Mercredi 3 février : (suite & fin)

Perché sur un arbre au dessus du temple du soleil, une famille de singes araignées, une mère avec son petit et un mâle reconnaissable à ses couilles pendant entre les branches, contemplent les touristes de haut. Ca nous fait pensé que l'avant-veille nous avions vu un fourmilier au bord de la route et la veille, Anne-Marie a vu un toucan voler au dessus de la route d'"Agua Azul".

Nous ne pouvons pas visiter les autres édifices situés un peu plus au sud de ces temples, car ils sont fermés au public, certainement à cause de la pluie de la veille. Nous retournons alors vers l'allée funéraire pour visiter le temple de la reine rouge. Nous pénétrons dans la pyramide où a été retrouvé le sarcophage dont l'intérieur était peint en rouge, d'où le nom de reine rouge. Bien sûr, le sarcophage n'est plus dans la pyramide, mais on peut encore y voir les trois chambres funéraires. Ensuite, nous descendons jusqu'aux groupes B et C, perdus dans la forêt. Et puisque nous sommes à mi-chemin, nous continuons la descente jusqu'au musée, passant au dessus d'une très jolie cascade.

A 11 heures, après une petite pause d'un quart d'heure, nous nous attaquons à la visite du musée : jolis masques, sculptures, bas-reliefs, glyphes... D'ailleurs, même si ce n'est pas dans ce musée que nous avons lu cette information, que certains se rassurent : sur une stèle de Palenque, figure une date qui correspond à l'an 4772 après JC. Donc, point de crainte à avoir : 2012 n'est pas la fin des temps, on en a au moins jusqu'en 4772 ! Pour en revenir au musée, il ne faut surtout pas oublier de visiter la reconstitution du tombeau de Pakal, le roi maya qui a régné sur Palenque. Son tombeau était au centre du temple des inscriptions et son impressionnant sarcophage en pierre est maintenant visible dans ce musée. Par contre, Pakal et le masque de jade qu'il portait, sont allés faire un tour ailleurs. Néanmoins, son sarcophage en pierre, entièrement sculpté et sculpté dans un bloc de pierre de presque 2 mètres de haut, 3 mètres de large (au moins) et 5 à 6 mètres de long (le couvercle fait bien 20 cm d'épaisseur) a été mis en scène dans une reconstitution en verre de la salle funéraire. Ca permet ainsi de le voir dans son intégralité. L'hygrométrie de la salle est surveillée : les portes ne s'ouvrent que toutes les 30 minutes et seules 30 personnes peuvent y entrer en même temps. Une fois à l'intérieur, les portes se referment et un employé du musée lance une à une les séquences multimédia.

Après le musée, nous remontons en passant par les groupes I et II. Derrière le groupe II, un escalier bien raide, monte tout droit jusqu'au groupe nord, sans faire tous les détours que nous avons fait à la descente. Nous attendons alors devant le palais, que le soleil abandonne sa partie de cache-cache avec les nuages (qui ont profité de notre visite du musée pour revenir), afin qu'il éclaire de ses rayons la façade ouest du palais. Quand celui-ci est de retour, nous refaisons une dernière visite du palais et heureusement car le matin, nous étions passés à côté de patios et surtout, à côté d'un escalier en pierre qui descend dans les entrailles sombres du palais. Christophe envoie Anne-Marie en reconnaissance, mais en fait, il n'y a pas de soucis, des ampoules ont été installées. On accède par cet escalier à l'étage inférieur du palais, qui débouche au sud, sur les marches extérieures. Avec la lumière qui a tourné, nous découvrons d'autres sculptures. Il fallait vraiment refaire un dernier passage sur ce palais. Nous attendons à nouveau une éclaircie pour faire une photo du temple de la croix depuis le palais.

Avant de quitter le site, nous allons voir un dernier temple, caché dans la forêt au sud du temple des inscriptions : très ruiné, très sombre, sans grand intérêt. Et ce n'est qu'après 6 heures et demi de visite (au lieu des 3 ou 4 heures indiquées dans les guides) que nous retournons enfin à la voiture, qui est toujours entière (comme quoi il n'y avait pas besoin de la surveiller).

A cause de la forêt, la pluie de la veille, l'atmosphère était très humide sur le site. Si bien, que de retour à l'hôtel, nous nous précipitons sous la douche, avant de rejoindre la piscine dont l'eau paraît bien plus froide que la veille. Il faut dire que la température de l'air a bien augmenté. Alors que nous sirotons un Coca-Cola au bord de la piscine, les nuages s'en vont et le soleil tape fort. Nous nous réfugions sur les hamacs à l'abri du soleil, mais ce sont des hamacs en maille nylon, pas très confortables, bien moins confortables que les hamacs brésiliens en coton. La séance de hamac n'est interrompue que par des cris langoureux en provenance de la forêt, des cris à vous glacer le sang. Ce ne sont que des singes hurleurs, des petits singes, mais c'est assez impressionnant.

Météo de la journée :
Beau ciel bleu, aucun nuage le matin, aucun nuage en fin de journée. Vers 15 heures, quelques nuages.