La gastronomie :

Le sujet nous tient à cœur et au ventre. Quand je pense que Zébulon 1er veut faire classer la gastronomie française au patrimoine mondiale de l'humanité. Qu'est-ce que la gastronomie ? Le fait d'avoir des restaurants français, réservés une élite car étoilés par un guide bidendumesque français ? Ou mesure-t-on la gastronomie sur d'autres critères, comme la qualité et la diversité des produits du terroir ? Oui, la France est gastronomiquement riche, mais on peut en dire autant de l'Italie et de la Toscane qui semble (ce n'est que notre propre avis basé sur notre ressentiment) avoir pris le partie de privilégier la qualité à la quantité (juste un exemple, certaines régions viticoles françaises ont du mal à prendre ce virage de la qualité, misant toujours sur la quantité qui est souvent déversée sur les trottoirs des préfectures, noble fin pour cette piquette dans un sens ; ce n'est pas non plus une généralité, on trouve de très bons vins des Corbières, il faut bien chercher ). Nous avons très bien mangé en Toscane (et à Venise), comme nous avions très bien mangé en 2007 au Vietnam, en 2006 au Sénégal, en 2000 en Grèce, en Catalogne tous les ans, etc...

Les pasta (puisque nous n'avons pas choisi tapas, il faut bien en parler, non ?) : le choix est impressionnant dans les supermarchés, ainsi que le choix de sauces qui vont avec (le soir au gîte, nous nous en sommes préparés presque tous les soirs, que nous avons dégusté avec un verre de Chianti). Nous avons découvert la sauce au pesto (basilique, huile d'olive, pignons de pin, parmesan) : c'est vraiment délicieux ! Nous ne connaissions pas et c'était une grave erreur dans notre culture gastronomique.

Il n'y a pas qu'au gîte que nous avons mangé d'excellentes pâtes : nous pouvons noter particulièrement celles que nous avons dégustées à l'"Osteria A la Campana" à Venise : aux langoustines, aux anchois, au poulpe avec son encre, au gorgonzola (si Anne-Marie prétend encore qu'elle n'aime pas le fromage au bleu), etc... Les pâtes y sont très "al dente" !

Pour accompagner nos pâtes du soir, nous avions acheté de la charcuterie (de pays). Une des meilleures est celle que nous avons achetée à "Macelleria Falorni" à "Greve in Chianti". Vu le nombre de jambons qui sont accrochés au plafond de cette charcuterie, difficile de ne pas céder à la tentation, ça sent si bon ! Originalité (supplémentaire) du lieu : il est possible de visiter la cave d'affinage des fromages (ce n'est pas le même parfum mais ça embaume aussi).

Les propriétaires de cette charcuterie possèdent aussi une cave (à Chianti) : "la Cantine", située pas trop loin de leur charcuterie. On achète une "wine card" avec un forfait en euro et on déguste les crus de la région en introduisant la carte dans la fente adéquate et en appuyant sur le bouton au dessus de la bouteille désirée. Une petite pompe est alors actionnée pour remplir votre verre. La dose de dégustation va de 40 centimes d'euros (environ) pour une bouteille valant dans les 10 euros ("Chianti classico"), à deux ou trois euros pour une bouteille atteignant les 60, 80 euros. Et chose rassurante pour les incultes que nous sommes (en matière de vin) : plus le vin est cher, meilleur il est (nous avons été bêtes, nous n'avons osé goûter que des vins jusqu'à une trentaine d'euros, nous aurions dû en goûter du plus cher).

Après une heure et trente minutes de dégustation, c'est sûr : le Chianti n'est plus la piquette mise dans des bouteilles au goulot trop allongé. Les "Chianti classico" sont maintenant mis dans les mêmes bouteilles que les Bordeaux et nous en avons apprécié quelques uns. Les crus sont principalement à base de sangiovese ce qui leur donne un goût assez prononcé. Nous avons trouvé qu'une bouteille de "Chianti Classico" dans les 10 / 15 euros se différenciait des autres : le Fontodi (2005).

A part le Chianti, nous avons beaucoup aimé le "Vernaccia di San Gimignano", un vin blanc, léger et très fruité (nous avons même mangé une glace au Vernaccia). Et après ces 90 minutes de pochardise, nous avons beaucoup aimé les "spaghetti a la carbonara" : il nous en a fallu du temps pour nous en remettre !

Un de nos meilleurs repas : notre pique-nique devant le gîte, le premier soir. Nous étions passés par Vinci où se tenait un marché. Les producteurs de la région présentaient leurs produits : vins, salami, proschuitto, jambon braisé et fourré aux herbes (un délice). Le salami : pas la chose horrible au colorant rouge que l'on trouve dans les supermarchés en France, mais du vrai, sans colorant, avec des morceaux de pistache et au goût exquis ! Nous avons aussi acheté du pain de campagne : un pain sans sel, surprenant au début mais qu'on apprécie très rapidement.

Pour clore le chapitre : le dessert ! A part les glaces italiennes (à déguster à Venise), c'est d'un gâteau typique de Toscane dont nous voulons parler, un gâteau aux écorces d'orange. Très bon ! Nous en avons aussi trouvé avec des amandes.