Sécurité, Arnaque, Commerce : (suite & fin)
Dans les zones touristiques, le sourire cache souvent une intention de vous vendre quelque chose. Mais ce n'est jamais insistant, et surtout jamais méchant. Phrase fétiche : "You buy for me ?" Et si on achète à l'une (ce sont souvent des vendeuses), l'autre arrive à disant : "Pourquoi tu n'achètes pas à moi ?".
Dans la région de Sa Pa, la technique de vente consiste à se coller au touriste lors de sa randonnée, jusqu'à ce que celui craque. Il faut bien sûr négocier mais 40.000 ou 50.000 Dongs (environ 2 euros) pour un coussin brodé, c'est vraiment donné. Nous pensons qu'il faut négocier pour le principe, mais qu'il faut payer un prix assez fort. Les vendeuses les plus redoutables sont les jeunes filles de 10 ans : anglais ou français, elles ont les rudiments pour engager une conversation commerciale (rudiments qu'elles n'ont peut-être même pas en vietnamien). Et si elles ne décrochent pas la vente, elles vont chercher du renfort !
A Tam Coc, ça devient beaucoup plus gênant, ça se rapproche de la vente forcée : on est coincé sur la barque et on n'a pas d'autre choix que d'acheter quelque chose avant de pouvoir repartir. Première épreuve : les vendeuses qui suivent votre barque avec des confiseries et boissons. "Achète quelques choses pour tes rameuses" qui sont forcément assoiffées. C'est de bonne guerre mais le prix proposé par la vendeuse aquatique est digne de celui de magasins sur les Champs-Elysées. Il faut donc négocier ! Deuxième épreuve : une fois réhydratées, nos rameuses ont retrouvé des forces, du moins, assez de force pour ramer à une seule pendant que l'autre propose des nappes brodées, t-shirt, etc... Premier prix annoncé pour une nappe de grande taille (mais pour laquelle, il nous semble, les broderies ont demandé moins d'heures de travail que les coussins à Sa Pa) : 300.000 Dongs, soit 15 euros ! Ce n'est pas bien cher, ça coûterait bien plus cher en France mais ce n'est pas du tout dans notre budget "souvenirs" (nous avons un budget "large" pour les visites, musées, etc... mais nous considérons une bouteille de vin pendant un repas comme un luxe ; bref, notre budget "souvenir" est très réduit !).
Les tentatives de négociation ne tournent pas à notre avantage : 300.000 Dongs, ça ne bouge pas. Seule la quantité d'articles vendus pour ce même prix augmente (une grande nappe et 6 serviettes et 2 napperons assez grands) ! Finalement, nous acceptons : 15 euros, ce n'est pas une trop grosse somme pour nous, mais c'est énorme pour ces vendeuses pour qui, de toute façon, il est difficile de comprendre autre chose que "occidental = pété de tunes" !
Cela dit, Anne-Marie a explosé le budget souvenir (mais, espérons-le, en économisant sur le budget fringue de l'année) : elle s'est fait faire des habits sur mesure à Hoi An et à Hanoi, dont un "Ao Dai", qui ne lui va pas mal (mais c'est bien plus joli sur les jeunes et jolies Vietnamiennes... Non ! pas taper, non pas taper, ouille ). Ca semble bien fini, nous verrons à l'usage.
Circulation routière :
Hormis le fait de ne pas pouvoir louer de voiture au Vietnam, on est rapidement devant un second obstacle : les deux roues motorisés (scooters et autres mobylettes). 2 millions de ces engins à Hanoi, ville de 4 millions d'habitants. Traverser une simple rue, la première fois, ressemble à un exploit surhumain ! Mais il suffit juste de trouver le truc : avancer doucement ! Les conducteurs de scooter s'écartent, le flot de scooter vous entourent pendant quelques instants, et enfin, c'est le trottoir, si celui-ci est disponible... Si vous entendez un klaxon, il nous semble que cela signifie : "Ne bougez plus ! Je passe devant vous !" mais cette traduction est peut-être erronée ?
En voiture : c'est pareil, le chauffeur doit faire évoluer son véhicule dans un flot incessant de scooters ! Du grand art qu'un occidental normal ne peut accomplir. Donc, finalement, la voiture avec chauffeur, c'est bien mieux. Les routes sont en bon état, parfois assez peu larges mais ça passe dans tous les cas. De manière générale, compter deux petites heures de voiture pour faire 100 km.
Petit détail amusant qui caractérise bien le Vietnam (un pied au XXIème siècle, et l'autre ancré dans les traditions séculaires) : certains feux tricolores indiquent le temps qu'il reste avant que celui-ci change de couleur. 3, 2, 1, Vert ! Go ! En tout cas, ça nous semble très pratique, pour éviter de faire tourner les moteurs pour rien.