Boulangère sur le marché hebdomadaire de Sam Yabal
Mardi 4 avril :
Premier arrêt dans un marché hebdomadaire : zébus, moutons, chèvres, ânes, céréales, huile d'arachide, tabac, couturiers (ils ne vendaient pas des boubous tout prêts, mais ils étaient sur le marché avec leurs machines à coudre), viande, tissus, lait caillé, etc... Comme d'habitude, sitôt la première photo acceptée (parfois refus ou hésitation parce que, simplement, les gens ne se considèrent pas assez joliment habillés pour se faire prendre en photo ; une dame à qui nous avions demandé, nous a montré la robe avant de finalement, s'ajuster et d'accepter de se faire prendre en photo), nous devenons le photographe officiel du marché avec la boulangère qui se fait prendre en photo en posant fièrement avec ses pains, une dame qui demande à que l'on prenne en photo son enfant attaché dans le dos, un jeune ado à la tenue plutôt mauritanienne qui nous demande d'attendre un peu, le temps qu'il remette son shêsh en place sur la tête (nous le ferons même se déplacer pour qu'il se trouve correctement éclairé par le soleil), un gamin qui nous demande de photographier son père posant fièrement devant sa machine à coudre. Insolite : un homme propose à Patrick de lui vendre un cheval : 1.000.000 francs CFA !
Avant de reprendre la route pour St Louis du Sénégal, nous faisons un arrêt dans un village (campement) de Peuhls nomades aux cases très rudimentaires et très petites. Dans une des cases, Christophe voit une toute petite chèvre. Son propriétaire la sort et demande à ce que nous les prenions en photo avec la chèvre. Un vieil homme est reparti dans sa case ... simplement pour se changer pour être plus beau sur les photos.
Lorsque nous arrivons à proximité de St Louis, il fait soudainement très frais ! Il ne fait plus que 32 °c et "ça caille" vraiment ! A St Louis, après avoir traversé le pont Faidherbe, nous stoppons juste à coté de l'Hôtel de la Poste (Mermoz, l'aéropostale) pour le tour de la ville en "calèche". Nous sommes assaillis par les vendeurs de souvenirs. Nous sommes de retour dans les endroits fréquentés par les toubabs ! Heureusement, ceux-ci ne sont qu'autour de l'Hôtel de la Poste et nous sommes assez vite tranquilles. Nous découvrons d'abord vers le nord de la ville, la mosquée, puis le sud après être passé en "langue de barbarie" et le quartier des pêcheurs aux odeurs "Channel n° 5" comme dirait As. Franchement, nous imaginions pire mais nous ne goûterons jamais à ces poissons fumés au dessus de feux aux fumées bien noire (huile de vidange ? pneu ?). La ville de Saint Louis fût belle mais sans entretien, il ne restera bientôt plus grand-chose debout. Lors d'un arrêt, le cheval décide de faire la vidange totale, éclaboussant au passage Anne-Marie qui ne faisait pas attention.
Quartier des pêcheurs en langue de Barbarie