Grand cormoran (Parc National de Djoudj)

Mercredi 5 avril :

Après une bonne heure et demie de route, nous arrivons enfin à l'entrée du parc national de Djoudj. Pap a la bêtise aujourd'hui : pendant que As est parti payer les permis de visite, Pap attire toutes les gazelles dans un petit musée qui abrite un python empaillé. Son grand jeu est donc de faire poser la main de ces dames sur la tête du python.

Sur la route/digue qui sépare l'entrée du parc aux embarcadères des pirogues, nous croisons plusieurs fois des pythons ou varans qui s'enfuient mollement dans les roseaux : "on déjeune au bord de l'eau, ce midi ?". A 10 m de l'embarcadère, un groupe de pélicans ne semble pas être gêné par l'activité humaine. Après : hérons cendrés, aigrettes, spatules, cormorans, anhingas d'Afrique, jacanas, canards siffleurs, oies de Gambie et d'Egypte, aigles pêcheur, pélicans par centaines et de très près, ibis sacrés, flamants, etc... Mais aussi, phacochères qui viennent remuer la vase dans l'eau des canaux, crocodiles, varans... Après deux heures de pirogue, nous en demandons encore !

Après une pause déjeuner sous des acacias (spaghetti bolognaises pour le dernier pique-nique préparé par Seyni), nous repartons en direction du sud. Arrêt près d'un gros baobab creux : surtout ne pas le toucher avec la main droite, sinon, on maraboute la belle mère !

Nous continuons ensuite jusqu'à Lompoul et son village de pêcheurs. Sur la plage, face aux gros rouleaux de l'océan, les pirogues reposent sur le sable. Un peu plus loin, sur des tables, sèchent au soleil, les raies pastenagues qui ont été salées. Sur quelques tables sèchent aussi des harengs. Une dame offre à Chantal (de la Cascade) un de ces harengs (Chantal, le lendemain, n'était vraiment pas sympa en demandant à As de sentir le hareng : il a cru que c'était de l'encens et à pris une bonne bouffée avant d'analyser que c'était le "Channel n° 5" du hareng).

Nous revenons quelques kilomètres vers l'intérieur du pays avant d'emprunter une piste en sable. Après un ou deux petits kilomètres, Pap arrête le camion et descend : il faut pousser ? Non, simplement dégonfler les pneus pour avoir une meilleure assise sur le sable (les pneus sont dégonflés de 4 bars à 3 bars). Grâce à Pap, nous arrivons sans problème (quoi qu'un peu secoué, mais il ne fallait pas casser la vitesse sous peine de s'ensabler) jusqu'au campement de Loumpoul : des tentes mauritaniennes adossées aux dunes de sable orangé. C'est vraiment un campement exceptionnel ! Seul problème : les tentes sont en bas d'une dune et les toilettes/douches sont en haut de la dune, histoire de bien mériter sa douche !

Avant le repas du soir, nous rejoignons la tente "bar" pour siroter un Coca-Cola au son des djembés et danser un peu, enfin, sans bouger les pieds, car dans le sable, c'est assez fatiguant ! Dans la tente "salle à manger", nous dégustons un couscous. C'est très bon !

Pélican blanc (Parc National de Djoudj)