Mardi 9 novembre : (suite & fin)
Une fois que tout le monde est remonté sur le zodiac, le capitaine met le cap sur l'île de Gié où la palanquée japonaise fera sa seconde plongée (leur première n'a duré que 24 minutes, le second couple de Japonais n'avait que 2 plongées à leur actif et ils ont beaucoup consommé avec le courant). Pendant que les moniteurs préparent une bouée pour signaler la présence de plongeurs sous l'eau, ça nous laisse 1 heure 15 minutes d'intervalle surface, ce qui permet à l'ordinateur d'Anne-Marie de moins la pénaliser. Nous, nous plongerons un peu plus loin, dans la passe de Gié (21 mètres / 54 min). La veille, Jean-Luc nous avait qu'en 5 ans de plongée, il n'avait vu que deux fois des nautiles. Ceux-ci ne remontent des grandes profondeurs que pour mourir. Nous n'espérons donc pas en voir, mais puisque c'est notre dernière plongée en Nouvelle-Calédonie, nous lui demandons de trouver quelque chose d'extraordinaire à voir.
C'est une plongée dérivante dans le courant, on nous de dit descendre aussitôt effectuée la bascule arrière, mais finalement, il n'y a pas beaucoup de courant (nous étions toujours presque à l'étale). Première rencontre intéressante : un banc de barracudas qui passe près de nous. Seconde rencontre intéressante que nous pouvons classer dans la catégorie extraordinaire : une langouste porcelaine, queue de 30 cm de diamètre, un mètre de long sans les antennes
. Elle est en pleine eau (à priori, la première palanquée l'a fait sortir de son trou) et ne s'éloigne pas trop vite de nous. Elle fuit doucement, mais vu la taille de l'engin, elle ne doit pas trop craindre les prédateurs. La "petite" langouste que nous voyons ensuite dans un trou du récif nous parait décevante à côté. En fin de plongée, le zodiac nous récupère au parachute.
C'était notre dernière plongée, nous n'avons pas vu de requin mais avec la langouste porcelaine, nous considérons que la mission de Jean-Luc est remplie. D'ailleurs, en parlant de rempli, ça nous fait penser à nos estomacs. Jean-Luc nous dit qu'il a déjà mangé une fois de ces langoustes porcelaines, mais ce n'est pas trop bon, trop farineux !
Au retour de la plongée, le capitaine met le cap sur le petit d'archipel d'îlots au nord de la baie. Nous passons devant la plage où a été tourné "Koh Lanta" (l'année où les candidats ont mangé une espèce protégée ; l'équipe de tournage était quant à elle à l'hôtel Kodjeue). Le cadre est paradisiaque avec le turquoise de l'eau, les îles coralliennes plantées de pins colonnaires, et bien sûr, c’est à moins de 15 min en zodiac de l'hôtel (La Nouvelle-Calédonie a surtout accueilli "Koh Lanta" pour relancer le tourisme sur l'île, en montrant des images du paradis).
Nous rentrons assez tard au club de plongée. Le temps de rincer le matériel (qui sera ensuite hiverné pendant 4 ou 5 mois) et de tamponner les carnets de plongée, il est presque déjà 14 heures. Christophe passe au bungalow étendre les combinaisons sur la terrasse, tandis qu'Anne-Marie va directement au restaurant commander un tartare de thon pour Christophe (c'était trop bon) et des tagliatelles aux fruits de mer pour elle. L'occupation de l'après-midi est donc limitée au séchage du matériel de plongée qui doit être sec avant demain matin. Avec tout le matériel sur la terrasse, nous ne pouvons pas faire grand chose. De toute façon, nous sommes aussi revenus trop tard de la plongée pour louer une voiture (il faut la rendre avant 18 heures). Tant pis ! Entretemps, Anne-Marie a appelé Mr Chung de "Caledonia Spirit" pour savoir où nous devons récupérer les billets d'avion : ça se fera directement à l'aérogare.
Pour le repas du soir, nous avions commandé une langouste au restaurant. Elle est bonne, au beurre maitre d'hôtel, mais pas exceptionnelle (nous en avons mangé des meilleures en Guadeloupe, avec de la sauce chien). Nous prenons une bouteille de blanc pour accompagner la langouste, une fois n'est pas coutume. C'est vrai que nous ne buvons pratiquement pas de vin en voyage (sauf au Chili), c'est inutile de boire une bouteille venant de France au prix démesuré, mais puisqu'après ce voyage en Nouvelle-Calédonie, nous serons au régime coquillette pour le réveillon de Noël, autant finir le voyage en beauté
.
Météo de la journée :
Quelques éclaircies, surtout le matin. Mais c'est gris dans l'ensemble malgré le vent qui se contente de renverser les verres sur la table du restaurant sans chasser les nuages.