Mercredi 25 avril : My Son

La veille, nous avons du insister lourdement pour partir de bonne heure pour My Son ("vous êtes sur ? Vous ne croyez pas que c'est trop tôt ? Vous serez les premiers..."). Mais nous avons estimé qu'il y a 40 minutes de route pour rejoindre le site et nous ne tenons pas à y arriver à 11 heures du matin, pour une visite en 20 minutes chrono. A 7 heures, nous quittons l'hôtel (nous avons eu peur qu'il nous pose un lapin) et nous arrivons à l'entrée du site après 30 minutes de voiture. Nous faisons remarquer à Hai que nous ne sommes pas les premiers (d'autres touristes et leurs excellents guides sont déjà sur place). Il nous donne une rapide explication sur le site, devant une carte à l'entrée du site et nous découvrons enfin les monuments des groupes BCD : des petites temples en briques parfaitement ajustées (sauf dans les parties restaurées, les restaurateurs n'ayant pas découvert la technique que les Chams ont utilisée pour bâtir ces temples), aux nombreuses sculptures de Shiva et autres dieux Hindous.

Les temples ont commencé à être construit au VIIème siècle, c'est vraiment surprenant de voir ces monuments en brique avoir franchi tous ces siècles sans gros dommages (sauf ceux infligés par les B52 américains). Nous avons du mal à quitter les groupes BCD, tellement nous sommes éblouis par ces monuments (mais pas par le soleil, absent ; ce qui rend les briques beaucoup plus sombres). Ensuite, nous passons devant le groupe G, en pleins travaux archéologiques, rendant l'accès au public impossible, avant d'arriver aux vestiges du groupe A. Nous continuons ensuite vers le groupe E & F : il ne reste plus grand-chose debout, juste des morceaux de murs en briques, tenant debout par miracle. C'est le moment où un rayon de soleil arrive à percer entre les nuages, Christophe retourne en courant aux groupes BCD, alors qu'Anne-Marie reste en compagnie de Hai pour parcourir le groupe E.

Après le groupe E & F, nous rejoignons un petit temple isolé dans la jungle. De là, nous tombons sur une intersection. Hai nous propose deux choix : "à gauche, on va voir le spectacle, à droite, on continue". Nous pensions qu'il s'agissait de continuer la visite des temples, mais rapidement nous découvrons que cet ?!%$!? de guide nous a ramené à la voiture, pour continuer sur une visite de magasin, certainement. Nous lui disons que retournons aux groupes BCD et il tient pour à accompagner.

En fait, il s'arrête devant le théâtre, où une représentation des danses Cham (la culture Cham a pratiquement disparue aujourd'hui) est donnée aux touristes. Nous nous arrêtons aussi quelques instants pour regarder ces danses avant de décider de retourner au plus vite dans les temples, pour en profiter en l'absence des touristes, assis au théâtre. Nous découvrons que les visites de groupes sont callées sur ces spectacles : quand nous quittons (enfin) les temples, nous croisons une multitude de touristes, déversés par cars entiers. Nous faisons remarquer à Hai que nous avons bien fait de partir de bonne heure, afin d'éviter la foule (c'est quand-même mieux des photos sans papis-Mamies en train de se faire prendre en photo devant les temples).

A 11h30, nous sommes de retour à l'hôtel, Anne-Marie a élaboré un plan secret et machiavélique : passer à la boutique de fringues sur mesure la plus proche de l'hôtel pour se faire faire un chemisier en soie. Le porte-monnaie est en grand danger et Christophe ne donne que 40 dollars en liquide à Anne-Marie qui a tout dépensé (même plus). Anne-Marie ne voulait pas de doublure en lin sous le chemisier en soie qu'elle s'est fait faire (11 dollars en plus). Et, comme par le plus grand des hasards, la vendeuse s'est trompée sur la commande : lorsqu'Anne-Marie récupère son chemiser, le soir, il a été doublé en lin. La vendeuse propose alors de couper la poire en deux : Anne-Marie a 4 euros à donner en plus.

Après le déjeuner, nous prétextons encore une sieste (Hai croira ce qu'il veut) pour éviter de faire la balade en sampan sur la rivière de Thu Bon (celle qui passe devant Hoi An) lorsque le soleil est encore trop haut. Une heure de balade au milieu des filets et des bateaux de pêches, mais balade intéressante car la lumière ne vient pas tout écraser. Au début de la balade, le conducteur du sampan fait un brusque virage pour rejoindre une pirogue où un homme pêche à l'épervier. Christophe pense sur le coup que c'est le fruit du hasard, que nous sommes passés au bon moment et que le conducteur du sampan a su profiter de l'occasion mais après visionnage sur la cassette vidéo, c'était un coup monté par avance, le pêcheur n'a jeté son filet que quand nous sommes arrivés sur lui. Nous lui laissons quand-même un tout petit pourboire, la toute petite supercherie ne se voyait pas trop. Et en plus, il a jeté deux fois son filet, nous avons fait chauffer le déclencheur de l'appareil photo.