les plongeurs japonais avec qui nous avions discuté la veille. Le petit ATR 42 est quasiment rempli, nous avons eu beaucoup de chance d'avoir pu changer les billets. Au décollage, nous voyons rapidement la baie d'Oro, la baie d'Upi et la baie de Kuto. Entre les nuages, nous arrivons ensuite à voir quelques atolls formés par la barrière de corail et quelques îlots de sable.