Mardi 2 décembre : (suite & fin)
Après les sandwichs et la part de gâteau au maïs acheté à Grand-Bourg, nous repartons vers l'anse Feuillard (pour une seconde tentative) avec nos masques et tubas pour explorer les patates de corail. Cette fois-ci, il y a déjà un scooter en haut, une voiture garée un peu plus bas, il y a donc bien des gens (vêtus) sur la plage. Nous ne sommes pas encore seuls au monde. Heureusement, il n'y a personne sur notre coin de sable à nous. Sauf qu'à peine avons nous posé les serviettes, un couple sort de dessous les raisiniers à une dizaine de mètres de nous. Mais, ce n'est pas possible, la plage fait un kilomètre de long, nous devons y être moins d'une dizaine et ils sont arrivés avant nous, pour s'installer à une dizaine de mètres de notre coin de sable à nous. C'est un complot pour nous empêcher de jouer à Robinson Crusoé ! En plus, ils semblent faire un barbecue sous les frondaisons ? (Ils sont repartis avec une grille et ils n'arrêtaient pas de faire l'aller-retour entre leur cachette sous les raisiniers et l'eau pour laver casserole ou autre ustensile de cuisine). De toute façon, nous sommes restés très longtemps dans l'eau. Pas beaucoup, beaucoup de poissons, des juvéniles, beaucoup d'algues urticantes et quelques vers de feux arpentent les branches de corail ! Pour troubler encore plus notre tranquillité (même si finalement, nos voisins arboricoles se font discrets), un "Homo Erectus" barbu arpente le long de la plage en fumant la pipe (le fumage de pipe en maillot de bain le long de la plage, ça fait très kitch, mais si l'attribut de mateur devrait plutôt mieux lui convenir, peine perdu car il n'y a rien à voir ). Finalement, tout ce monde finit par repartir assez tôt.
A 16h45, nous rentrons à l'hôtel sans passer par la case Grand-Bourg. Comme ça, nous avons dû faire pratiquement toutes les "grandes" routes de Marie-Galante. Nous nous mettons en tenue de combat : chaussures de marche et grandes chaussettes, pantalon long, chemise à manche longue ! Nous sommes prêts pour aller manger au Wok. Nous devons nous arrêter avant le dessert : nous n'avons plus d'argent liquide, il nous faudrait retourner sur Grand-Bourg pour trouver un distributeur automatique (machine très courante à Grand-Bourg, mais totalement absente à Saint-Louis qui est très peu développée).
Météo de la journée :
Beau dans l'ensemble, même si un nuage lâche des gouttes d'eau, quand nous sommes à la plage.
Note : l'"Homo Erectus" est un représentant fossile du genre Homo qui a vécu au Paléolithique inférieur, 300.000 ans avant le présent.
Mercredi 3 décembre : Rando interdite ?
Nous avons le guide des randonnées de Marie-Galante et nous voulons faire la randonnée des sources à côté de Saint-Louis. Sauf que le point de départ de la randonnée n'est pas très bien expliqué (le plan aurait pu être un poil plus grand). Nous finissons par trouver les marques de la randonnée, le long d'un chemin goudronné. Nous suivons en voiture le chemin, pour trouver un endroit où garer la voiture (car le chemin est étroit, impossible de se garer sur le côté). Le gros et seul hic, c'est que quand nous arrivons au bout du chemin goudronné, jalonné par les marques du sentier de randonnée, nous trouvons bien un endroit pour garer la voiture : sous un grand panneau inscrit "zone dangereuse, interdit au public !". Et il y a un second panneau du même style, une centaine de mètres plus loin, le long du sentier de randonnée !!! Qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce un paysan du coin qui en a marre de voire passer des randonneurs ? Ou est-ce un véritable danger ? Généralement, les interdictions de la préfecture ne ressemblent pas à ça, ce sont juste des photocopies de l'arrêté, qui sont placées de manière très peu visible. Et là, ceux sont de grands panneaux "bien faits" (pas une inscription faite à la main et au pinceau sur une planche de bois), mais le style n'est pas très réglementaire. De toute façon, même si c'est un particulier qui a posé ces panneaux, le danger viendrait peut-être de son fusil de chasse (et s'il a bu plusieurs décollages ?). Nous préférons ne prendre aucun risque, nous abandonnons l'idée de faire cette randonnée (et de plus, avec la grosse pluie de la nuit, le sol est très boueux et la terre colle aux chaussures).
Mais nous ne savons pas quoi faire ? Une autre randonnée ? Laquelle n'est pas trop longue ? Difficile de trouver quoi faire d'autre et nous partons finalement vers l'anse Feuillard (pour une troisième tentative). Au niveau des "galeries", Anne-Marie demande à Christophe de s'arrêter sur la plage : oui, derrière les arbres, il y a une belle plage concave, mais nous sommes près de la route et ça ne plait pas à Christophe. D'autant de plus que nous nous faisons doublée par une voiture de location qui se rend à l'anse Feuillard. C'est même plein de voitures au point de stationnement ! En marchant au pas de charge, nous dépassons les occupants de la voiture de location, mais nous apercevons un peu plus loin, devant nous, un autre couple. Heureusement, à la bifurcation vers la plage, ils continuent tout droit, suivant le chemin de randonnée qui suit le bord de mer, un peu plus loin. En arrivant sur la plage, un couple est en train de replier ses affaires et repart rapidement. Personne n'a pris notre coin de sable à nous.