Dimanche 30 novembre : Tout nu et tout bronzé ? Ou pas ?

Nous retournons à la Caye Plate (puisque nous ne sommes pas passés au syndicat d'initiative de Marie-Galante, nous n'avons pas le guide des randonnées de Marie-Galante) : au moins, nous savons que le sentier des Falaises passe par cet endroit. Nous n'avions pas bien fait attention lors de notre premier passage, mais malheureusement, le sentier retourne vers la route (nous voulons le suivre en direction de l'est). Nous faisons donc ce premier kilomètre en voiture (sur le macadam). Heureusement, le sentier quitte la route près d'une mare, au niveau de l'anse Bois d'Inde. C'est là que nous abandonnons la voiture. Nous arrivons rapidement sur l'anse Bois d'Inde, puis le sentier descend fortement, pour remonter avant l'anse Ballet (paysage à couper le souffle). Le sentier passe ensuite à moins de deux mètres de la falaise avant de s'enfouir sous les arbres où nous croisons des bernards l’hermite terrestres. Puis, le sentier continue à travers champs (les arbres sont tout biscornus, soufflés par le vent) avant d'arriver à l'Anse Cavalle d'où nous apercevons l'anse Saragot.

Nous aurions dû faire demi-tour à ce niveau, car le sentier descend alors au niveau des champs de canne, au pied d'une grande falaise couverte de végétation. Nous ne voyons plus la mer et il devient de plus en plus difficile de suivre le sentier envahi par la végétation et de plus en plus boueux. Finalement, nous faisons demi-tour avant d'avoir atteint le bout du sentier qui est devenu impraticable à cause des grandes herbes et surtout des acacias avec leurs longs piquants (de toute façon, Anne-Marie avait posé comme ultimatum qu'elle ne grimperai pas au sommet de la falaise qui arrivait, alors ça ne servait pas à grand-chose de continuer au travers des champs de canne).

Au retour, les nuages se sont un peu dispersés et c'est sous un ciel bleu que nous redécouvrons l'anse Ballet et l'anse Bois d'Inde qui sont bien plus jolies sous le soleil. Même la mare près de la voiture a beaucoup plus de charme avec ses nénuphars, que le trou noirâtre que nous avions longé le matin. Nous avions quitté la voiture à 8h15 et nous sommes de retour à 11 heures. Nous avons fait grosso-modo un peu moins de 10 kilomètres de marche, c'est quand-même pas si mal. C'était bien joli, au moins jusqu'à l'Anse Cavalle.

A 12h20, nous sommes à Grand-Bourg pour essayer de trouver à manger : plus rien à la rôtisserie sur le marché ! Les étalages de la boulangerie en face, ne sont guère en meilleur état mais il lui reste quand-même de quoi préparer deux sandwichs que nous allons manger sur la plage à Capesterre (la petite plage avant la plage de la Feuillere) : il y a des tables en béton, c'est pratique pour y pique-niquer. Par contre, avec la houle qui s'est levée, la baignade y serait plutôt secouée (la barrière de corail est toute proche de la plage, plage que nous a d'ailleurs indiqué David pour y faire du Palme-Masque-Tuba, sauf aujourd'hui).

De toute façon, nous avions prévu de marcher encore un peu car nous voulons aller voir l'anse Feuillard (l'une des plages les plus sauvages de Marie-Galante, dixit notre guide). Il y a 15 minutes de marche entre l'endroit où stationner la voiture et la plage, et généralement, la distance entre la voiture et un quelconque endroit, fait diminuer de manière exponentielle le nombre de personnes susceptibles de se rendre à cet endroit. Le guide parle aussi d'une certaine pratique de baignade, nous verrons bien. Voir : est-ce le bon verbe ?

Une chose est certaine, nous n'avons pas joué à l'abbé Langélusse (voir Le "Petit Spirou", album n° 12 intitulé "C'est du joli !", page 45) qui terrorise une dame et ses enfants. Par contre, que penser des propos du même abbé Langélusse (album n° 6 de la même série, intitulé "N'oublie pas ta capuche !", page 35), nous citons : "Une plage isolée ! Loin des regards ! La majesté de la nature. Un paradis pour moi tout seul ! Une petite baignade s'impose ! Si seulement j'osais... Bah ! Après tout, Adam et Eve eux-mêmes... Et ZOU ! Haaaaa !..." ?

Si c'est l'abbé Langélusse qui le dit, alors ! En tous cas, l'anse Feuillard correspond bien à une plage isolée, loin des regards. La majesté de la nature ? Nous ne l'aurions pas dit comme ça, mais c'est bien une magnifique plage offerte par la nature sauvage de l'Atlantique et la baignade s'impose ! Nous nous étions réjouis qu'il n'y avait pas de voiture au point de stationnement mais des touristes en scooter (un seul scooter et deux touristes) sont arrivés avec leur engin jusqu'à la plage, damned ! Et c'est deux là ne s'appellent certainement pas Wilson, nous ne sommes pas seuls au monde  !