Eglise de Grand Îlet
Dimanche 13 septembre : Plongées n° 14 & 15
Le dimanche matin, c'est plongée profonde chez "Abyss Plongée". Mentalement, Christophe s'était préparé à être zen, pour cette plongée sur la pointe au sel, dans le courant (descendre sur l'épave du Roraïma dans la baie de St Pierre en Martinique, ça ne lui déplait pas, mais palmer par quarante mètres de fond, c'est une autre histoire). Mais heureusement, un autre couple est venu faire une plongée longue, c'est à dire, une plongée pas profonde, derrière la pointe au sel. Nous n'allons donc pas les laisser seuls sur le jardin des pirates.
Gersende nous largue sur le mouillage surplombant les grottes. Nous sommes partis sur le récif de corail vers le sud. Au début, l'autre couple avait prévu de nous suivre, mais ils ont trouvé qu'Anne-Marie palmait trop vite et allait trop loin. Pour sûr, nous avons exploré des parties où nous n'étions jamais allés. Nous sommes bien revenus au dessus d'un tombant, mais en le suivant, nous ne sommes pas arrivés à retrouver le mouillage. Nous sommes partis trop à l'ouest, vers la pointe au sel, en contournant le mouillage par le nord.
Enfin, ça nous a permis de voir un poisson feuille microscopique, comme celui qu'avait vu Christophe à la passe de l'Ermitage, des murènes, des limaces (chromodoris), le lot de poissons habituels et inhabituels que nous ne savons même pas identifier. Enfin, une très belle plongée et longuuuuuue ! (paramètres de la plongée : 24,7 m / 61 min)
L'après-midi, nous allons au jardin des kiosques. C'est Anthony, notre voisin à la résidence "Les Pêcheurs", qui fait partie de la palanquée. Nous le prévenons que nous aimons chercher les petites choses, lui aussi (et il a eu le coup d'œil). Nous redemandons à Seb le chemin pour retourner près de la grosse patate de corail (un coup, il faut suivre le canyon de droite, un coup, le canyon de gauche, en fonction de la bouée où est mouillé le zodiac). Anthony doit trouver bizarre notre cérémonial en arrivant sur la langue de sable, nous remuons un peu le sable, histoire de dénicher des poissons crocodiles, mais peine perdue.
C'est dans la fameuse zone des 15-18 mètres que nous repérons deux murènes, dans le même trou, sous une petite patate de corail, une grosse murène à tête verte et une grosse murène perlée. Elles sortent leurs têtes de chaque côté de la patate. La murène à tête verte est impressionnante, elle a la gueule grande ouverte. Pendant la séance photo, la murène perlée vient même montrer sa tête du côté de la "verte". Juste à côté, Anthony repère une murène d'une autre espèce et un poisson (scorpion) lion. Il a envie de mettre les mains, mais nous le dissuadons (les épines sont venimeuses, même si le ptérois n'est pas un poisson agressif, il vaut mieux faire attention).
C'est au retour, dans le canyon près du grand piton sous-marin (et non, nous ne nous sommes pas perdus), qu'Anthony trouve quelque chose d'extraordinaire : un tout petit poisson feuille, tour vert, d'environ un centimètre de long. Le poisson feuille ne bouge même pas quand nous nous en approchons (contrairement à celui de ce matin qui détalait à notre approche, ce qui nous a permis de le distinguer). Avec le morceau d'algue juste à côté, il faut un certain temps à Christophe pour se rendre compte que ce n'est pas une algue, mais bien un poisson, avec des yeux, une bouche et des nageoires. Et quelques minutes plus tard, Anthony nous appelle pour une grosse serpentine. Nous n'en avons jamais vu d'aussi grosse. La serpentine se met même à nager en pleine eau, ondulant de tout son corps. Par contre, elle est dans moins de trois mètres d'eau au dessus du récif, ça brasse beaucoup (un plongeur breton, ça a l'habitude, non ?
) et c'est "niet" pour faire des photos nettes.