Dimanche 7 février : "Dos Ojos y Akumal !"
A 8h30, le taxi collectif arrive pour nous prendre à l'hôtel : direction le club de plongée. Après vérification des papiers (et s'être délesté de nos pesos), nous gréons les blocs devant le club. Le mystère reste le lestage : eau douce, combi 3 mm mais un bloc aluminium qui a une flottabilité (très) positive lorsqu'il est vide. Nous prenons des plombs un peu au pif. De toute façon, mieux faut être un peu sur-lesté et gonfler un peu la stab, que de jouer à Spiderman sur le plafond des grottes.
Quand tous le monde est enfin à bord du minibus, le moniteur français du club indique au chauffeur de se rendre à "Car Wash", un cénote qui a un nom trop proche de "Washing Machine", un rapide du Zambèze que nous avons descendu en raft : très mauvais souvenir ! Mais ce changement de programme n'est pas spécialement grave, nous ne posons pas de question.
Quand nous arrivons à "Car Wash", on nous dit de ne pas descendre nos affaires du minibus. Nous posons la question : on va nous amener à "Dos Ojos" où notre guide nous attend. C'est donc reparti pour 20 kilomètres de route et, après avoir récupéré notre guide, 3 ou 4 kilomètres de piste un peu défoncée, les blocs s'entrechoquent dans le coffre.
Notre guide nous amène au bord du cénote et nous donne les différentes consignes pour la plongée : en file indienne mais sans s'écarter, en restant au dessus du sol pour ne pas soulever la vase, à 120 bars, on fait un cercle avec la lampe pour indiquer qu'il faut faire demi-tour, etc... Il nous montre la direction de la première plongée : il semble bien y avoir un passage souterrain. Direction de la seconde : là, c'est bien moins évident et pourtant notre guide nous affirme qu'il y a bien un passage sous le rocher.
Nous remontons finir de nous équiper (et oui, en plongée PADI au Mexique, le plongeur s'équipe seul comme en France) puis c'est le saut droit dans l'eau turquoise du cénote, à partir du petit ponton. Première constatation : l'eau est transparente ! Sa limpidité est extraordinaire, nous n'avons jamais vu ça en plongée (en mer). Quelques petits poissons tournent autour de nous. Nous vérifions notre flottabilité pendant que notre guide finit de s'équiper avec un gros bi. Puis, ça y est : c'est la descente dans le noir. Le faisceau des petites lampes qu'on nous a passées, porte loin, très loin. Nous sommes comme en apesanteur entre les stalagmites et les stalactites.
Mais, c'est aussi un peu stressant, malgré les puits de lumière que nous croisons fréquemment. Nous croisons aussi pal mal de plongeurs, on n'aurait pas dit : il n'y avait pas de bateau à la surface
. Christophe arrive aux 120 bars vers les 30 minutes de plongée, mais ressort quand-même avec 100 bars. Juste avant de ressortir, le guide nous montre un gros poisson posé sur le fond, comme un poisson lézard. C'est bien le seul poisson que nous avons vu pendant la plongée (hormis les petits poissons près de la surface). 48 minutes passées sous l'eau, 7 mètres de profondeur maximum (5,5 m en moyenne).
Quand nous remontons sur le ponton, nous avons à peine le temps de changer de bloc que c'est reparti pour la seconde plongée. Malgré de bizarres vibrations ressenties sous l'eau (des camions qui passent au dessus ?) et quelques "glouglous" inquiétants, celle-ci se passe merveilleusement bien. Quand nous revoyons à nouveau le jour, ça fait 35 minutes que nous avons quitté la surface et c'est déjà fini ! Christophe a même encore plus de 150 bars, dommage de déjà devoir remonter (9 m de profondeur max et même profondeur moyenne que la première). Nous rinçons les combinaisons directement dans l'eau du cénote (plus pratique qu'une plongée en mer) avant de rejoindre les autres plongeurs à "Gran Cenote".
Ces deux plongées nous ont donné faim, les "enchiladas verde" et quesallidas aux champignons sont les bienvenues (nous avons trouvé un bon snack d'"Antojitos Mexicanos" dans une rue perpendiculaire à l'"avenida Tulum", à Tulum). Anne-Marie goûte à l'horchata (pas mauvais).
Aujourd'hui, c'est la journée "palme" : direction la plage d'Akumal, littéralement la baie des Tortues. On nous a conseillé de garer notre voiture avant l'arche, pour ne pas avoir à payer le parking. Mais à peine avons nous quitté la voiture qu'un chauffeur de taxi nous dit que nous ne pouvons pas la laisser là. Christophe la déplace pour la garer dans une sorte de parking, non payant ? En fait, nous nous posons la question, surtout quand nous voyons un flic (armé, c'est vraiment nécessaire ?) arriver pour voir où nous avons garé notre poubelle roulante.