Lundi 25 octobre : "Océans" in live !

6 heures du matin, branle-bas de combat pour trouver de quoi déjeuner car il est hors de question d'enfiler deux plongées de suite sans avoir mangé correctement. Heureusement (et comme prévu), le petit supermarché de Hienghène est ouvert mais nous n'avons vraiment pas l'embarras du choix. Nous nous rabattons sur deux boîtes de Pepito (l'original et le roulé) avec du jus de fruit en direct de métropole. Ces achats faits, nous allons au club de plongée déjeuner sous l'un des petits farés du camping.

Pendant que nous déjeunons, les préparatifs vont bon train au club. Caroline et Emilie gréent les blocs devant le club mais nous nous occupons quand-même de notre propre matériel.

Après l'embarquement sur le bateau amarré sur la plage, nous naviguons longtemps pour rejoindre le premier site de plongée : la Cathédrale (30 mètres / 58 min). Caroline et Emilie amarrent le bateau au corps-mort mais (réglementation oblige ?) mouillent aussi une ancre. Au début de la plongée, elles repositionnent l'ancre avec un parachute pour éviter d'abimer le corail, avant de descendre dans le canyon à côté du mouillage.

Nous passons sous une première arche, un banc de perroquets à bosse passent juste devant nous, certes un peu dans le bleu. Au dessus, c'est un requin gris qui passe dans nos bulles. Nous tournons sur la droite pour passer sous une deuxième arche où une immense gorgone bloque presque le passage (en fait, il semble que ce ne soit pas, d'après les photos qu'Anne-Marie a faites, une gorgone qui a un squelette dur, mais un alcyonaire ramifié qui est un corail mou). En sortant de cette deuxième arche, un banc de gaterins à lignes nous fait descendre un peu profond. Puis, nous remontons rejoindre le reste de la palanquée qui passe devant un immense alcyonaire de plus de 2 mètres de haut, s'accrochant sur le haut du tombant. Nous n'avons jamais vu ça ! Nous traversons ensuite un banc de carangues lunes, avant de revenir au mouillage pour finir de sécher les blocs sur le haut de platier où la faune abonde. Il y a tellement d'espèces différentes que nous avons du mal à nous souvenir de tout ce que nous avons vu.

Et pour oublier encore plus ce que nous avons vu lors de cette première plongée, nous enchainons pile-poil une heure après, notre seconde plongée de la matinée, située à 500 mètres de la première. Plongée tout proche mais pourtant si différente : cette fois, il s'agit de la Pointe du Cachalot (22 mètres / 71 min) où a été tourné une scène du film "Océans" de Jacques Perrin. Le site internet du film présente ce site de plongée comme des grottes mais il s'agit plutôt de canyons où les bords se rejoignent presque par endroit. Les canyons n'abritent pas beaucoup de faune mais, avec le soleil qui a fait sa réapparition, l'ambiance est complètement magique. Au fond des canyons, nous trouvons quelques crevettes nettoyeuses et des nudibranches. Caroline passe d'un canyon à l'autre en passant à travers de petites grottes dans le récif. Sans guide, impossible de s'y retrouver !

Nous finissons par déboucher sur la passe où nous apercevons un baliste titan. Nous sommes à 20 mètres de profondeur et 10 mètres sous nous, nous assistons à un véritable ballet de mérous et de loches, c'est de la folie tellement il y en a ! Un thazard passe tout près de nous et un peu plus loin, c'est un napoléon. Quand nous remontons vers le mouillage pour faire le palier (Anne-Marie a eu jusqu'à 15 minutes de palier sur son ordinateur), Christophe met en pratique ce qu'il a appris pendant l'intervalle surface : comment faire ouvrir les comatules en branlant leurs pieds (et ça marche).

De retour au club, nous nous dépêchons de tout rincer avant de rejoindre au plus vite le centre de Hienghène car à 14 heures tout ferme. On nous a indiqué le snack du centre culturel. Nous avons un peu de mal pour le trouver mais nous ne regrettons : une bonne assiette de poisson (euh, c'était du poulet : Christophe se sent très bête quand il demande quel poisson c'était), des carottes râpées, du riz, de l'igname pour un prix modeste (environ 1.000 francs CFP l'assiette, soit 8,40 euros).