Cathédrale de Florence
Dimanche 27 avril : Touchez ce sein !
Nous arrivons à loger tous nos sacs dans le coffre de la Panda. C'était la condition sinequanone pour le programme de la journée (ne rien laisser sur le siège arrière pouvant attirer les convoitises). Nous mettons donc le cap sur Vérone, ce qui nous fait faire un certain détour pour atteindre Florence, mais on ne nous y attend pas avant 16 heures, nous avons du temps devant nous. En payant le camping, l'homme n'est visiblement pas encore au point avec la machine à carte bancaire (ou les euros), car il oublie la virgule et nous en avons pour 1.53 euros de camping. Même si d'une certaine manière, ce prix nous semble juste (vu la propreté du sol dans le bungalow), Anne-Marie lui fait quand-même remarquer et l'homme nous sort péniblement une seconde facturette de 151,47 euros. Il nous offre un stylo "4 couleurs" en remerciement (de toute façon, il avait nos coordonnées, nous ne pouvions pas fuir comme des voleurs).
Premiers tours de roues épiques pour la traversée de Mestre : comme nous roulons doucement (enfin, nous respectons la limitation de vitesse), un Italien décide que les zébras au milieu de la route offrent une excellente voie de dépassement. Le ton est donné ! Christophe était déjà stressé par l'hypothétique style de conduite des Italiens, maintenant, ce n'est plus une hypothèse mais la réalité. Sur l'autoroute : la situation ne s'améliore pas, il est pratiquement impossible de définir s'il y a ou non une limitation de vitesse (les panneaux cerclés de rouge avec un chiffre au milieu, ça sert à quoi ?).
Le plus déconcertant, c'est que certains automobilistes roulent très lentement sur l'autoroute (80 km/h à tout casser) alors que d'autres voitures (comme des rouges au cheval cabré) déboulent à toute vitesse (nous avons eu à peine le temps de la voir) !
Comme nous n'avions pas encore pris de petit-déjeuner, nous nous arrêtons à une cafétéria. Il faut d'abord payer à la caisse (avec les 20.000 choix de cafés et de chocolats chauds : ce n'est déjà pas facile), puis passer la commande. Cela ne nous simplifie pas la vie, ne parlant pas un mot d'italien. Et comme si cela ne suffisait pas : comment veut-on les croissants ? Euh, ça veut dire quoi ? La serveuse nous propose plusieurs choix. Nous n'avons rien compris, nous nous contentons de répéter le premier choix, au hasard. Finalement, nous nous retrouvons avec des croissants fourrés à la marmelade (heureusement pas trop amer), un chocolat à la crème chantilly et un cappuccino à la chantilly. Délicieux !
Grâce à Catherine Tom-Tom, nous garons la voiture à proximité du centre-ville de Vérone, à une centaine de mètres de la "Casa di Giulietta" et son célèbre balcon qui aurait servi à Roméo et Juliette. Pour la petite histoire, nous venons de trouver que ce balcon a été ajouté à la façade entre ... 1936 et 1940 ! Déjà que nous nous demandions comment un écrivain anglais du XVIème siècle avait pu faire pour trouver cette maison en Italie pour son intrigue ? Le mystère s'épaissit...
Ce qui nous fait le plus rire, c'est le comportement des visiteurs qui bravent l'interdiction "pas de graffiti sur les murs", pour inscrire le nom de leurs amoureux ou amoureuses sur les murs du porche menant à la cour intérieure.
Autre pratique étrange : les visiteurs se font prendre en photo avec une main posée sur le sein de la statue en bronze de Juliette. Le métal est tout brillant à cet endroit, mais s'ils continuent à poser les mains, ils vont l'user ! La pauvre statue de Juliette ne va plus faire qu'un petit 85-A !