Vendredi 4 septembre : (suite & fin)

Autre aspect amusant du marché : les vendeurs de vanille. Si on en croit les guides sur l'île, il n'y a qu'un seul vendeur sur le marché qui propose de la vanille de la Réunion. Ca veut donc dire que tous les autres sont des arnaqueurs car ils proposent de la vanille Bourbon, cela n'est pas contestable, mais il s'agit de vanille de Madagascar. Cela ne veut pas dire qu'elle est moins bonne, ça veut juste dire qu'au prix de la main d'œuvre malgache, elle est forcément moins chère que la vanille produite à la Réunion, même en comptant les frais d'importation ! Nous ne trouvons pas le bon vendeur, mais au moins, nous trouvons un vendeur qui affiche clairement la provenance de sa vanille : Madagascar. Nous lui achetons de l'extrait de vanille, dans un petit flacon avec un compte-goutte (malheureusement, son flacon fermait mal et nous avons perdu un tout petit peu de ce précieux liquide qui parfume nos planteurs tant apprécié de nos amis plongeurs) mais aussi des gousses de vanille. Le vendeur nous offre même quelques gousses supplémentaires.

Au fait, quand en 2004, nous avions visité la coopérative de la vanille à Bras Panon, le guide nous avait dit ne nous méfier des gousses vendues au bord des routes. Pour lui, elles risquaient de ne pas être assez sèches et de moisir. Nous en avions quand-même acheté et nous n'avions pas eu de problème. En 2007, nous étions allés jusqu'à la coopérative à Bras Panon pour acheter des gousses, seulement des petites car le prix était assez élevé. Ces gousses, après conservation dans une boîte hermétique, sont maintenant vraiment trop sèches et elles sont toutes cassantes. Pour éviter ce désagrément, le vendeur du marché de St Paul nous a conseillé de garder les gousses de vanille au congélateur ! Nous allons essayer, nous vous dirons si ça a fonctionné.

De retour de St Paul, nous nous arrêtons au cap La Houssaye. Au loin, très au loin, nous voyons distinctement des baleines. Nous espérons que demain matin, nous les verrons de plus près. Presque arrivé sur St Leu, la lumière du soleil couchant est très belle. Nous montons alors jusqu'au conservatoire du Mascarin pour essayer de faire des photos de St Leu et du lagon depuis les hauteurs, mais le soleil est déjà trop bas et une sorte de brume recouvre le littoral.

Pour le soir, nous décidons enfin de nous rendre à notre restaurant préféré sur St Leu. Ca fait presque une semaine que nous sommes à la Réunion et nous n'y avons pas mis les pieds, quel scandale ! Il faut dire qu'avec les doses des Baobabs, nous avons assez à manger pour le midi et le soir. Aussitôt rentré dans le restaurant (repeint à neuf suite à la réduction de la TVA ; à noter que les prix n'ont pas bougé depuis 2007, voire même 2004), Nicolas, le jovial patron de ce sympathique restaurant, nous reconnait. Après un verre de planteur, la petite assiette de crudité, servie avec du boudin, arrive rapidement. Anne-Marie prend ensuite un civet de pintade (façon créole, cela va sans dire) et Christophe prend un civet zourite. En dessert, Anne-Marie prend une tarte coco et Christophe reste fidèle à la coupe des îles (trois sorbets locaux : mangue, litchis et goyavier) qui est servie arrosée d'une solution hydro-alcoolique bien connue. Avec le petit verre de rhum arrangé servie avec l'addition, nous sommes bien gais. Heureusement que nous n'avons bu que de l'eau (Cilaos) pendant le repas. 52 euros tout compris pour deux, pour un repas délicieux et très copieux, c'est largement raisonnable. Christophe a même trop mangé (de riz pour finir la sauce du civet zourite), la coupe des îles n'était pas nécessaire.

Météo de la journée :
Bien mieux que la veille, les habituels nuages sur les hauts en milieu de journée, mais ça se dégage parfaitement dans la journée et le soleil tape fort dans l'après-midi. La nuit venue, c'est la pleine lune que nous pouvons contempler sans nuage.

Cap La Houssaye