Mardi 6 septembre : LA JOURNEE !
Il s'est arrêté de pleuvoir dans la nuit, la mousse sous la tente a absorbé beaucoup de l'humidité. Une belle éclaircie nous réchauffe pendant le petit-déjeuner bien copieux : il s'agit de la journée avec la plus grosse distance à parcourir, 46 km avec seulement 3 km/h de courant, ça sera épuisant !
Avant d'arriver à l'embouchure de la Rock, nous apercevons un groupe de caribous
qui traversent la rivière à notre arrivée ... bruyante. Mais Christophe était tellement content de revoir enfin des animaux, qu'il a exprimé sa joie assez fortement. Le soleil n'était pas favorable pour l'éclairage des caribous, dommage pour les photos, mais nous sommes quand même bien contents de revoir enfin des caribous !
Pause photo - barre de céréales à l'embouchure de la Rock. Un pygargue passe au-dessus de nous. Pierre-Laurent prolonge l'arrêt pour pêcher un peu mais le reste de la flottille continue. Juste après l'embouchure de l'Eagle, à la fin de la ligne droite, nous apercevons un premier groupe de caribous traverser la Bell (en direction du nord, ils sont fous !). Nous arrivons jusqu'à leur hauteur, en pagayant tout doucement. Un retardataire finit par traverser quasiment devant nous
!
Une seconde harde de caribous arrive pour traverser à leur tour , magnifique ! Nous sommes au plus près des animaux quand ils remontent sur la rive opposée. Nous entendons leur souffle et le bruit de leurs sabots sur les cailloux. Ils nous ont vu et ne savent pas quoi faire. La harde commence à suivre la rive dans un sens, puis dans l'autre, puis refait demi-tour avant de rentrer dans les bois !
A peine plus loin, un autre groupe nous suit sur la berge
. Ils ne semblent pas être effrayés par notre présence et semblent même curieux. C'est quoi ces animaux à long corps vert et à deux têtes qui font "clic-clac" ? Nous croisons ensuite d'autres petits groupes de caribous pendant le reste de la journée, comme cette femelle avec son jeune ou ces deux mâles qui n'ont absolument pas peur de nous (cela doit être bien trop facile pour les chasseurs).
Après une petite pause barre de céréales au cours de l'eau sur les canoës, nous arrivons bien épuisés au campement situé au pied d'une falaise de sédiments. Juste avant de mettre pied à terre, un petit lapin détale devant nous. Une grande forêt, brûlée l'année précédente, surplombe le camp.
Pendant le repas du soir, nous entendons une barque à moteur remonter la rivière : il s'agit d'un Indien Gwich'in accompagné d'un couple de touristes autrichiens. Ils ont vu un grizzly à 1 mile du camp. Cette nuit ou demain, nous aurons peut-être la chance de le voir ?
Caribous