Grand Canal de Venise
Jeudi 24 avril : Plein les yeux !
Embarquement sans histoire à Toulouse, vol sans problème jusqu'à Lyon, puis Venise. C'est là que nous sommes surpris : le commandant de bord ne voyant pas de personnel au sol arriver pour débarquer les bagages à main (ceux trop gros pour les coffres du Fokker 71 et qui sont pris / remis au pied de l'avion), décide de prendre les choses en main : il les sort lui-même de la soute.
Nous attendions sagement que nos bagages (en soute) arrivent sur le tapis de l'aéroport, quand une vague kakie nous submerge : des militaires italiens, toute une garnison, qui revenaient d'on ne sait où et qui attendent aussi leurs bagages. Cela nous surprend beaucoup car nous n'avions jamais vu des militaires utiliser les lignes aériennes régulières pour leur déplacement professionnel. Nous récupérons ensuite notre Fiat Panda (nous aurions pu choisir entre une Chevrolet ou une Yarris, mais nous avons décidé de conduire local), pratiquement neuve (un morceau de mousse est encore collé sur portière) et nous voilà partis pour nos premiers kilomètres en territoire ennemi. Nous dépassons le camping (pas très "précise", Catherine Tom-Tom en Italie) et nous nous payons un petit bouchon pour revenir sur nos pas.
Aussitôt nos valises déposées dans le bungalow (à 18h50), nous rejoignons l'arrêt de bus pour nous rendre au centre de Venise. Nous avions préparé la somme exacte pour les deux billets mais le chauffeur nous en demande plus. Nous nous demandons un instant s'il n'essaye pas de nous rouler car aucune des affiches que nous avions vues, n'indiquait ce prix. Nous avons appris par la suite qu'une majoration est appliquée si le ticket est acheté dans le bus. Nous aurions dû les acheter au camping avant de partir.
En fait, ce n'est pas très important car dès que nous descendons du bus à la "Piazzale Roma", nous achetons les pass ACTV "72 heures" à 31 euros (qui permettent d'utiliser n'importe quel transport en commun ACTV de manière illimitée pendant 72 heures). Si le cœur nous en dit, nous pouvons même revenir le dimanche matin avant de rejoindre Florence. Ces pass sont relativement bon marché car ils sont rentabilisés en moins de 4 tickets de vaporetto (le prix à l'unité est assez cher).
Nous embarquons pratiquement dans le premier vaporetto au départ, direction la place Saint Marc, par le Grand Canal. Nous en prenons plein les yeux : le pont du Rialto, les palais en bord du Grand Canal éclairés par la lumière du soleil couchant. Christophe est émerveillé (déjà rien que par le bus flottant, le vaporetto). Le campanile de la place Saint Marc nous marque le plus, tout éclairé en or par le soleil. La basilique "San Giorgio Maggiore" de l'autre côté du Canal est resplendissante...
Puisque nous n'avons pas de programme prévu pour cette soirée, nous nous lançons au hasard des petites ruelles, derrière la place Saint Marc, en passant sur les petits ponts au dessus des petits canaux. Nous suivons grosso-modo, la direction du Pont du Rialto mais il vaut bien avouer que nous ne savons pas exactement où nous sommes. Le hasard nous mène dans une petite rue bordée de restaurants, ça tombe bien, nous commençons à avoir faim. Notre choix se porte (presque au hasard) sur l'"Osteria A la Campana" qui a toutes les affichettes, années après années, du Guide du Routard (que nous n'avons pas, nous nous fions au Guide Géo, qui contient moins d'adresses de restaurants que le Routard mais qui est un peu plus précis et sérieux sur le chapitre visites). Nous sommes un peu déboussolés devant le menu : antipasti (hors-d'œuvre), "primo plato" (entrée chaude = pasta), "secondo plato", formaggio, dolce ! Si nous ne prenons qu'un plat, aurons-nous assez à manger ?