Colinne où est perché le village bassâri
Jeudi 30 mars :
Après être ressorti du "Niokolo Koba" (pintades, phaco, biches, babouins...), nous reprenons la route nationale en direction de Kédougou. Nous avons encore la chance de croiser quelques animaux dont de grandes antilopes chevals qui traversent la route juste devant nous (mais elles partent sur la droite du camion ? elles n'ont rien compris !). A Mako, nous nous arrêtons pour traverser à pied le pont et voir les lavandières dans le fleuve Gambie (ça fait un peu voyeurisme vu que pas mal de personne sont aussi là pour se laver), le temps que Seyni fasse quelques courses pour le repas du soir, avant la pause déjeuner dans un campement en construction.
Après Kédougou, nous empruntons une mauvaise piste qui nous amène jusqu'au pied d'une colline avec de gros rochers granitiques, arrondis par le temps. Nous commençons alors l'ascension de ces rochers, lorsque rapidement nous débouchons sur un gros baobab à l'entrée d'un joli village bassâri. Jean-Pierre (notre guide pour cette visite) nous met en garde de ne pas voler de photos, de bien demander avant, car certaines femmes n'aiment pas cela. Ils sont en pleines préparations des fêtes initiatiques (qui commenceront le lendemain, nous sommes invités mais nous ne seront plus là) et la bière de mil chauffe dans les bidons de 500 litres ! Nous aurions bien aimé y assister pour voir les masques et boire la bière de mil (largement bouillie).
Le village est habitué à voir des toubabs car des petits étalages proposent de l'artisanat. Anne-Marie demande à une dame qui pile de la pâte d'arachide (mélange de cacahouètes, farine de manioc et sel qui, une fois séché en couronne sur le haut des cases, sert de nourriture aux les initiés qui partent se retirer dans la forêt) si elle peut la filmer ? Elle lui fait comprendre que oui si nous lui achetons un collier en bois qu'elle a autour du coup. Lorsque Christophe fait aussi la photo et lui montre sur l'écran du numérique, elle nous offre un peu de sa préparation. Nous oserons y goûter (grâce à Chantal qui fait le premier pas ; on est en circuit "aventure" ou on ne l'est pas) un peu (histoire de limiter le nombre potentiels de bactéries que peuvent supporter nos estomacs occidentaux) : on sent bien le goût de la cacahouète et finalement, nous pensons qu'il n'y a pas plus de risque qu'avec les cacahouètes grillées que nous mangeons tous les jours à l'apéro.
Pendant le repas du soir, Pap fait croire à Chantal (de la Cascade) qu'une de ses baskets a été prise par un des chiens du village. Bizarrement, la basket réapparaît dans les mains de As .
Préparation de la pâte d'arachide
pour les initiés au village bassâri