Malendure
Samedi 15 novembre : Annulé !
Normalement, le voyage commence "officiellement" le lendemain matin avec le vol Toulouse - Orly. Mais, c'est la grève des pilotes d'Air France. Notre vol a été annulé dans la matinée, mais notre vol Orly - Pointe-à-Pitre est toujours maintenu ! Anne-Marie essaie de contacter par téléphone Air France, mais le numéro spécialement ouvert est saturé.
Nous décidons de passer à l'aéroport, au comptoir Air France. Nous y apprenons alors que nous avons été reportés sur le vol suivant. Logiquement, nous avons largement le temps de prendre la correspondance à Orly, mais il y a aussi un pourcentage considérable de chance () que notre vol soit annulé au dernier moment. De plus, nous avions appris que si nous rations le vol pour Pointe-à-Pitre du dimanche, il nous faudra attendre le vendredi suivant pour pouvoir partir, soit quasiment une semaine perdue de vacances tant attendues (nous ne sommes pas partis cet été, c'étaient nos vacances d'été, et l'attente de la fin de la saison cyclonique a été longue).
L'hôtesse nous propose de prendre un vol pour Roissy le soir même, sauf qu'il faut trouver un hôtel sur Paris, prendre un taxi avec les encombrantes valises (matériel de plongée oblige) et justement, nos valises sont loin d'être bouclées ! Nous émettons l'idée de rejoindre Paris en voiture de location. Elle nous suggère alors d'aller vérifier que les loueurs ont encore des voitures.
Oui, il y a encore des catégories B ! Le loueur nous fait quand-même le tarif d'une catégorie A, mais le prix d'une location au dernier moment, prise à Toulouse et rendue à Orly est exorbitant !!! Heureusement, l'hôtesse nous a remis une enveloppe "Air France" pour nous faire rembourser les frais puisque, quoi qu'il arrive, notre vol a été annulé (et l'avenir nous confirmera que nous avons bien fait de ne pas prendre le vol Toulouse - Orly du dimanche matin) !
Nous voilà donc avec une voiture de location. Nous faisons le plein de Coca-Cola pour carburer à la caféine, car le plan de "vol" de notre Toulouse - Orly un peu spécial est : coucher à 20 heures, pour un réveil à 1h30 du matin, nous ferons la nationale n° 20 de nuit !
Dimanche 16 novembre : It's a long way...
(ou le tour des DOMs en 80 heures ?)
Deux heures pétantes, nous fermons la maison. Vers Cahors, nous croisons quelques bancs de brouillard. Nous espérons que les conditions météo seront meilleures par la suite. Nous nous relayons au volant, la route est bien longue, mais à 8h30 du matin, nous rendons enfin la voiture de location à Orly.
Quand nous arrivons devant les écrans de contrôle, nous ne trouvons pas notre vol pour Pointe-à-Pitre. Nous demandons à l'un des "gilets jaunes" : le vol a été annulé ! Et pour cet agent, il nous faut attendre midi, l'heure de notre vol, pour voir comment ça va se passer. Hors de question ! Ce gilet jaune se décharge en nous envoyant vers un autre gilet jaune. Celui-ci est plus coopératif : pour lui (c'est ce que nous pensions), il faut aller s'inscrire sur une liste d'attente.
Le comptoir d'enregistrement est commun aux vols pour la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. Justement un vol pour Cayenne est en cours d'enregistrement... Il y a déjà 76 personnes en attente pour le vol sur Fort-de-France et seulement 2 pour Cayenne. En plus, nous avons les vaccins pour la fièvre jaune (enfin, presque à jour) ! Un agent d'Air France se débrouille pour nous changer nos billets. Ca lui a pris 20 minutes pour modifier nos billets bloqués, mais finalement, nous sommes bien en attente pour le vol pour Cayenne et ensuite, sur le vol Cayenne - Fort-de-France - Pointe-à-Pitre. Quoi qu'il arrive, nous préférons être coincés à Cayenne, au chaud pendant une ou deux journées, qu'à Paris, au froid, dans la grisaille et pendant au moins 5 jours.