Nourriture : (suite & fin)
Nous étions dans une petite salle toute "boisée" et chargée d'histoire. Service un peu impersonnel (plusieurs serveurs se sont succédés).
Le midi, nous nous sommes débrouillés pour manger sur le pouce. Dans les cafétérias des musées ou aux snacks spécialisés en poisson : les morceaux de harengs salés que l'on mange avec une pique en bois et de l'oignon haché, ça, c'est vraiment très bon ! A Edam, le petit supermarché prépare les sandwichs à la demande, avec du fromage, de la charcuterie. Il y a vraiment moyen de manger pour pas cher, sans être obligé d'avaler un Mac Do !
Le Quartier Rouge :
Alors, ce quartier est un peu spécial. Dans certains magasins, il y a pleins de produits composés avec de grandes feuilles vertes à 7 folioles !
Et en parlant de plantes, il y avait aussi des dames derrière des vitrines aux lumières rouges, elles avaient des maillots de bain tout petit, petit... On aurait dit qu'elles l'avaient piqué à leur petite sœur (ou, pour certaines de ces dames, à leur petite fille ; franchement, il faut arrêter de repousser l'âge de la retraite... parce qu'à plus de 60 ans, ça devient très film d'épouvante !).
Il y a aussi des magasins où l'on vend des "statues" (Amsterdam est une ville d'artistes : Van Gogh, Rembrandt... Mais, il n'y a pas beaucoup de sculpteurs hollandais reconnus ; heureusement, ils reviennent en force). Mais comme c'est un pays où manque la matière première, comme le latex largement utilisé par les artistes d'aujourd'hui, les sculpteurs ne reproduisent qu'une partie du corps humain (en particulier, une partie du corps de l'homme, et c'est toujours la même, petite ou grosse, surtout si le modèle était d'origine africaine ; on trouve aussi des représentations de parties du corps féminin). Il y a aussi des sculpteurs un peu trop modernes, qui cherchent à associer la haute technologie à leurs sculptures, en mettant des petits moteurs électriques dans leurs sculptures. Après, l'art moderne, on aime ou on n'aime pas !
Dans ces magasins, on trouve aussi beaucoup de vêtements en cuir ou en latex. Ca doit être à cause des canaux ! Car si on se promène avec un jean en coton et un pull en laine et que l'on tombe dans un canal, que se passe-t-il ? Le coton et la laine se gorgent d'eau, s'alourdissent et on se noie. Avec un vêtement en latex, on ne se noie pas ! Qu'est-ce qu'ils sont malins les Hollandais ! A Amsterdam, les policiers n'ont pas très bon goût : les menottes qu'ils peuvent aussi trouver dans ces magasins, sont ornées de faux diamants ou de moumoutte rose. Ca ne fait pas très joli ! On s'aperçoit vite que c'est un pays très pauvre ! Oui, les cinéastes n'ont pas beaucoup d'argent ! Ils ne peuvent pas se payer de costumiers et les acteurs sont obligés de jouer nus, même pour poser pour la pochette des DVD ! Il paraît qu'ils se passent aussi de scénaristes...
Blague à part, le Quartier Rouge est relativement bon enfant et pas trop glauque. Ce qui nous a tordu de rire ? Ceux sont les visites guidées du quartier, avec le guide qui explique devant une vitrine, les différents articles vendus par les sex-shops, qui ne sont que des magasins spécialisés comme d'autres (les produits en vente sont moins dangereux que ceux d'un magasin de vins et spiritueux ; mais, nous nous demandons quand-même parfois à quoi peuvent servir certains objets ?)
Quant aux filles derrière les vitrines ? Bin, oui ! Elles pratiquent le plus vieux métier du monde. C'est comme ça... Malheureusement, il y aura toujours des filles qui exerceront cette activité pour "subsister". Nous avons du mal à comprendre la loi française à ce sujet. La France ne pouvant interdire la prostitution, interdit le racolage, c'est jouer sur les mots ! Et comme d'habitude, en choisissant la voie expéditive de la répression, délaissant la prévention. Au lieu d'harceler les prostituées, la police ferait mieux de lutter encore plus durement contre les proxénètes qui sont le véritable danger pour la société (et, en premier lieu, pour les filles qu'ils exploitent). Au moins, dans le Quartier Rouge, elles ont pignon sur rue, nous pensons que leur sécurité ne s'en trouve que renforcée, elles peuvent choisir leurs clients (ou du moins, nous l'espérons, car choisissent-elles vraiment ?). Au fait, on devrait interdire la vente de pinards ! Car un ivrogne au volant est sûrement bien plus dangereux derrière le volant de sa voiture, qu'une prostituée derrière une vitrine ! Et d'ailleurs, le racolage pour l'alcool (ah, on dit publicité dans ce cas ?) n'est pas encore si bien interdit que cela !