Dimanche 24 janvier : (suite)

C'est un Boeing 767 et il n'y a que deux sièges entre le hublot et le couloir (quelque soit la classe), c'est plutôt bien. Nous avons quelques centimètres en plus pour les jambes (l'argument commercial de la classe "confort") mais ça fait quand-même boite à sardine (par rapport à une boite d'anchois, ce n'est pas si mal).

Avant le décollage, nous passons au dégivrage (et une douche au glycol, une) et c'est parti pour, euh, 11 heures de vol ? Et nous qui ne voulions pas aller au Cambodge parce qu'il y avait trop d'heures d'avion. Ah, oui, le Mexique, c'est plus loin que les Antilles, bien plus loin... Le pilote est justement en train d'expliquer par où nous allons passer : il y a de la route ! Peu après le décollage, une hôtesse nous distribue un lecteur vidéo. Comme nous sommes en classe "confort", nous n'avons pas à le payer, mais nous ne comprenons pas tout, certains autour de nous passent quand-même des billets à l'hôtesse. C'est quoi tout ce micmac ? Nous éviterons de prendre des boissons alcoolisées avec le "chicken-or-pasta" (plat universel en avion) pour éviter tout malentendu. Heureusement que le plateau repas est petit, sinon, ça ne tiendrait pas sur la tablette avec le lecteur vidéo. Il faut voir le côté positif de la petitesse du plateau repas, n'est-ce pas ? Le casque dispose d'un adaptateur pour passer de la prise jack standard (des casques du commerce) à la double prise jack des avions, adaptateur que nous pourrons récupérer. En plus, nous allons même améliorer notre néerlandais avec les sous-titres des films, c'est vraiment génial  !

Le vol a été long, très long, avec quelques divertissements comme le survol de la pointe nord de l'Ecosse (c'est Durness en dessous ? Les eaux sont limpides, les plages de sable donnent envie d'aller se baigner), du Groenland (et des glaçons sur l'océan) et du Labrador (franchement, nous n'avons pas envie de jouer à "seul au monde" là-dessous, c'est monotone tout ce blanc). Puis, quelques routes commencent à sillonner la forêt et nous commençons à apercevoir le Saint Laurent pris par les glaces. Oui, là en bas, c'est Tadoussac : bonjour les baleines ! Ensuite, les Etats-Unis ont recouvert leur territoire de nuages, certainement pour que les terroristes volants ne sachent pas où ils sont ? Enfin, les nuages s'écartent, nous sommes au dessus de la Floride et nous ne tardons pas à survoler le golf du Mexique. Nous faisons un grand cercle autour de Cancun avant l'atterrissage au milieu des nuages épars.

Dans l'avion, nous avions eu le droit de remplir trois formulaires pour rentrer sur le territoire mexicain. L'un pour l'immigration, que l'agent se contente de le récupérer avant de tamponner nos passeports (c'est bien plus décontracté qu'aux Etats-Unis). Le second formulaire est pour la douane. Après avoir récupérer nos sacs, nous les passons au scanner. Le douanier récupère le formulaire et demande à Christophe d'appuyer sur un bouton. Ca s'allume en vert : pas de contrôle supplémentaire (les douaniers en France jouent aussi avec la couleur, sans avoir à appuyer sur un bouton : blanc, ça passe sans problème, et noir, c'est contrôle ! C'est vraiment lamentable ce contrôle au faciès que nous avons malheureusement plusieurs fois constaté ). Quant à la douane mexicaine, c'est mieux d'être passé sans contrôle car il y a tout un tas de restrictions : nous ne pouvons normalement pas avoir plus de deux appareils photo ou caméra vidéo et pas plus de 5 cartes mémoire (de n'importe quelle capacité, ils ont bien les même politiciens que chez nous ). Quant au troisième formulaire, destiné à la réimportation de la grippe A/H1N1 , nous l'avons toujours. Personne ne nous l'a demandé !

Au guichet du loueur de voitures dans l'aéroport, une dame remplit une fiche ne faisant que rappeler le contenu du contrat de location (au moins, ça le mérite d'être clair). Elle s'occupe ensuite d'autres clients (nous en profitons pour changer 100 dollars US) avant de nous accompagner jusqu'à la navette qui nous amène aux bureaux du loueur. Après, une très longue attente (ça en prend du temps de faire la photocopie de nos permis de conduire, de noter notre adresse, de préparer la voiture, faire le plein, etc...), on nous ramène une Opel Corsa (commercialisée sous la marque Chevrolet et le nom de Chevy) d'une vague couleur rouge, aux bas de caisse et enjoliveurs maculés de goudrons et aux multiples rayures et éraflures, mais n'ayant d'après son compteur kilométrique que 23.000 km (nous en doutons beaucoup). L'employé ouvre le coffre (assez petit) : la moquette date d'une époque lointaine. Il montre à Christophe que la roue de secours est gonflée et que le cric est présent mais Christophe tiens à faire avec lui le tour de la voiture pour noter sur "l'état des lieux", toutes les éraflures de la voiture. Ca aurait été plus simple de barrer tout d'un seul trait mais l'employé tient à les noter une par une, ce qui revient au final à tout griffonner sur le schéma de 2 cm de long.