Mercredi 26 novembre : (suite & fin)

Un des copains de Rémi, qui est venu lui rendre visite en vacances, nous accompagne en carburant au rhum, jusqu'à ce que Baptiste, un Marie-Galantais pure souche arrive. Baptiste carbure au rhum pur, sans sucre ! Peut-on appeler le verre de rhum qu'il avale, un ti'punch ? Nous nous demandons combien de verres a bien pu boire Baptiste depuis celui du décollage. En tous cas, il est bientôt l'heure de l'atterrissage pour Baptiste : ses yeux sont presque fermés (bin, oui, il faut fermer les hublots pour l'atterrissage de nuit) et sa communication est hachée, quelques mots ne sont pas très clairement émis. Quoi qu'il arrive, s'il s'agit d'un atterrissage forcé, ça ne sera pas sur panne sèche !

Météo de la journée :
Belle le matin, une grosse ondée passe rapidement. Et à 3 heures de l'après-midi, ça se couvre alors que nous sommes sur la plage de la Feuillère.

Jeudi 27 novembre : Plongée n° 12.

Ti'Caye (21,3 mètres / 57 min.) : 1 thazard en début de plongée, 2 murènes, 2 diodons, 1 poulpe... Beaucoup de mérous ont des parasites sur leurs flancs. Comme nous l'avait dit David, Marie-Galante est aussi plate au dessus de l'eau, qu'en dessous. Le site de plongée, la caye (barre rocheuse), est au milieu d'une grande langue de sable descendant tout doucement. Et le tombant qui se situe derrière la caye (si on regarde depuis l'île), ne tombe finalement pas trop vite (c'est certain que la pente y est au moins 50 % plus grande qu'avant). L'avantage : toute la vie se concentre sur cette barre rocheuse et il est difficile de se perdre en plongée (on fait l'aller et le retour en suivant le décrochement du rocher et on retrouve le mouillage à coup sur). Très bonne visibilité. Anne-Marie a séché sa bouteille de chez séchée (mais sur les sites de Marie-Galante, ce sont des plongées relativement carrées, pas possible de finir les paliers à 3 mètres en observant la vie sous-marine). Il faut dire que nous avions commencé à faire peur à David quand il a appris les temps de plongée que nous faisions : lui qui a froid dès 20 minutes sous l'eau (à 28 °C), nous attendre 70 minutes sous l'eau lui faisait peur.

Au retour de la plongée, nous passons à Grand-Bourg pour nous acheter à manger mais c'est "coupure d'électricité" : plus de balance pour peser un bout de viande (mais il n'y avait pas de produit locaux comme des boudins). Nous prenons des plats à emporter au bistrot du port (menu pas très local, non plus : goulasch de boeuf et gratin dauphinois), en prenant un jus de canne en les attendant (jus très sombre, beaucoup plus sombre que celui que nous avions bu au Vietnam et qui s'est révélé assez laxatif). Les plats que nous avons mangés le soir, étaient très bons.

Pour le midi, nous allons chercher deux sandwichs (pas d'agoulou, car il y a toujours la panne d'électricité). Nous remontons déposer nos affaires de plongée au village de Ménard et nous allons sur la plage de Vieux-Fort pour manger nos sandwichs (le cadre y est beaucoup plus agréable que sur notre terrasse de l'hôtel). Nous faisons un petit plouf, suivi d'une sieste jusqu'à 14 heures pétantes.

Nous faisons ensuite le tour de l'île par le nord : Gueule Grand Gouffre, en premier. Comme la falaise s'effrite, ils ont reculé la barrière de sécurité et il faut se percher sur la barrière pour voir ce gouffre et les vagues venant s'y fracasser. Deuxième arrêt à Caye Plate : ils ont aussi reculé la barrière et là, même en se perchant sur la barrière, impossible de voir quoi que ce soit. Nous repérons au passage que le sentier des Falaises passe à proximité du parking. Nous essayons de le suivre (en direction de Gueule Grand Gouffre, mais nous ne voyons rien de plus).

En continuant notre périple, nous prenons au passage un auto-stoppeur très peu bavard. Puis, nous nous lançons sur des petites routes (pourvues de macadam) censées traverser l'île. Mais très vite, les panneaux routiers disparaissent du paysage, nous essayons de ne pas emprunter de route rentrant dans des cours de fermes, mais nous allons complètement au hasard. Au détour d'une route, une voiture nous fait signe de ralentir, nous stoppons carrément. Puis le conducteur nous fait signe d'avancer : "Slowly, slowly..." puis au moment où nous repartons : "Go, go !" Bizarre ! Puis, pourquoi nous ont-ils parlé anglais ? En plus, nous arrivions doucement. Ils appellent comment le rhum de 4 heures de l'après-midi ?