Lundi 9 avril : (suite & fin)

Deuxième découverte de la circulation routière : l'arrivée dans Hanoi ! Le chauffeur doit s'intégrer dans un volumineux et incessant flot de 2 roues, le tout dans un concert continu de klaxons. Les guidons des scooters passent à quelques centimètres de la carrosserie de la voiture mais sans jamais la toucher. Aux feux rouges, les voitures s'arrêtent mais certains scooters continuent de passer. 4 millions d'habitants à Hanoi et 2 millions de scooters ou mobylettes, c'est impressionnant ! Ca ne roule pas très, très vite, heureusement. Et sur les scooters, on trouve un, deux, trois ou quatre passagers ou d'impressionnants chargements d'oignons ou de pommes de terres qui dépassent de 2 mètres de chaque côté.

Nous avons fait plusieurs voyages en Afrique, en Amérique du Sud, mais ce premier contact avec l'Asie, le Vietnam, nous impressionne beaucoup : ces maisons toutes en hauteur, tous ces gens, ces scooters (et oui, c'est vraiment le plus impressionnant). Ce n'est absolument pas comparable avec d'autres pays. Après avoir pris une douche à l'hôtel, nous tentons une sortie en ville. Les trottoirs sont envahis par les magasins ou les scooters garés. Nous avons peur de nous perdre dans ces petites rues du centre-ville. Nous entreprenons alors de faire des boucles de plus en plus larges autour de l'hôtel. Nous renommons les rues : la rue des ferrailleurs, des boîtes en fer, la rue des fermetures-éclair et des robes, la rue des pharmacies (avec un gros cobra dans une bouteille de la taille d'une marie-jeanne). Des vendeuses passent dans les rues avec la palanque sur l'épaule, le chapeau conique, des fruits dans les paniers.

Le soir, le guide passe nous chercher pour aller au restaurant, un peu (beaucoup) touristique : le rez-de-chaussée pour les Vietnamiens, un étage pour les Allemands, un étage pour les Français (râleurs et bruyants), etc... Nous avons très bien mangé : alcool de riz à l'abricot à l'apéro, soupe de légumes, salade de papaye verte avec la sauce aux cacahuètes, poissons frits cuits au beurre, calamars grillés sur un morceau de citronnelle, porc en sauce, riz parfumé, légumes, bœuf, etc... Le tout très parfumé. En dessert, ananas flambé. Nous avons bu une bière Tiger, mais ça sera la seule de tout le voyage.

A 9 heures du soir, nous rentrons à l'hôtel. Nous aimerions bien dormir mais il y a encore beaucoup de bruit (il y a des travaux dans l'hôtel, la disqueuse fait entendre fortement son sont disgracieux). De toute façon, la vie commerciale continue jusqu'à 10 heures du soir.

Météo de la journée :
Hanoi : brumeux (ciel tout gris) mais il a fait chaud, 22-23 °C.

Mardi 10 avril : Route jusqu'à Ba Be

8 heures : traversée de Hanoi au milieu du flot des scooters pour aller payer le solde du voyage à l'agence d'"Asiatica Travel" (ils nous offrent une carte touristique du Vietnam, qui sera bien plus utile que la Carte IGN que nous avons achetée avant le départ, carte où notre guide a lui-même du mal à retrouver le nom des villes que nous traversons). Suite du programme : 300 km pour rejoindre Ba Be où nous arrivons à 15 heures après un petit arrêt dans un "routier" pour déjeuner (poulet au curry, bœuf avec des pousses d'herbe inconnue, à priori du liseron d'eau, une soupe avec un bout de gras et du tofu que nous goûterons pour la première et dernière fois - nous avons juste eu à dire à notre guide, Duong, que nous n'étions pas fan du tofu, pour qu'il ne nous en commande plus par la suite).

Avant d'arriver à Ba Be, les paysages deviennent montagneux, avec de nombreuses vallées où se nichent des rizières. Ce sont les premières photos du voyage, enfin presque, car en fin de matinée, nous avons dépassé une mobylette avec trois gros cochons (vivants) accrochés au porte-bagage. Trang, notre chauffeur, est resté à sa hauteur pour que nous puissions faire des photos en roulant.

Au lac de Ba Be, nous nous arrêtons à la première maison à l'entrée du village : c'est notre gîte pour les deux prochaines nuits, une maison sur pilotis. Il faut monter pieds nus. Nous déposons nos sacs et nous repartons faire une petite balade en suivant la rive du lac. Le village est à flanc de montagne, au pied d'une falaise de calcaire d'environ 100 mètres de haut. Le début du lac est occupé par les rizières où les paysans travaillent.