Gare férroviaire de Tambacounda
Mardi 28 mars :
Après avoir plié les tentes (suite à une nuit haute en bruit : âne, chien, etc...), As nous accompagne pour une visite du village peuhl (que nous avions déjà bien visité la veille). Des jeunes filles sont en train de piler du mil et de le filtrer. Nous refaisons quelques photos et c'est à nouveau la même liesse que la veille : une jeune fille lui demande de venir prendre en photo son père, sa famille, le cheval qui devait être toute la fortune du village. Les filles ont décoré le cheval avec des bijoux et un jeune garçon pose fièrement à coté.
Lorsque nous retournons vers le camion, tout le village nous suit en chantant. A l'arrière du camion, As a préparé dans une bassine le cadeau pour le village : du riz, des biscuits, du savon et des bonbons ! Tout le village se met en rond autour de la bassine et commence à danser et chanter (mais personne ne touche ou essaye de prendre quelque chose dans la bassine). Par contre, As a mis de coté toutes les bouteilles d'eau vide. Lorsque la femme du chef du village donne l'ordre de pouvoir ramasser ces bidons, c'est une vraie foire d'empoigne où les plus malins récupèrent plusieurs bouteilles. Le chef du village nous fait part qu'il a été content de voir, que la veille, nous avons ri et chanté avec les enfants du village et que nous sommes à jamais les bienvenus dans son village. C'est assez émouvant !
Après une petite heure de route (incluant l'arrêt pour ramasser le caméléon au milieu de la route), nous nous arrêtons à Tambacounda pour visiter la gare (importante du temps de la colonisation) et faire nos achats au marché. Anne-Marie s'achète un morceau de 6 yards de tissu pour se faire un boubou au retour : un peu moins de 1.000 francs CFA le yard et il n'est pas vraiment possible de marchander. A midi, nous avons rendez-vous dans un restaurant pour manger du thiou (que Christophe préfère au "thiébou diene") avant de rejoindre l'hôtel et sa piscine.
Le soir, As et Pap nous emmène de nouveau en ville. Nous ne pourrons pas acheter de timbres car la poste a fermée à 16 heures ! Nous ferrons un rapide tour par le marché artisanal où nous rencontrons Sam et son bagou ! A 5 heures du soir, il nous sort son argument "Vous êtes mes premiers clients de la journée ! Je vais vous faire un bon prix !" (cela dit, il n'y a pas trop de toubabs qui passent à Tambacounda). Il est quand même arrivé à nous vendre 3 petits singes. Il nous confirme que nous nous sommes fait avoir pour nos tableaux de sable au Lac Rose.
Rollier d'Abyssinie