Jeudi 8 mai : Coquelicot nouveau...

Après une petite grasse matinée, nous sommes à 9h30 à côté du musée Leonardiano de Vinci. But : faire la petite randonnée qui mène jusqu'à la maison natale de Léonard. La balade est vraiment très belle, au milieu des oliviers, avec les coquelicots qui envahissent les bords du chemin. Le ciel est sans nuage, c'est très agréable. Nous nous demandons un peu à quoi sert ce miroir routier au croisement de deux chemins de terre ? Même sur les chemins de terre, les Italiens roulent à fond ?

Petite déception en arrivant à la maison de Léonard : une route goudronnée y arrive aussi. Nous qui avions cru que la marche à pied était le seul moyen de s'y rendre. Pour info, il s'agit d'une grande maison, en pierre, un peu austère. Des reproductions de documents de Léonard sont affichées sur les murs, tout comme un plan précis de Toscane que Léonard avait établit à son époque. C'est assez intéressant de voir que les plaines entre Florence et Pise, aujourd'hui cultivées, étaient à l'époque des marais (le soir, le plan de Léonard a bien servi).

Après la randonnée, Christophe a enfin la raison de l'inattendue motivation d'Anne-Marie pour la randonnée : elle compte, en récompense, passer par un magasin d'usine de vêtements en cuir à "Cerreto Guidi". Le porte-monnaie a eu chaud : les tailles des vestes sont un peu trop petites pour Anne-Marie, mais si nous étions passés quelques jours auparavant, ils auraient pu lui faire la veste sur mesure.

Après cette tentative de dilapidation de notre fortune, nous passons au grand Coop d'Empoli pour réparer un mystère. Quand nous sommes arrivés au gîte, il y avait six verres à café. Mais ça fait deux ou trois jours que nous n'en comptons plus de 5 ! Certes, un soir, Christophe en débarrassant la table pour faire la vaisselle, a manqué d'en mettre un à la poubelle (nous les utilisions pour boire un petit verre de Marsalat en apéritif). Mais, il s'est aperçu au dernier moment de son erreur. Nous avons pourtant fouillé nos poubelles (de recyclable) mais nous n'avons jamais pu remettre la main sur ce sixième verre manquant à l'appel. Nous achetons donc au Coop un lot de six verres à café, identiques à celui qui a disparu. Il nous faut aussi racheter du lait : la brique de lait de Marenne que nous avions a tourné. Très intéressant l'achat de la brique de lait, n'est-ce pas ? On oublie souvent ces petits tracas de la vie quotidienne qui la pimentent. ! Puis, avec le lait UHT, ça devient de plus en plus rare d'avoir du lait qui tourne. C'est donc suffisamment extraordinaire pour être noté ici .

Après avoir déjeuné dans un des restaurants du centre commercial (une sorte de self, c'est toujours aussi linguistiquement sportif car il faut commander à la caisse, avant de prendre les plats avec le justificatif d'achat ; heureusement en un peu plus de 10 jours, nous nous débrouillons suffisamment en italien pour que l'exercice ne se transforme pas en galère romaine), nous prenons le train pour Florence. Un peu moins de 6 euros l'aller-retour et 3 euros pour le parking de la voiture. Non seulement, c'est moins cher que le parking de la gare à Florence, mais en moins de 30 minutes nous sommes au centre de Florance, sans fatigue et sans stress et en profitant tous les deux du paysage. C'est la première fois que nous passons à Florence avec tout le matériel photo, en particulier le grand angle 15mm, qui se révèle très utile pour photographier le Duomo (n'étant pas milliardaire pour s'acheter un 24x36 numérique, c'est un réflex argentique que nous utilisons et il faut maintenant plus de 10 jours pour faire développer une pellicule diapo ; dans l'avenir, il va falloir que l'on teste les labos professionnels, car de toute façon, ça coûtera moins cher que d'acheter un reflex numérique "Full Frame"). Christophe en profite pour compléter sa collection de photos du "Ponte Vecchio" (avec des photos "grand angle" qui ne rendent pas ; mais aussi des photos avec un objectif standard, dès fois que le videur de carte où sont stockées nos photos numériques tombe en panne).

Le but principal de cette troisième journée à Florence est la visite du Bargello, le musée national, principalement dédié à la sculpture. Nous apprécions particulièrement l'initiative concernant la restauration du David de Donatello, l'œuvre maitresse du musée. Pour sa restauration, la statue n'a pas été enfermée dans un obscur laboratoire fermé au public, mais le laboratoire a été installé autour de la sculpture, dans la grande pièce principale du palais. Certes, nous découvrons la statue couchée, seules les fesses de David sont parfaitement visible au public, mais il est ainsi possible de se rendre compte de la finesse de cette sculpture en bronze du XIème siècle. Et cerise sur la gâteau, un film explique la méthode de nettoyage au laser. Nous avons visité le musée en un peu plus d'une heure, musée très intéressant, même si ce sont les urnes étrusques de Volterra qui nous ont le plus impressionnés lors de ce séjour en Toscane.