Mardi 1er septembre : Plongées n° 1 & 2
Le blocage des entrepreneurs de travaux publics (et non pas des salariés de ces sociétés) a été levé durant la nuit et les stations service ont été réapprovisionnées. Le blocage a été très impopulaire ("les entrepreneurs ne pourront pas remplacer leur BMW X3 par un X5" : ça, c'est ce que pensaient les auditeurs de "Radio Freedom" ; par la suite nous avons entendu à la radio le porte-parole des entrepreneurs, expliquer qu'ils devaient trouver une forme de revendication plus "moderne" ). Au moins, nous pourrons plonger sans problème. Ce matin, Pascal, leader corse d'"Abyss Plongée", a prévu une dérivante, enfin, pour être exact, on nous largue sur la barrière de corail et on ressort où l'on veut en se signalant avec le parachute de palier. Le zodiac viendra alors nous récupérer. Au moins, impossible de se perdre puisqu'on n'a pas à retrouver son chemin
!
La mise à l'eau s'effectue au niveau du site des Arches. La descente s'avère difficile car nous manquons de plomb (nous avons pourtant déjà dévalisé presque tout le stock du club) et il nous faut palmer pour descendre. De toute façon, cela ne pose pas un réel problème pour le palier, car même si nous descendons jusqu'à 20 mètres au début de la plongée, plus de la moitié de la plongée s'effectuera dans moins de 10 mètres d'eau, nous serons bien loin des paliers.
Alors, comme plongée dérivante, ça n'a pas vraiment été le cas ! Car nous n'avons dérivé que sur une centaine de mètres, mais nous avons vu beaucoup de choses. Déjà, c'était le retour dans des eaux cristallines, avec une très bonne visibilité, peuplée de murènes, limaces, poissons cochers masqués, zanclus, poissons de feu, etc, etc, etc... Et pour le palier, heureusement que nous n'en n'avions pas car nous avons à peine géré la remontée, tout au plus, nous sommes arrivés à ne pas remonter trop vite. Cela dit, nous sommes remontés avec les poumons bien vidés car nous avons soufflé tout ce que nous avons pour limiter le désastre, nous ne risquions pas une surpression pulmonaire. Le gonflage du parachute de palier s'est donc effectué ... à la surface
(paramètres de la plongée : 21,4 m / 51 min).
A midi, nous prenons des plats à emporter aux Baobabs : "shop suey" et porc aux brèdes ! Pourquoi est-ce si important les brèdes ? Lorsque nous serons à Cilaos, la spécialité de la table d'hôte est le chouchou dont les tiges sont aussi consommées, c'est qu'on appelle les brèdes ! Et les brèdes étaient aussi l'ingrédient d'un plat que nous avait préparé Bolly à Madagascar et cela avait le goût d'épinard !!! Donc, Christophe aimerait bien éviter d'être au régime épinard pendant quelques repas ! C'est pourquoi il a pris le plat avec des brèdes, afin d'en vérifier le goût ! Conclusion : les brèdes de la Réunion n'ont pas le goût d'épinard. Le voilà rassuré mais pas complètement tout de même ! Nous remontons manger au gîte, nous avons même largement le temps pour une petite sieste sur les transats le long de la piscine.
En sortant du port, la houle se fait bien sentir. Il est impossible pour Seb de rejoindre le jardin des kiosques et il fait demi-tour pour se rabattre sur le site utilisé lors de telles conditions : le sec à Zitte. C'est vrai, quelle site affreux : rien que des anémones avec des poissons clowns tous les mètres
. Sans oublier les murènes, zanclus, etc, etc... Après être descendu le long du mouillage, nous continuons jusqu'à la grande ancre prise dans le corail. Nous descendons encore un peu, mais de toute façon la grande partie de plongée s'effectue entre 15 mètres (le haut du site) et 20 mètres. C'est d'ailleurs un souci car rapidement, nos ordinateurs nous indiquent qu'il faudra faire un palier. Heureusement, cet après-midi, nous avons pris des 15 litres, nous n'avons pas besoin de tant d'air, mais à défaut de plomb, nous sommes correctement lestés avec ces énormes blocs sur le dos (nous préférons plonger avec des 12 litres qui ne pèsent rien ; le 15 litres, c'est gros, c'est lourd et ça fait mal au dos
). De toute façon pour le palier, nous n'avons pas trop le choix. Impossible de remonter au dessus de 15 mètres qui est le haut du sec, pour continuer à observer la faune, il faut être dans les 17 / 18 mètres. Nous devons donc nous payer un long palier : 7 minutes le long du mouillage, secoué comme un palmier dans une tempête (palier fait à 5 mètres, parce que 3 mètres était une profondeur à géométrie très variable à cause de la houle ; paramètres de la plongée : 22,7 m / 53 min).