Vendredi 13 avril : (suite & fin)
A Bac Ha, nous sommes logés dans le plus grand hôtel de la ville (Sao Mai), plein de touristes, Allemands, Français, rien que des vieux (nous comprenons pourquoi Duong nous a demandé si nous étions retraités). Avant le repas du soir, nous faisons un tour en ville. Elle est remplie de H'Mongs fleuris avec leur joli costume traditionnel. 19h30, le repas : soupe aux choux, nems, frites (encore !), salade chaude, du porc aux légumes et sur une plaque de fonte chaude, du bœuf à la citronnelle (nous aimons beaucoup), nouilles, riz et bananes. Après ce repas gargantuesque, nous retournons faire un tour en ville pour voir l'attraction lumineuse de la place : une boule de fibres optiques, éclairée de toutes les couleurs (on en trouve dans toutes les villes au Vietnam).
Météo de la journée :
Thac Ba - Bac Ha : grosse pluie qui ne nous a pas quittés de toute la journée. En fin de soirée, la pluie a cessé sur Bac Ha et nous avons eu un (pas plus) rayon de soleil (vite remplacé par le brouillard). La température était bien plus fraîche à Bac Ha (1.500 m).
Samedi 14 avril : Marché de Can Cau
A 7h45, nous quittons l'hôtel pour rejoindre le marché de Can Cau. Nous continuons à monter dans la montagne. Avec le beau temps, la visibilité est excellente, la lumière du soleil levant (quoi que parfois caché par quelques nuages) est parfaite. Nous reprenons nos habitudes photographiques en faisant plusieurs arrêts pour photographier les cultures en terrasses qui nichent au fond des vallées ou s'agrippent à flanc de montagne. Les paysans retournent la terre des rizières avec les buffles. C'est le paradoxe du Vietnam : le téléphone portable et la charrue avec le buffle !
En arrivant vers Can Cau, nous croisons de plus en plus de H'Mongs fleuris (ou bariolés) qui s'y rendent. Leur costume, très coloré (couleurs asses vives), est vraiment joli. Les femmes H'Mongs n'ont pas gardé leur habits traditionnel que pour le touriste, c'est vraiment leur habit au quotidien. Après la pluie de la veille, la boue a tout envahie. Elles ont chaussé de bottes en caoutchouc, ça fait moins traditionnel, mais sûrement beaucoup pratique et confortable. Certaines portent quand-même des sandalettes avec des sortes de guêtres en tissu, maintenues avec un ruban.
Sur le marché, une partie est dédiée aux touristes, avec de l'artisanat H'Mongs. Des petites vendeuses abordent les touristes bien avant cette partie, dès les abords du marché. Un "Cam On" gentil suffit pour leur dire que l'on ne veut pas acheter. Ca se finit avec un sourire. Ce sont les autres parties du marché qui sont intéressantes, où sont vendus cochons, gingembre mais aussi habits de mariage traditionnels H'Mongs. Ceux-ci ressemblent aux habits de tous les jours, sauf que de nombreuses perles y sont cousues. Nous trouvons aussi très intéressants les petits restaurants où les H'Mongs préparent des nouilles et autres soupes. Les femmes se rendant au marché, portent un panier sur le dos, en osier, dont les bretelles sont faites avec du crin de cheval.
Devant l'insistance des petites vendeuses, nous finissons par acheter un petit sac en toile brodée : 50.000 Dongs demandés ! Certes, il y a beaucoup de broderies comme nous fait remarquer la vendeuse, mais de la broderie à la machine. Sur les recommandations de Duong, Anne-Marie propose 20.000 Dongs. L'affaire sera conclue à 30.000 Dongs, lorsque nous faisons mine de partir sans vouloir acheter. Et encore, après avoir accepté 30.000 Dongs, la vendeuse essaie d'avoir 5.000 Dongs de plus. Au moins, pendant quelques minutes, les vendeuses ont leur attention portée sur Anne-Marie, Christophe peux tirer de jolis portraits. Trang a profité de la visite pour acheter des orchidées (avec les "racines"), nous lui demandons si elles vont résister dans le coffre pendant une dizaine de jours, ça ne semble pas l'ennuyer.
Après presque deux heures sur le marché, nous retournons à Bac Ha en faisant un arrêt au château du roi H'Mong, en pleins travaux de restauration, bâtiment construit par les Français en 1921, histoire de diviser pour mieux régner.