Mardi 26 janvier : (suite & fin)
C'est la première margarita du séjour mais ça sera aussi (presque) la moins bonne du séjour. Le guacamole servi en apéritif fait assez synthétique (genre poudre déshydratée) mais dans l'ensemble, ça reste correct, même si le "poc chuc" semble être réduit à une escalope de porc passée au grill. Le "pollo a la pibil" semble être aussi cuisiné avec une recette pour touriste. Nous en avons pour 276 pesos, le serveur s'étant d'office attribué les 15 % de propina (c'est de bonne guerre, mais bon).
A la fin du repas, notre serveur se transforme en rabatteur pour un magasin d'artisanat : il faut aller à celui où il achète des affaires pour ses parents, car, bien sûr, dans les autres magasins, ce sont des produits fabriqués en Chine, y compris le magasin "Mundo Maya" (ils sont forts ces Chinois, en moins de 2 heures, ils ont approvisionné un nouveau distributeur ; ou alors, ça voudrait dire qu'on nous aurait menti, à l'insu de notre plein gré, c'est évident !). Notre serveur nous accompagne même jusqu'au magasin. Nous craignons le pire mais finalement, le vendeur ne fait que nous suivre à travers le magasin, émettant parfois de timides présentations d'articles. Nous en ressortons sans n'avoir rien acheté (aux USA, nous serions ressortis avec un stock de T-shirts pour les 10 ans à venir, à plus de 50 dollars le T-shirt). Nous retournons ensuite à notre voiture que nous avions garée à mi-chemin entre l'hôtel et le centre historique. Il n'y avait pas de réel problème de sécurité, mais nous avons préféré traverser en voiture les rues presque désertes après la tombée de la nuit.
Météo de la journée :
Grand soleil, aucun nuage à l'horizon, sauf en fin de matinée.
Mercredi 27 janvier : Mayapan !
Pour rejoindre Mayapan, le GPS nous fait faire le tour de Mérida et ensuite, nous fait traverser les villages, ce qui prend du temps car c'est jour de marché. Nous roulons au pas mais c'est amusant de voir les Mexicains se déplacer en tricycles : des mobylettes transformées en pousses-pousses.
Quand nous arrivons au site, pas d'accueil élaboré comme à "Chichen Itza" ou Dzibilchaltun, c'est beaucoup plus sommaire : une petite cahute en béton et un cahier où il faut s'inscrire. On ne nous bague même pas ! Pourtant, le site que l'on découvre 10 mètres après la cahute, est exceptionnel. Dans un espace restreint, deux pyramides, un caracol (le temple des sacrifices), plusieurs autres temples et tout ça rien que pour nous. Il faut dire que selon le cahier, il n'y a eu, ces derniers jours, que trois visites par jour en moyenne.
La grande pyramide du fond, la pyramide de Kukulcan, est très intéressante. A sa base, protégées par un toit en palme, on peut encore y voir des peintures mayas. Et l'une des arêtes de la pyramide a été démontée et l'on découvre alors l'arête de la pyramide correspondant à l'avant dernière phase de construction de la pyramide et, en particulier, un beau bas-relief qui a été protégé des intempéries. En effet, les Mayas ne détruisaient jamais leur bâtiment, mais reconstruisaient par dessus et à Mayapan, nous en avons la preuve par l'exemple.
Sur l'escalier du temple des sacrifices, à côté du cénote, on peut aussi contempler de belles représentations de Cha'ac, le dieu de la pluie au long nez (comme une trompe). Nous montons au sommet de la petite pyramide (à son sommet, un orifice doit certainement mener jusqu'à un cénote recouverte par la pyramide) puis Christophe entreprend l'ascension de la pyramide de Kukulcan en laissant son sac à Anne-Marie. La vue sur le site et la forêt environnante est vraiment très intéressante et Anne-Marie a bien envie de rejoindre Christophe.