Le Castillo de Tulum, qui surplombe la mer des Caraïbes
Samedi 6 février : "Tulum, Tulum, poum, poum..."
(C'était la fille du Père Noël, J'étais le fils du Père Fouettard...
Tulum, Tulum, poum, poum... )
Il y a de quoi faire râler : dans le centre de Xpujil, un panneau indique la direction du site archéologique d'Hormiguero et peu avant la frontière avec le "Quintana Roo", un autre panneau indique la direction du site archéologique de "Rio Bec", celui qui a donné son nom au style architectural de la région. Il faut dire que ces sites ne sont même pas mentionnés dans nos guides ou sur la carte (d'ailleurs l'avant-veille au soir, Christophe qui avait lu et relu le Guide Bleu, n'avait pas vu que dans la région, il y avait un autre site du Campeche, Balamku, noté 2 étoiles, situé à environs 40 km de Chicanna, où nous aurions pu y aller ). Cependant après recherches, il semble que la route pour Hormiguero n'est fréquentable qu'en 4x4 et que le site de "Rio Bec", n'est pas accessible aux voyageurs indépendants (uniquement accessible via un tour local, que ne proposait pas le catalogue de l'hôtel). Il n'y a aucun regret à avoir.
Avant la frontière avec le "Quintana Roo", nouveau contrôle de l'armée où le militaire demande d'où nous venons : "vamos de X ... pou ?!¿ il ?". Le militaire laisse alors apparaître un petit sourire et prononce, "X pou RRRil" (oui, forcément, le "j" fait "RRR" comme dans "jamón" ). Un peu plus loin, nouveau contrôle, nous le passons sans qu'on nous demande quoique ce soit, mais nous ne sommes pas spécialement rassurés : c'est quoi cette rangée de camions calcinés ?
Quand nous arrivons à la hauteur de Kohunlich, le temps est tout couvert, nous ne faisons pas les 10 km de détour pour aller voir le parking du site (seul moment où notre poubelle roulante nous a fait rater une visite). La route est encore longue jusqu'à Tulum, une longue route toute droite, ennuyeuse.
Petite surprise en arrivant à Tulum : alors que nous nous étions habitués à ne plus voir grand monde, la ville de Tulum est très touristique. Il y a du touriste partout, des ronds-points et surtout des taxis qui arrivent de partout. De plus, l'adresse que Christophe a programmée sur le GPS, nous fait arriver dans un ... chemin de terre inondé ! Ah, non, on ne va pas recommencer avec les chemins de terre. L'adresse de booking.com est inexacte (ce n'est pas "Calle Tulum"). Heureusement, le "Don Diego de la Selva" est référencé dans le Routard et il est repéré sur un plan. Après reprogrammation, le GPS nous amène à un autre ... chemin de terre ! Heureusement, au début du chemin, un grand panneau indique que notre hôtel est bien dans cette direction. Pour la première fois depuis le début du voyage, la chambre n'est pas prête (mais il n'y a qu'une dizaine de chambres), nous laissons nos sacs dans un petit cagibi. Le temps n'est pas trop mauvais, un peu de nuages épars, nous nous dirigeons alors vers les ruines de Tulum dans la désorganisation la plus complète.
Nous suivons les panneaux qui indiquent le parking des ruines et nous arrivons au parking, payant (horriblement cher : 40 pesos !), du centre commercial "Tulum Magico". C'est quoi ce foutoir ? Nous ne voulons pas prendre le train touristique, ni regarder les danses zoulous interprétées par des emplumés en simili cuir (c'étaient peut-être des danses mayas ?), ni boire une margarita, ni, ni, ni... Ce retour à la civilisation du commerce et de la consommation nord-américaine est assez brutal. Et comme par hasard, plus aucun panneau n'indique les ruines. Nous suivons alors une route, guidés par notre intuition qui n'est pas si mauvaise. Nous nous demandons encore un peu si nous attendons au guichet d'un site archéologique ou celui d'un centre d'attraction sauce Disney, car les visiteurs arborent des tenues très réduites (genre string) et ont des équipements plus en rapport avec la baignade que la contemplation d'ensembles architecturaux ! Mais pourtant derrière le mur, il s'agit bien de la cité maya.