Dimanche 7 février : (suite & fin)
Après l'arche, nous avons encore l'impression de rentrer dans un centre commercial. Mais l'accès public pour la plage (et oui, ça existe) est quand-même bien indiqué. C'est dimanche, il y a pas mal de familles mexicaines qui profitent de la plage, ça laisse septique quant aux chances de voir les tortues. Pourtant quand Christophe revient de sa séance de palmes-masque-tuba, il a un grand sourire : les tortues sont là, dans à peine 1m50 d'eau. Elles broutent les algues sur le fond de sable, visiblement pas trop gênées par tous les nageurs qui évoluent, pour la plupart, avec un gilet de sauvetage. Il y a même des gros poissons, un peu comme des platax, 60 cm de long sur 40 cm de haut, qui évoluent dans moins d'un mètre d'eau (mais ce ne sont pas des platax). Sinon, les fonds nous semblent plutôt pauvres : pas de corail, pas d'éponge, pas de gorgone, la visibilité n'est pas terrible à cause du sable en suspension (mais nous sommes au fond d'une baie).
Dans la soirée, nous faisons et refaisons les comptes dans tous les sens pour savoir combien il nous manque de pesos pour finir les vacances (pour éviter d'avoir à retirer plusieurs fois de l'argent à l'ATM et éviter les frais à chaque fois). Nous nous achetons quelques souvenirs (petit orchestre de mariachis, façon squelette) tout en cherchant une bouteille de tequila à ramener : peine perdue !
Au passage, nous repérons les restaurants : pas mal de restaurants argentins. Malheureusement, beaucoup de restaurants ont allumés les grands écrans pour la finale du superbowl. De toute façon, nous aurons du mal à y couper mais nous essayons d'éviter les restaurants remplis d'Américains buvant bière sur bière. Nous trouvons le "Don Cafeto" : presque un des seuls qui propose des plats mexicains. Christophe tente la tequila pure (c'est à dire sans sunrise). On lui apporte un petit verre avec un morceau de citron. Le cérémonial voudrait qu'il mette du sel dans le creux du pouce et qu'il boive le verre cul-sec. Mais bon, nous sommes dans un restaurant à touristes : il le déguste à petites gorgées en mordant dans le citron après chaque lapée, c'est bien mieux comme ça. Le guacamole que nous avons commandé est un peu épicé, mais ce n'est rien par rapport au piment que Christophe vient d'avaler. Au début du repas, on nous a amené un bol avec des légumes au vinaigre : carottes, pomme de terre, ail, piment doux... Christophe a testé prudemment le premier piment, mais il y est allé franco avec le second qui n'est pas spécialement doux .
Anne-Marie s'est commandée une assiette mexicaine : celle-ci est composée d'enchiladas, de tacos et d'un truc fourré de feuilles d'épinard ! Elle regrette presque la brochette de bœuf et de crevettes que s'est prise Christophe.
Météo de la journée :
Grand ciel bleu sans nuage (et dire que le matin, on s'est caché sous terre ).
Lundi 8 février : Coba !
Quand nous prenons le petit-déjeuner, quelques nuages passent dans le ciel, mais ils ne sont pas nombreux, une chance. Sur la route qui mène à Coba, les nuages se font même de plus en plus rares et c'est sous un grand ciel bleu que nous découvrons les premiers monuments de Coba, ceux du groupe Coba. Le jeu de balle, en très bon état, est l'édifice qui nous intéresse le plus. De là, on peut louer des vélos ou louer les services d'un Mexicain qui vous conduit en tricycle. Mais franchement, même si les distances sont grandes pour rejoindre les différents groupes du site, ce n'est pas 3 km à pied qui vont nous faire peur.
Nous arrivons alors rapidement au premier croisement : à droite, le groupe Macanxoc et à gauche le groupe "Nohoch Mul", celui qui possède la grande pyramide vers laquelle nous nous dirigeons. Après quelques minutes de marche, nous arrivons près d'un second jeu de balle, tout aussi bien conservé que le premier. Celui-ci a même des glyphes sculptés sous l'anneau, et au sol, une belle tète de mort rappelle ce qui arrivait aux perdants. Il ne reste alors plus qu'une centaine de mètres pour rejoindre la grande pyramide. Elle est vraiment très, très haute, mais il ne reste guère plus que l'escalier en bon état. Heureusement que nous sommes dans les premiers, il n'y a pas encore trop de touristes qui en entreprennent son ascension. Mais nous sommes suivis de près et sitôt arrivés, les touristes commencent à monter les marches. Il n'y a plus qu'à faire comme tout le monde. Après une ascension difficile due au côté vertigineux des marches, le temple au sommet de la pyramide n'est pas très décoré. C'est donc la vue sur la forêt qui est intéressante, comme ce sommet d'une autre pyramide qui dépasse la cime des arbres.