Jeudi 12 avril : (suite & fin)
Nous apprécions beaucoup de prendre le repas tous ensemble avec Duong et Trang, même si la maîtresse de maison mange sur la natte disposée à côté de nous avec ses enfants et la grand-mère. Au menu : encore des frites, mais aussi du liseron d'eau, du riz, des brochettes de porc, du porc aux champignons, du poisson genre brochet (pas évident à manger avec des baguettes mais le propriétaire vient au secours de Christophe en lui en coupant un morceau). A la fin du repas, la propriétaire viendra nous rejoindre pour trinquer tous ensemble.
Météo de la journée :
Ba Be - Thac Ba : brumeux (ciel tout gris) mais avec une belle éclaircie, le soir, quand nous avons randonné le long des berges du lac.
Lac de Thac Ba
Vendredi 13 avril : Journée de pluie pour rallier Bac Ha
Lever 7h30, nous avons attendu longtemps avant que les crêpes du petit-déjeuner arrivent avec des bananes (nous ne savions pas trop bien ce qu'il se passait) et quand nous quittons le gîte, le propriétaire n'en finit pas en remerciements pour avoir choisi de passer la nuit chez lui. Nous ne savons pas combien nous avons payé cette nuit (nous n'avons pas le décompte exacte du voyage), mais la somme doit représenter beaucoup pour lui. Quant à nous, nous avons aussi apprécié le repas de la veille, à manger et trinquer avec eux. Tout le monde est donc content !
Ensuite, Trang fait le tour du lac de Thac Ba, de très jolis paysages mais sous une pluie incessante, la visibilité et la luminosité sont très réduites. Ca semble chagriner Duong que nous ne prenions pas autant de photos que la veille (mais, ce n'est pas de sa faute, il n'a pas pu commander la pluie pour nous ennuyer). Anne-Marie demande quand-même à Trang de stopper quelques instants pour tourner un peu de vidéo.
Pour midi, nous nous arrêtons à Pho Rang dans un restaurant qui semble réputé dans la région. Duong nous installe dans la salle "luxe" (il y a des nappes sur les tables et des petites chaises de jardin en plastique, la taille même que l'on utilise, en France, pour les enfants) avant de rejoindre Trang pour manger au rez-de-chaussée. Nous sommes un peu perdus, tout seul dans cette salle mais nous faisons rapidement connaissance avec nos voisins de table qui nous parlent en vietnamien. En fait, ce n'est pas difficile de comprendre lorsqu'un monsieur prend trois petits verres (déjà utilisés, mais avec l'alcool à 35°, nous ne risquons rien ?) et une bouteille de "vodka" vietnamienne (alcool de maïs - un nombre certains de ces bouteilles vides trainent au pied de leur table, le repas a été arrosé). Nous comprenons que c'est cul-sec et qu'il ne faut rien laisser dans le verre (même après le troisième). Nous trinquons à tour de rôle avec plusieurs de nos voisins de table. On nous prend même en photo avec un téléphone portable. Nous avons serrés plein de mains, c'est ça être des stars . Après quatre verres de cette vodka, nous sommes contents de voir arriver le saladier de riz pour éponger un peu tout cet alcool, ça commençait à nous tourner un peu. Le soir même, en prenant les notes pour ce récit, nous ne nous souviendrons plus très bien de ce que nous avons mangé, sauf que c'était bon... Il y avait des frites (encore), du porc aux champignons noirs, des petites croquettes de porc frites avec des épices, du liseron d'eau et bananes en dessert.
La voiture est couverte de boue : pour doubler ou croiser un autre véhicule sur la route étroite, il faut rouler dans le bas-côté. Rapidement, avec la pluie, la route se trouve aussi boueuse que les bas-côtés. En arrivant sur Lao Cai, nous croisons de plus en plus de camions (la Chine expédie par la route, des marchandises vers les ports de Haiphong et Halong). Après Lao Cai, nous stoppons une dizaine de minutes : Duong réserve le sampan pour le surlendemain. Ensuite, nous commençons à grimper dans la montagne. Le dénivelé avec le bas de la vallée est impressionnant quoi que noyé sous la pluie et le brouillard. La route devient plus large mais Trang se fait peur car trois mobylettes arrivent en sens inverse au plein centre de la route dans un virage. Il use ensuite de son klaxon dans chaque virage jusqu'à Bac Ha. En fait, large ou pas large, tout le monde roule au milieu de la route.