Lundi 1er décembre : (suite & fin)

Nous passons à Grand-Bourg acheter des victuailles (agoulous pour midi, très bons) ainsi que le guide des randonnées de Marie-Galante. Nous rinçons notre matériel de plongée à l'hôtel et nous le mettons à sécher comme nous le pouvons (avec la pauvre petite corde de misère de l'hôtel). Nous retournons faire la sieste sur la plage de Vieux-Fort, où Christophe décide qu'il y manque justement un fort ! Celui-ci sera en sable et possède trois tours en sable et une faite avec le coquillage d'un lambi (c'est Anne-Marie qui a ajoutée cette extension en préfabriqué, Christophe ne fait que dans le traditionnel) et surtout, des défenses très élaborées pour vaincre les vagues. Il tient jusqu'à notre départ de la plage. Et en revenant des courses faites à Saint-Louis, il est encore debout !

Météo de la journée :
28 °C pour un premier décembre, quoi demander de plus ! Une averse vers midi, nous sommes passés entre les gouttes.

Mardi 2 décembre : Pédalons...

Activité de la matinée : visite de la mangrove de Vieux-Fort en pédalo (le choix de ce moyen de locomotion nautique est surtout dû au fait que nous voulons faire des photos et que nous n'avons pas de sac étanche pour le canoë qui est quand-même moins bruyant, même si le pédalo offre l'avantage d'une belle plateforme stable pour faire des photos). Problème : nous sommes sur la plage de Vieux-Fort à 8h45 et ça n'ouvre pas avant 10 heures ! Nous descendons donc rapidement jusqu'à Grand-Bourg pour qu'Anne-Marie farfouille dans les boutiques de souvenirs.

A 10 heures pétantes, ce n'est toujours pas ouvert mais un bus de touristes bruyants vient d'arriver. En plus, comme le chauffeur / guide connait les gars à l'accueil des pédalos, ses touristes partent avant nous et à toute vitesse (les ailettes des pédalos font un vacarme en agitant l'eau) et en s'interpellant de pédalo en pédalo. C'est normalement prévu d'observer les oiseaux dans la mangrove. Il n'y a aucun risque qu'ils voient quelque chose. Un cauchemar  !

Heureusement, leur guide ne leur a donné qu'une demi-heure (après, c'est distillerie, repas, bateau, retour St François : ils ont fait Marie-Galante). Ils ont à peine aperçu les tortues qui escaladent les branches des palétuviers (et qui retournent aussitôt à l'eau) mais nous avons le temps de les observer en arrivant tout doucement, sans pédaler (même si avec l'inertie de ce lourd engin, ce n'est pas évident). Nous continuons jusqu'au fond du marais et nous avons vu : héron vert, aigrette neigeuse, des poules d'eau, des poissons qui tentent de sortir de l'eau. Il faut bien une heure pour tout faire dans un silence pas trop troublé par le bruit du pédalo (c'est à dire sans trop appuyer sur les pédales).

Nous passons ensuite à la distillerie Bielle. C'est par bus entiers que sont amenés les touristes qui s'agglutinent devant le stand de dégustation, certains essayant de goûter tous les produits de la distillerie. Le problème est que Bielle produit beaucoup de liqueurs, comme du shrubb, mais aussi une liqueur à la coco, au chocolat (qui a le goût des fèves directement sorties de leur coque, c'est à dire un goût assez différent des fèves torréfiées), au café, etc... Et, ce qui semble spécialement attirer ces "Homo Erectus" en bus, c'est la liqueur au bois bandé  ! L'étiquette n'est même pas suggestive ? Bref, il faut beaucoup d'efforts pour accéder jusqu'au stand, afin de goûter au shrubb (qui n'est pas mauvais, un peu meilleur que le shrubb Clément, mais qui sera toujours moins bon qu'une préparation artisanale, même si la distillerie Bielle ne peut être taxé de distillerie industrielle). Nous nous décidons d'acheter un litre de rhum agricole (vendu moins cher que dans les magasins de Marie-Galante et directement en bouteille plastique : comme ça, nous n'aurons même pas à le transvaser pour éviter d'avoir le poids de la bouteille en verre) et une demi-bouteille de shrubb (en bouteille de verre à la forme allongée, très jolie bouteille).

Quant à la visite, il n'y a pas grand-chose à voir malgré les vieux alambics et machines derrière la distillerie (on passe quand-même au cœur de la distillerie). Quoi qu'il en soit, nous ne sommes pas en période de ramassage de la canne, l'intérêt est donc mineur. En repartant, justement, nous avons des difficultés pour repartir car un bus s'est stationné derrière notre voiture et il attend ses dernières brebis qui prennent leur temps.