Vendredi 9 mai : (suite)
"Massa Marittima" est un peu à l'intérieur des terres, au sommet d'une colline relativement haute. La ville est pratiquement sur deux niveaux : en bas, la "Piazza Del Duomo" avec le Duomo, une grosse église du XIIIème siècle qui trône sur l'un des côtés d'une place triangulaire. L'église est de biais par rapport à l'alignement de la place, mais cette disposition la met extraordinairement en valeur, avec son dôme et son campanile. Le niveau supérieur (de la ville) est protégé derrière un rempart. La tour de l'horloge permet d'accéder (pour 2 euros 50) en haut des remparts d'où il est possible de jouir d'une vue exceptionnelle sur la partie basse de la ville (le Duomo) mais aussi sur la campagne, jusqu'à la mer (encore au loin).
Il est midi quand nous redescendons de ce perchoir. Nous faisons alors un tour de la ville haute et nous décidons de manger à "Massa Marittima". Choix au pifomètre à cadran mobile du restaurant sur la "Piazza Del Duomo" (le Géo Guide indiquait une adresse sur la partie haute de la ville, nous venions d'en redescendre), mais bon choix car celui d'à côté servait des frites : HORREUR ! Pour notre dernier repas au restaurant en Toscane, nous préférons manger des ... pasta (spaghetti aux fruits de mer et "tortellini a la pana e proschuitto"). Anne-Marie en profite pour combler un gros manque : elle n'a pas pu manger de tiramisu depuis 15 jours ! Même si les "fragole a la pana" de Christophe lui font plus envie (c'est vrai qu'elles sont bonnes).
Nous demandons ensuite à Catherine Tom-Tom de nous guider jusqu'à Pitigliano. En partant le matin, nous ne savions si nous allions continuer la route, mais nous sommes en forme : andiamo ! La belle 2x2 voies se termine rapidement en une 2x2 voies à 80 km/h avec des croisements. Catherine insiste lourdement pour que nous tournions à gauche, c'est-à-dire couper par la campagne, par les petites routes ! Nous préférons suivre les bons vieux panneaux routiers.
Après avoir quitté la 2x2 voies, après avoir suivi un camping-car qui n'avançait pas, au détour d'un virage en épingle : c'est le choc ! Non, pas d'accident, c'est jusque que nous venons de découvrir Pitigliano, juchée en haut de sa falaise de tuf ! MAGNIFIQUE ! Christophe en continue presque tout droit dans le virage en épingle (en fait, un chemin continuait tout droit, mais contrairement à ce que pense Anne-Marie, il a fait - un peu - attention avant de traverser la voie opposée). De ce chemin, la vue sur toute la ville est extraordinaire. A 16 heures, le soleil est suffisamment redescendu de son zénith pour que les couleurs ressortent à merveille ! Que c'est beau ! La falaise, les maisons en pierre comme en équilibre au dessus de la falaise, falaise qui fait comme la proue d'un navire (deux rivières passent de chaque côté, elles ont creusé un véritable canyon).
Le temps commence à nous manquer : nous ne visitons pas l'intérieur de la ville (l'extérieur est si extraordinaire que nous risquons d'être déçu), car nous avons repéré un plan pour les "vie cave" étrusques : des sortes de voies / aqueducs (des rigoles ont été creusées de chaque côté et au milieu de la voie) pour monter en pente douce sur les plateaux, voies creusées à flanc de falaises, dans la pierre. Nous nous décidons de suive la "vie cave" n° 5 Guiseppe qui mène jusqu'à une fontaine. Au premier tiers de la voie, nous passons devant des tombes étrusques (vides, pas d'urnes funéraire). Au deuxième tiers, nous passons sous un gros rocher : un effondrement a eu lieu il y a quelques années. A la fin, c'est la fontaine de l'époque étrusque avec des gravures pratiquement effacées par le fil des années (2300 ans environs). Une marche d'une heure aller-retour et 100 mètres de dénivelé.