La place principale de Campeche avec la cathédrale

Samedi 30 janvier : Edzna !

Nous sommes en avance sur notre planning de visites : nous avions prévu de faire la route Puuc aujourd'hui et nous l'avons déjà faite il y a deux jours. Par contre, nous avions prévu de visiter le site archéologique d'Edzna, le jour où nous devions rejoindre Palenque depuis Campeche car Edzna n'est qu'à une cinquantaine de kilomètres de Campeche, presque sur la route pour rejoindre Palenque. Mais voilà, vu l'état du coffre de notre poubelle roulante, nous ne pouvons pas faire la visite avec les sacs dans le coffre. Nous décidons donc de nous rendre à Edzna aujourd'hui, même si ça nous fait faire inutilement 300 km dans la journée.

Sur la route, les nuages sont parfois trop présents. Mais quand nous arrivons à Edzna, une grande éclaircie illumine le site au début de la visite. Bien sûr, quand nous voulons faire les photos de la grande pyramide à 5 étages qui est le bâtiment le plus important du site, le soleil décide de se cacher derrière les nuages. Qu'à cela ne tienne, nous attendons ! Quand timidement, le soleil laisse réapparaître ses rayons tant attendus, nous en profitons pour faire enfin les photos et finir de visiter les derniers vestiges du site. Et bien sûr, quand nous remontons vers l'entrée du site, le soleil en profite pour sortir totalement des nuages. Il faut croire qu'il l'a fait exprès !

Donc, à part ce capricieux soleil, la première chose que l'on découvre sur le site, sont les longs gradins comme à Dzibilchaltun, le Nohochna. Ces gradins sont pile-poil en face de la grande terrasse, la grande acropole, flanquée de temples pyramidaux à chaque coin et dominée par la très impressionnante pyramide à 5 étages. Contrairement aux autres pyramides que nous avons vues, chaque étage accueille des pièces, un peu comme les palais de Kabah ou de Sayil. Le style est aussi assez différent : sur l'arrière de la pyramide, les arêtes sont arrondies. De nombreux toits de palme laissent penser qu'ils abritent des bas-reliefs en stuc. C'est d'ailleurs vers le fond du site, derrière le jeu de balle, que l'on peut observer de très beaux masques réalisés en stuc, où l'on devine encore facilement les peintures les recouvrant. Sans oublier que de nombreux autres édifices semblent encore être cachés par la forêt, le site est vraiment très intéressant. Il vaut vraiment le détour de 300 km.

Au fait, le grand jeu des guides est d'applaudir au milieu du site, pour entendre l'écho. Il faut dire que vu la grandeur des édifices, sans bruit ambiant, ça semble normal de l'entendre, même si les Mayas n'ont pas fait de recherches acoustiques particulières. Ce ne sont quand-même pas des théâtres romains, où l'acoustique fait qu'un simple murmure sur la scène est entendu clairement dans les gradins.

Sur la route du retour, d'un coup le ciel se couvre totalement et c'est sous un gros orage qui nous rejoignons l'hôtel à Uxmal où nous ne finissons pas la journée dans la piscine mais dans la chambre. Nous avons bien fait de faire la visite d'Uxmal la veille.

Météo de la journée :
De nuages épars à très gros orage qui a duré longtemps, longtemps, provoquant des coupures de courant.

Le Nohochna, les longs gradins d'Edzna